Chapitre 17

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Veracruz, Mexico





10 h 29





Ilhan


- J'ai bien reçu ta coke, tu t'appliques vraiment dans ce que tu fais, je te remercie, dit Bror à l'autre bout du fil.

- Je ne fais que mon travail, Bror.

Le norvégien m'avait appelé il y a quelques minutes pour m'informer qu'il avait bien reçu ce que je lui avais envoyé.

On continue de parler encore quelques instants avant que je ne reçoive un double appel. Intrigué, j'éloigne le téléphone de mon oreille, et jette un coup d'œil à l'écran pour voir le nom de la personne qui m'interpelle.

Ma surprise fut grande lorsque je prends conscience de l'identité de la personne qui veut me joindre.

- Ilhan ?

- Je te rappelle, dis-je avant de raccrocher.

Je décroche l'appel entrant et positionne mon téléphone sur mon oreille.

- Venezuela, avant demain, aucune excuse.

Aucune marque de politesse, même pas un "Allo", il a toujours été comme ça. Sa voix ne m'avait pas manqué, encore moins sa personne.

Mais il savait très bien que j'allais y aller, parce que je n'avais pas le choix.

Il m'aidait.

Je m'avance d'un pas précipité en direction de l'allée et sors sur le palier.

- Préparez le jet, je serai sur place dans moins de deux heures.

Les hommes hochèrent la tête et se dirigèrent en direction d'une des voitures garées.

En faisant quelques pas dans le hall d'entrée carrelé, je laisse mon regard se promener sur les dessins que Mira avait accrochés sur les murs.

Ils étaient moches, mais ça lui faisait plaisir. Tant qu'elle est contente, la mocheté des dessins m'apportait peu.

Je prends une profonde inspiration, m'apprêtant à annoncer mon départ à Melik. Il n'allait pas du tout être ravi.

Je me dirige vers le salon, où mon petit frère est assis sur le canapé accompagné d'Alec, l'un plongé dans le match de catch diffusé sur la télévision, et l'autre pianotant sur son téléphone.

Je m'approche doucement, m'arrêtant à quelques pas d'eux. Ils ne tardent pas à me remarquer et détournent leur attention de leur occupation pour la poser sur moi.

- Ça va ?

Melik sentait que je n'avais pas l'intention de lui offrir un cadeau.

- Je pars, dis-je.

- Où ça ?, demande Alec.

Mon regard était plongé dans celui de Melik.

- Au Venezuela.

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