NOUR

Chapitre 7

Veracruz, Mexico

12 h 32

Ilhan

En rogne. Voilà comment était mon état actuel. J'étais fou de rage. Ça fait déjà une demi-heure que l'entraînement avait pris fin, pourtant je n'arrivais toujours pas à m'y faire.

Comment peut-elle mettre au tapis mon homme le plus balaise ?

Comment peut-elle se mesurer à moi ?

Mais putain qui est-elle ? D'où sort cette nana ?

Je tape encore et encore dans mon punching-ball. Une demi-heure que l'entraînement avait pris fin et une demi-heure que je m'acharnais sur ce punching-ball.

Donc quoi ? Moi, chef de cartel, quelqu'un me tient maintenant tête ? Toute l'Amérique me craint et à présent, je me bats contre une merdeuse devant mes hommes ?

Suis-je tombé aussi bas ?

Si ça ne restait qu'à moi, elle serait déjà en état de décomposition, enterré, je ne sais où. Mais cette merdeuse avait réussi à mettre Melik et Alec de son côté. Mira aussi ne voulait pas la lâcher d'une semelle, si ça ne restait qu'à elle, je pense qu'elle dormirait même avec elle comme si c'était sa peluche.

Je hais cette fille. De tout mon être comme je n'ai jamais haï quelqu'un. Elle sème d'abord le chaos dans mon cartel, elle dérobe ma coke, elle me manque de respect comme si j'étais son putain de pote et pour couronner le tout, elle arrive à me tenir tête devant mes hommes.

Une fois que ma sœur sera remise sur pied, je promets que je la tuerai. De mes propres mains. C'est une promesse. Et el tiburón respecte toujours toutes ses promesses.

D'un dernier coup de poing, j'achève ma colère tout en arrêtant de penser à ce qu'il vient de se passer. J'ai maintenant quelque chose de plus important à faire.

Mira a besoin de son nouveau traitement.

*

J'enfile le costume que la gouvernante avait pris soin de repasser et l'enfile rapidement avant de me diriger vers la sortie. J'avais demandé à Melik de ramener la merdeuse à 13 h 20.

Il est 13 h 30.

Il faisait toujours tout pour me faire péter un câble, ce n'est pas possible. S'ils ne sont pas là dans deux minutes, je jure de monter à l'étage pour la tuer, et mon frère l'accompagnera. Mon petit frère faisait tout pour toucher mes nerfs.

Et le pire ? Il y arrivait.

M'apprêtant à monter à l'étage pour aller les abattre. J'entends quelqu'un descendre des escaliers.

La merdeuse était en train de descendre, elle s'était changée et avait enfilé un jean simple noir et un tee-shirt de la même couleur.

- Il n'est pas trop tôt.

- Melik m'a montré son cahier de record. Si tu veux te défouler, va le faire sur lui, lâche-moi la grappe.

Sa voix était froide.

Sans un mot de plus, on se dirige en direction du garage pour prendre la voiture. J'ouvre la portière et entre à l'intérieur, mais remarque que la merdeuse n'était toujours pas montée. Je jette un coup d'œil à ma droite, mais j'entends la portière de l'arrière de la voiture s'ouvrir.