Chapitre 4

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La porte s'ouvre sur un homme aux cheveux longs. Il me reconduit dans une autre pièce qui est passable contrairement à l'autre. L'homme de main referme la porte. Je déambule dans la pièce en attendant de connaître mon sort.
La porte s'ouvre brusquement sur le jefe. Il entre dans la pièce, il s'avance vers moi, tel un prédateur qui a repéré sa proie. Je le détaille de plus près, il est grand, brun, les yeux noisette, une barbe de quelques jours, j'aperçois quelques tatouages au niveau des avant-bras. Il pourrait être le type de n'importe quelle femme s'il n'était pas un dangereux narcotrafiquant.
Il semble en faire de même, je le vois me reluquer. Son homme de main est de retour, il me regarde avec dégoût.

— Patron, je fais quoi de cette puta?
— On va s'amuser un peu et ensuite, tu la ramènes au dépôt.
— Bien.

Il sort de la pièce, le fameux Joshua s'approche, il n'est plus qu'à quelques centimètres de moi, je jurais entendre les mouches voler. Il lève le bras et le dirige vers mon visage, j'ai un mouvement de recul.
Il rit, il se moque de moi, je garde mon sang-froid.

— Tu sais la colombienne que tu as une belle gueule, je te ferais bien ta fête.
— Je suis ravie de le savoir.
— Tu as de la répartie, on verra quand tu m'auras entre tes cuisses, si tu pourras l'ouvrir.
— Charmant.

Il sourit, son visage affiche un sourire malicieux.

— La colombienne, on va bien s'amuser ensemble.
— Pour le moment, tu parles beaucoup.

Il éclate de rire.

— C'est qu'elle est provocatrice.
— Non réaliste.
— Du sang latino coule dans tes veines.
— Très perspicace.

Il se rue sur moi et me plaque au mur.
J'essaye de relâcher sa prise, mais il est trop fort. Il me retient fermement, je peux à peine bouger. Je lui donne un coup dans les bijoux de famille, il s'effondre de douleur.

— Puta, je vais te baiser!

Je cours vers la porte, je manipule la poignée, elle est ouverte.
Je ne réfléchis pas, je déboule à toute vitesse dans l'escalier, un des hommes me repère, je pivote et fonce vers un couloir.
Je l'entends alerter ses collègues, il y a une porte devant moi, je l'ouvre et la referme à clef, c'est une chambre.
Je fonce vers la fenêtre, j'enroule un drap autour de ma main et je fracture la vitre. J'entends les hommes de main qui essayent de défoncer la porte.
J'ai réussi à passer par la fenêtre, j'atterris sur de l'herbe, c'est douloureux mais je survivrais.
J'entends les hommes alerter leur collègue au x abords de la hacienda. Je cours vers le fond du jardin, j'aperçois le muret, je cours à toute vitesse, j'y suis presque.
Quand je reçois un coup à la tête, je suis sonnée et puis c'est le trou noir.

Je me réveille avec un énorme mal de crâne, mes mains sont liées, je suis attachée à une chaise. Puis tout me revient, le coup dans les bijoux de famille de ce Joshua, ma tentative de fuite et le trou noir.
Quelqu'un finit par ouvrir la porte, son homme de main le boiteux, je crains le pire.
Il s'approche de moi, avec un sourire malsain.

— Une petite puta de colombienne à baiser mon patron.

Je ne réponds pas à sa provocation, il veut s'en prendre physiquement à moi, je suis attachée, je ne pourrais rien faire pour me défendre.

— Répond salope!
— C'est Elena!

Il me gifle, ma lèvre saigne, je crache du sang au sol. Il me regarde avec dégoût.

— Où est l'argent!
— Demande à Maria!
— Elle dit que c'est toi qui le cache.

Je me décompose, elle me fait porter le chapeau.

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