Chapitre 26

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Veracruz, Mexico





Ilhan





Les rideaux de velours pourpre étaient tirés, laissant filtrer une lueur douce des lampes à l'ancienne. Au centre de la pièce, une grande coiffeuse en bois d'ébène brillait sous la lumière tamisée. Je me tenais devant la glace en pied, mes traits étaient calme et déterminés.

Je déboutonne lentement ma chemise noire, laissant apparaître la musculature définie de mon torse, montrant le requin blanc qui je m'étais tatoué il y a quelque temps.

Un pari que j'avais perdu avec ce connard de Melik.

Un costume de haute couture, taillé sur mesure, m'attendait soigneusement suspendu sur un cintre en bois avec une grâce naturelle, les épaules s'ajustant parfaitement. La veste était d'un noir profond, accentué par des liserés aussi noir que le charbon. J'enfile progressivement les vêtements qui sont à ma disposition, le tissu épousant à merveille mon corps.

Abattre l'ennemi avec grâce et classe avait un goût plus exquis.

Je me tourne vers la table sur laquelle reposaient mes armes. Avec une précision méthodique, je charge mon pistolet silencieux, vérifiant chaque cartouche avec minutie. Puis, je glisse le pistolet dans un étui dissimulé à l'intérieur de ma veste.

Mes yeux se posèrent ensuite sur ma ceinture en cuir, spécialement conçue pour dissimuler une autre arme de poing, le Desert Eagle, l'arme de poing le plus puissant au monde. Elle a été conçue dans les années 80 aux États-Unis et par l'Israël Military Industries. Ses munitions sont d'une puissance qui est égale à celle d'un fusil ou d'une mitrailleuse.

Je n'utilise pas cette arme souvent, juste pour ma famille.

La puissance de ses balles sont aussi intenses que ma colère. Et pour attiser une colère noire d'el tiburón, il suffit de s'en prendre à sa famille.

J'attache ma ceinture, ajustant chaque boucle avec soin pour m'assurer qu'elle était bien cachée sous ma veste.

Finalement, je me retourne vers la glace, mon reflet montrant un homme parfaitement habillé et prêt pour le jeu qui m'attendait. J'ajuste ma chemise en déboutonnant les premiers boutons, pour être un peu plus à l'aise, mon visage impassible reflétait une détermination sans faille. J'étais prêt à affronter l'obscurité de la nuit, ou plutôt, la nuit était prête à m'affronter, mon costume haute couture dissimulant habilement les redoutables arsenaux qui se trouvaient en dessous.

Je me dirige vers la porte, empoigne sa poignée et sort de la pièce sans me retourner. La maison était plongée dans un silence complet, il n'y avait aucun bruit, c'en était presque étrange.

J'atteins enfin le hall où Alec m'attendait déjà.

- J'espère que tu t'es échauffé avant de descendre avec une telle assurance, me lance-t-il.

Je lui adresse un sourire narquois avant de le dépasser et de sortir de la villa.

Ça ne sert à rien de débattre avec lui, il sait très bien que c'est moi qui gagnerai à ce petit jeu.

Les escaliers en marbre blanc qui descendaient du porche à la rue étaient éclairés par les lanternes douces qui projetaient une lueur dorée sur chaque marche.

Je fis un pas assuré sur la première marche. Mes chaussures en cuir Italien étincelant à chaque mouvement. Un sourire léger se dessina sur mes lèvres, un mélange de confiance et de détermination, alors que je descendais les escaliers avec grâce.

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