Chapitre 31

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Itabuna, Brésil


15 h 42


Ilhan


- S'il te plai-

Je ferme la porte de la voiture avant même qu'elle finisse sa phrase, puis fait un signe de la main au chauffeur, lui demandant silencieusement de démarrer. Et c'est ce qu'il fit la seconde suivante, faisant vrombir le moteur du véhicule.

Retour à l'envoyeur. Bon débarrât.

Une fois bien assuré que Brianna est vraiment partie en direction de l'aéroport, je décide alors de sortir un paquet métallique de ma poche, l'ouvrant lentement pour récupérer la clope qui se trouve à l'intérieur.

De l'autre main, mes doigts actionnèrent la roulette du briquet, par laquel jaillit ensuite une grande flamme. J'approche lentement le feu tout en prenant soin de mettre ma main devant, pour éviter que le vent vienne l'éteindre. Au petit contacte du feu, le tabac s'embrasa immédiatement, sa couleur brune virant directement au cendré.

J'inhale une première fois, la nicotine se propagant dans mon corps, son goût amer réveillant quelque peu mon corps fatigué des évènements passés.

Puis j'expire, et la fumée grisâtre se mélanga aux tons bleus du ciel. C'était ma deuxième clope de la journée. Je n'étais pas un grand fumeur, même pas du tout. Mais depuis l'arrivée de la noiraude dans ma vie, j'avais besoin de nicotine pour me détendre. Le nombre de cigarettes fumées ne dépassait pas un, mais aujourd'hui, j'entamais déjà la deuxième avec deux heures d'intervalle.

Elle avait tiré sur son frère, pour qu'il ne me tue pas. Je sais qu'elle ne s'était jamais révolté contre son frère, ça se voyait dans son regard. Ses yeux écarquillés étaient d'abord fixés sur le corps de son frère à côté de moi avant de les poser sur moi.

Son action est toujours coincée à travers ma gorge.

Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Elle savait aussi bien que moi qu'il n'aurait pas pu me tuer, je suis beaucoup trop influent pour ça. Mes hommes l'auront retrouvé coute que coute.

Il voulait juste me faire peur, mais même la mort ne m'effrayait pas.

- Tu aurais dû la laisser un peu plus longtemps ici, je me devais d'honorer ma promesse.

La voix faible et encore endormie de Nour m'interrompit dans mes pensées, ma faisant éloigner la clope de ma bouche. Je me retourne et encre mes yeux dans les siens, elle était fatiguée, mais un petit sourire ornait quand même au coin de ses lèvres. Elle se tenait devant la grande maison, que j'avais loué le temps de quelques jours, en prenant appuie sur le mur à côté d'elle.

Mes yeux descendirent sans que je m'en rende compte sur son corps, elle était habillée d'un simple jogging gris et d'un débardeur moulant noir mettant à nu ses bras et ses épaules.

Elle était tombée inconsciente dans le sous-sol, elle avait subi beaucoup trop de choc émotionnel en moins de 24 heures, j'avais donc dû la transporter dans la voiture pour ensuite aller chercher la cruche de Brianna qui était encore allongée sur le sol miteux de la rue.

Elle, par contre, avait fini dans le coffre.

Suite à ça, j'ai dû faire appel à un médecin qui est directement venu à la maison. Elle avait de nombreux hématomes, des entailles et son poignet droit avait pris une horrible teinte violette, me faisant comprendre qu'il n'était pas du tout en bon état.

Elle trainait maintenant avec une attelle et quelques pansements sur le corps.

- Quelle promesse ?

NOUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant