NOUR

Chapitre 21

00 h 10

Nour

J'arrivais plutôt bien à gérer mon stress par rapport à la dernière fois. Le jet venait de décoller sans soucis, mes mains étaient néanmoins toujours agrippées à l'accoudoir du siège.

Respire, Nour, respire.

Ma pommette me faisait toujours autant mal, mais je devais d'abord me calmer avant de pouvoir me rendre à la cabine du jet pour pouvoir me désinfecter.

Le blond était assis en face de moi, son regard toujours rivé sur sa tablette, mais je pouvais apercevoir les quelques coups d'œil qu'il jetait en ma direction.

Je respire assez fort pour que tout l'équipage m'entende.

Ilhan soupir bruyamment avant de décoller ses yeux de son écran.

- Écoute, il y a toujours de l'anesthésiant pour chevaux, j'ai pris soin d'en prendre, m'annonce le blond.

- Ahaha, très drôle, je n'ai pas le temps pour tes conneries, Ilhan.

Le blond arque un sourcil, puis soudain, il dépose sa tablette sur le siège d'à coter pour ouvrir une espèce de tiroir.

Mes sourcils se froncent et ma bouche s'entre-ouvre légèrement en comprenant où il voulait en venir.

Le blond se réinstalle correctement sur son siège, une grande seringue à la main.

Le bâtard ne rigolait pas.

- Alors, toujours partante ?, me demande-t-il.

- Enfonce-la-toi dans le cul si tu veux vraiment l'utiliser.

Ses jointures blanchirent à vue d'œil, mais il ne montre pas la colère qu'il éprouve à mon égard sur son visage. Au contraire, un petit sourire amusé se dessine.

Je devrais avoir peur là ?

Il décolle son dos du siège et se penche dangereusement vers moi. Il tend son bras avec la seringue entre les doigts et la rapproche de plus en plus de mon bras.

- N'ose même pas faire ce qui te traverse l'esprit, Ilhan.

- Tu crois que tu me fais peur là ?

J'attrape d'un coup sec son poignet pour le tordre. La seringue tombe par terre. Ilhan profite de mon inattention et attrape mon col avec sa main libre, tirant d'un coup sec dessus.

Mon dos se décolle du siège et mon visage n'est qu'à quelques centimètres du sien à présent. Son souffle s'écrasait sur ma peau, ses iris bleus étaient ancrés dans les miennes.

- Je ne suis pas Brianna, dit-il simplement.

Mes yeux le fixent toujours avec cette lueur de défi, sa main n'avait toujours pas relâché mon col.

- Tu n'es peut-être pas Brianna, mais tu es l'homme qui a le plus kiffé la voir plus bas que terre, en même temps, elle était déjà assez basse quand elle te suçait, je me trompe ?

Son regard devient plus lourd, mais il ne parle pas. Un petit sourire amusé apparut sur mes lèvres.

Il ne peut pas se voiler la face, mes propos dégradant envers Brianna lui avaient fortement plu.