NOUR

Chapitre 12

Nour

J'ouvre le robinet, l'eau coule dans le lavabo avec un doux murmure, créant une ambiance apaisante. Mes regards fatigués se fixent sur mon propre reflet dans le miroir. Je soupire doucement, mes épaules se relâchant en signe de résignation. Je fais couler de l'eau sur mes mains, les laissant glisser sous le courant rafraîchissant. Pendant un court moment, le simple contact de l'eau semble m'offrir un répit tranquille, un moment de calme au milieu de la soirée monotone, où des personnes qui me sont inconnues viennent nous taper la discute sans grands intérêts. Mes pensées dérivent loin de la pièce animée derrière moi, au point où je n'entends même pas la porte s'ouvrir et se refermer dans mon dos.

Je n'y prête pas plus d'intention sur cette dernière.

Trop occupé à me laver les mains dans ces toilettes luxueuses de la grande bâtisse, un silence soudain qui envahit la pièce m'alerte, mais avant que je ne puisse réagir, une ombre sombre surgit de derrière, m'attrapant par surprise. Un bras puissant se referme autour de mon poignet. Je me tourne brusquement pour faire face à mon agresseur. Les yeux froids et déterminés de l'individu me fixent, tandis qu'une expression menaçante se dessine sur son visage.

Dans un élan de détermination, je réagis rapidement à l'attaque de mon agresseur. J'utilise la surprise que j'ai eue pour alimenter ma force, me libérant de sa prise avec détermination féroce. Mes sens sont en alerte, et j'utilise mon environnement à mon avantage. D'un geste rapide, je saisis une bouteille en verre vide, contenant autrefois du savon, à côté de moi et l'a brandi comme une arme improvisée. Mon agresseur la charge, mais j'esquive habilement, laissant mon adversaire traverser l'air. J'en profite de l'ouverture pour frapper avec force, faisant craquer la bouteille contre une surface solide. Les éclats de verre volent en éclats, créant une distraction momentanée.

La scène se déroule avec une intensité palpitante alors que nous nous affrontons dans un ballet de mouvements rapides. J'utilise des techniques d'auto-défense apprise autrefois par mon mentor, esquivant les attaques et ripostant avec précision, malgré ma longue robe qui me gêne parfois. Le bruit des coups retentit dans la pièce, accompagné par nos souffles haletants. Mes muscles sont tendus, ma concentration est totale alors que j'anticipe les mouvements de mon adversaire.

La lutte est intense et dynamique, nous deux échangeant des coups et des esquives avec une énergie frénétique. Néanmoins, je parviens à garder une longueur d'avance, exploitant chaque ouverture pour porter des attaques ciblées. La tension monte alors que la scène de combat se déroule dans un enchevêtrement de mouvements fluides et d'actions calculées. Chaque coup asséné et chaque coup évité contribuent à la montée de l'adrénaline.

Je ne sais pas qui est cet homme, encore moins ce qu'il me veut. Mais il était vraiment fort, c'était un adversaire de taille. Et les pans de ma robe ne me permettaient pas d'être à mon maximum.

Je décide de mettre fin à cette mascarade en utilisant la tête de la bouteille que j'avais éclatée tout à l'heure et l'enfonce violemment dans son rein, lui provoquant un râle de douleur. Je profite de ce moment pour prendre la direction de la sortie pour rejoindre le blond, dans la salle de réception.

- J'ai été attaqué par un homme dans les toilettes, m'adressais-je à l'oreillette en espérant que quelqu'un m'entende.

- Ilhan t'attend à l'arrière du bâtiment, dépêche-toi, retenti la voix de Melik.

- Où se situe la porte arrière du bâtiment ?

- Je vais te guider, ne t'inquiète pas Angelina, me dit Melik serein.