Chapitre 5

11.1K 355 174
                                    




Veracruz, Mexico











Nour





Ce que j'ai fait jusqu'aujourd'hui ?

Vivre pour survivre.

Survivre aux coups de mon frère, survivre aux moqueries à la fac, survivre aux clochards qui traînent dans la rue à la recherche d'une victime féminine à souiller.

Et maintenant, survivre aux problèmes d'un foutu cartel mexicain.

À l'entente des coups de feu, comme les frères au vu de leur regard, qu'une chose me vient en tête : Mira dort en haut.

Personnes n'a le temps de réagir, lorsque je cours d'un pas précipité en direction de l'étage pour porter secours à la petite.

Pourquoi je fais ça ? Je n'en ai aucunes idées. Pour peut-être avoir la reconnaissance du mafieux ? Certainement pas.

Mira est la petite fille dont je n'ai jamais eu ni la capacité ni l'occasion d'être. Je ne veux pas qu'une autre petite fille a la vie gâchée juste parce que des hommes cruels en ont décidé. Mira est la seule personne qui peut décider de son destin. Elle ne peut pas mourir de cette façon, elle a encore la vie devant elle.

En traversant les multiples pièces de la maison, je prends bien la peine de baisser ma tête pour éviter de recevoir une balle en pleine tête.

J'entends dans mon dos les pas aussi précipités que les miens me suivre. À la différence de moi, eux sont armés.

J'atteins enfin la chambre de la blonde et aperçoit alors un homme habillé tout en noir se pencher sur le lit de la petite, qui avait encore les paupières closes.

Merde sa crise de panique l'avait vraiment épuisée.

Je vis du coin de l'œil Ilhan brandir son arme en direction de l'homme. D'un geste de la main, je l'empêche de presser la détente.

Mira risque de se réveiller avec un corps lourd et inerte sur elle.

J'essaie de réfléchir, mais rien ne me vient en tête.

Une solution. Une solution

Mon regard se pose sur le bureau, un pot de crayons. Tous vraiment très bien taillés. L'abruti ne nous a même pas encore repéré.

Je prends un crayon rouge et m'approche de l'individu en douce. M'apercevant, l'homme était sur le point de m'asséner un coup, mais la souris est toujours plus rapide que le serpent.

Je lui donne un coup sec de crayon dans sa trachée.

La trachée conduit directement vers les poumons, ce qui lui coupa alors violemment la respiration. Je lui donne alors encore et encore des coups de crayons. Le rouge de son sang se mélange alors avec le rouge du crayon.

Mais une main m'arrête alors dans mon action. Ilhan me lance un regard qui signifie... que je pouvais enfin m'arrêter.

Je n'ai même pas eu le temps d'esquisser un mouvement qu'il prit sa petite sœur et sorti en trombe de la pièce me laissant derrière lui seule à côté du corps inerte.

Que j'ai tué.

Devais-je le suivre ? Non. Il me hait.

- Qu'est-ce que tu attends, idiote, vite, suis-moi, cris alors Melik dans mon dos.

Un espoir, voilà ce que j'ai eu à cet instant. Un putain d'espoir.

Il ne me laisse même pas le temps qu'il empoigne mon bras sans pour autant mettre de la force. Et me met dans son dos pour me servir de bouclier. Tout en tirant sur les hommes qui se montrent devant nous.

NOUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant