Chapitre 13

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Veracruz, Mexico




15 h 31




Nour


Je me tenais devant le punching-ball suspendu dans le coin de la salle d'entraînement de la villa. Le silence régnait dans la pièce, à l'exception du léger grincement du sac qui se balançait doucement. J'avais l'esprit déterminé, je sentais mes yeux briller d'une lueur de concentration. Le vent frais s'infiltrait par la porte ouverte du sous-sol, apportant avec lui une bouffée d'énergie.

Je lève les bras, poings serrés, et les abattis avec force sur le sac. À chaque impact, je sentais la résonance de l'impact jusqu'à mes épaules.

Je devais relâcher la pression, si ce n'est pas ce sac, ça aurait été le clochard.

Le rythme de mes coups s'intensifiait, mes mouvements devenaient fluides et puissants. Chaque frappe était une libération, une façon de canaliser toutes les émotions accumulées en moi.

Le sac répondait à ma colère et à ma détermination, se balançant violemment sous l'assaut de mes coups. La sueur perlait sur mon front et ma respiration devenait plus rapide, mais je ne m'arrêtais pas. Chaque coup était comme un exutoire, une façon de se vider de toute la tension accumulée.

Mes poings dansaient dans l'air, frappent avec précision et force. Les pensées négatives qui avaient nagé dans mon esprit semblaient s'évaporer à chaque impact. La pièce semblait résonner avec le son lourd des coups et mon souffle régulier.

Après quelques minutes qui semblaient à la fois courtes et intenses, je ralentis enfin. Mon souffle était profond et régulier, ma poitrine montant et descendant lentement. Je me tenais là, regardant le sac qui se balançait doucement, un sentiment de satisfaction mêlée de fatigue me prenait. J'avais canalisé mes émotions à travers chaque frappe, transformant ma colère en une énergie puissante et positive.

- Tu frappes plutôt bien pour une fille avec une cheville en moins.

Je me retourne brusquement, mon cœur battant légèrement plus vite alors que je réalisais que je n'étais plus seule. Je vis Alec, qui se tenait à quelques pas, les bras croisés et un sourire taquin sur le visage.

- Je ne savais pas que tu avais autant de rage en toi, attention le sac ne va pas tenir longtemps, continue-t-il.

Je hausse un sourcil, surpris qu'il soit là à cette heure.

- Il n'y a juste à imaginer la tête de ton chef sur le sac pour le décrocher du mur, répliquais-je.

J'essaie de reprendre mon souffle et de calmer mon cœur qui battait encore rapidement.

La scène des toilettes lors de la soirée avait resurgi dans mon esprit.

Je me rendis compte que j'avais été tellement absorbée par les frappes sur le punching-ball que je n'avais pas remarqué qu'Alec était entré dans la pièce.

- Au vu de ta réaction, on aurait dit que tu as failli faire un arrêt cardiaque, rigole doucement l'homme aux yeux vert.

- L'homme qui en avait après moi hier ne m'a pas laissé de bons souvenirs.

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