Chapitre 6

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Veracruz, Mexico








10 h 30











Nour





Et voilà, nous y sommes, ma journée de coach commence à 11 heures. Est-ce que je suis pressée ? Absolument pas. Je vais entraîner des hommes appartenant à un cartel, je n'ai jamais entraîné personne. Je suis étudiante en médecine, pas employée dans une salle de sport.

Putain fait chier.

Avant que Melik vienne me chercher pour m'emmener, je dois aller consulter Mira.

Depuis l'arrêt des médicaments que lui avait prescrits l'autre abruti, Mira va nettement mieux, mais il faut quand même lui prescrire les bons médicaments pour qu'elle se débarrasse complètement de cette pneumonie.

Je sors alors de ma nouvelle chambre pour arpenter la grande villa. Ici aussi, il y a beaucoup de pièces. Sur mon chemin, je croise quelques hommes qui surveillent l'intérieur de la villa. Leurs regards m'annoncent clairement qu'ils ont entendu mes exploits et qu'ils me respectent tous beaucoup. Ironie. La haine et la honte peuvent très bien se voir dans leurs yeux. Des hommes entraînés à tuer se sont fait humilier par une misérable étudiante en médecine.

Bien fait pour eux. Il ne fallait pas écouter les ordres de leur abruti chef.

Clochard.

J'arrive enfin devant une porte un peu plus spéciale que les autres. Devant cette porte, deux hommes sont debout devant l'encadrement de la porte, arme à la main.

J'inspire et expire un bon coup. Que mon calvaire commence.

Je fais quoi ? Je sympathise ? Non.

- Laissez-moi passer, je dois ausculter Mira, dis-je sans passer par quatre chemins.

Ils me toisent d'abord du regard et émettent chacun un petit sourire sournois.

- En plus de jouer la MMA, tu joues au docteur ?, se moque l'un des deux.

- Je peux très bien jouer les deux, qu'en dis-tu ? Je peux d'abord te déboîter l'épaule et après quand je vois que tu acceptes ta défaite, je peux te la remettre en place. Ça te tente ?, répliquais-je.

Son sourire disparaît immédiatement et son regard s'assombrit. L'autre à côté pouffe de rire en se moquant de son collègue.

Il croit faire peur à qui ce guignol avec son regard ?

- Bah viens salope, qu'est-ce que tu attends ?

Ouuuhhh le petit est énervé à ce que je vois.

J'allais agir quand je sens une présence derrière mon dos. J'ai commencé à m'habituer à son aura.

- Qu'est-ce qui se passe ici ?

Ilhan.

Sa voix reflétait son détachement et son indifférence à la situation.

- Chef, l'homme, s'incline en signe de respect et continue, cette fille nous provoque pour rien alors que nous étions sur le point de la laisser passer.

J'émis alors un petit rire.

- Bah quoi ? Tu mouilles devant ton chef maintenant ?, me moquais-je de lui.

Moi, vulgaire ? Mais pas du tout.

Je me retourne alors en direction de Ilhan.

- Tes hommes ne m'ont pas laissé passer.

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