NOUR

Chapitre 23

Veracruz, Mexico

22 h 45

Nour

Assise à mon bureau éclairé par une douce lueur de lampe, je tiens entre mes mains mes notes de l'examen de médecine.

J'avais réussi à entrer en douce dans le bureau du blond pour imprimer mes résultats à l'aide du téléphone d'Elena.

Mes yeux, fatigués, mais déterminés, parcourent la page, cherchant chaque détail, chaque indice de ma performance.

Ma chambre est baignée dans le calme de la nuit, seulement interrompu par le doux murmure du vent à travers la fenêtre entrouverte.

Un petit sourire m'échappe lorsque je lis mes notes.

J'avais eu un sans-faute sur les questions concernant le cou et la gorge.

Il servait enfin à quelque chose. Je devrais peut-être songer à réviser avec lui la prochaine fois.

Cependant, mon attention était captivée par quelque chose de bien plus mystérieux. Sur le coin de mon bureau, la photo que j'ai reçue anonymement, il y a quelques heures gisait là, éclairée par la lumière tamisée de la lampe de bureau.

La photo me faisait frissonner de manière étrange, envoyant un frisson froid le long de ma colonne vertébrale. Mes yeux étaient rivés sur cette image énigmatique, les résultats de l'examen temporairement oubliés.

Qui est-ce qui joue avec moi ?

Melik essaie de me faire peur ?

Non, Melik n'aurait jamais pu avoir cette photo. Les seuls qui seront capables de se procurer cette photo étaient ceux qui étaient présents lors de ce bal, dont Ilhan.

Je n'ai même pas laissé Elena regarder ce que j'avais reçu, je ne voulais pas l'inquiéter. Je ne l'ai dit à personne.

Devrais-je le dire ?

Sûrement.

Mon cerveau était hors service, je ne pouvais plus réfléchir. Cette soirée était étrange.

J'ai d'abord eu mes résultats, quelques minutes après l'annonce de la mort du professeur qui allait probablement ruiner ma vie et, enfin, cette photo. Tout ça en moins d'une demi-heure.

J'allais perdre la tête.

Qui a commis ce meurtre ?

Qui m'a envoyé cette photo ?

Et qu'est-ce que ça signifiait le "à bientôt" ?

Le visage marqué par la frustration, je me lève et attrape fermement la photo. D'un pas rageur, je descends les escaliers en direction du salon. Chaque marche semblait résonner avec mon agacement croissant, et j'étais déterminée à résoudre le mystère qui entourait cette photo.

Arrivée dans le salon, je scrute attentivement les alentours. L'étrangeté de la situation m'intriguait davantage.

J'avais pourtant entendu le blond entrer dans la maison.