Chapitre 25

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Veracruz, Mexico




Nour


Après cette fin de journée intense, le crépitement des balles encore dans nos esprits, Elena, Melik et moi, nous nous précipitons vers la maison. Le domaine des Perez-Santos m'avait l'air plus accueillant que jamais. 

Je pouvais entendre mon cœur, et celui d'Elena, battre à l'unisson avec l'urgence de la situation. Mes cheveux noirs était dorénavant en désordre, tenant fermement la main d'Elena, dont ses yeux étincelaient avec une peur à peine voilée.

Elle était presque traumatisée.

Je jette un coup d'œil à Melik, qui lui regardait la rousse d'un œil inquiet. Sentant mon regard, il rive ses yeux sur moi et d'un hochement de tête, je lui fais comprendre que je m'occuperai de la rousse, qu'il peut aller voir son frère. Il acquiesce et se dirige dans le sens opposé de ma chambre, peu rassuré.

Nous escaladons, avec Elena, les marches en marbres deux par deux, guidées par les rayons du soleil qui se couchait.

Sa respiration saccadée était le seul bruit dans le silence oppressant. Nous atteignons finalement l'étage du dessus. Elena surveillait nerveusement l'escalier derrière nous, sautant presque de soulagement quand elle entendit le déclic familier de la serrure.

Elle était terrifiée.

Elena se précipita à l'intérieur, claquant la porte derrière nous, et s'appuya contre le bois massif, essayant de reprendre son souffle. La chambre était plongée dans une lumière au ton jaune-orange réconfortant.

Elena ne me regardait pas, elle était perdue.

Je me poste en face d'elle et l'attrape par les épaules, mon geste lui provoque un sursaut. Lorsque ses yeux tombent dans les miens, ils se remplirent soudain de larmes. Ne pouvant pas se retenir plus longtemps, la rouquine laisse échapper un sanglot, puis un deuxième, encore plus violent que le précédant, et un nombre incalculable de larmes coulent sur son teint blafard.

La rousse se blottit dans mes bras et continue de laisser toute sa peur et sa nervosité se déverser sur ses joues. Je l'encercle de mes bras ensanglantés. Je sais qu'elle avait besoin d'un réconfort, elle s'en foutait complétement du sang que j'avais sur les bras, et puis de toute façon, il était quasiment sec à présent.

Je passe une de mes mains sur sa grosse touffe rousse et la caresse d'un geste rassurant, ça semblait peu à peu à fonctionner, ses pleurs se clamaient tandis que ses tremblements cessèrent.

Elle rompt notre étreinte en première se reculant de moi, ses yeux larmoyants se plongent dans les miens à nouveau, puis elle finit par essuyer les quelques larmes qui étaient encore sur ses joues.

- C'est derrière nous, Elena. C'est fini.

Elena renifle bruyamment avant d'essayer de reprendre ses esprits en mettant ses mains sur son visage.

Quelques longues secondes s'écoulèrent, dans un silence absolu, Elena méditait intérieurement pour ne plus craquer. Elle essayait de se convaincre que tout est fini maintenant, qui ne se passera plus rien.

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