Adventure Cartel

Chapitre 8

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Au réveil, je suis seule dans le lit, il n'est pas revenu.
Je rejoins la douche pour me rafraîchir, les nuits sont chaudes. En ressortant, un plateau est posé sur la table d'appoint.
Je me restaure avec appétit, je prends des forces, je ne sais pas si ma position actuelle durera dans le temps.
La porte se verrouille sur le boiteux, mes poils se redressent, il m'effraie. Sa façon de me regarder n'est pas du tout amicale, je le répugne, il ne s'en cache pas.

— La salope d'américaine a pris ses aises?
— Comme tu vois.
— Ça ne va pas durer, le chef se désintéresse très vite de ses putas.
— Et toi, tu récupères les restes? Ça, c'est de l'ambition.

Son regard devient sombre, son visage change en une boule de nerf. Il me saisit par les cheveux et me les tire. J'étouffe un cri de douleur.

— Je serais ton pire cauchemar puta d'américaine.
— Je suis impatiente.

Il relâche la prise et quitte la chambre, je souffle de soulagement. Je ne sais pas combien de temps, je garderai encore mon aplomb. Il me fait peur.
Milieu de journée, je suis toujours enfermée, je commence à étouffer entre ces quatre murs, la grandeur de la pièce n'y change rien.

Je me rue vers la porte et donne des coups, je ne m'arrête pas, j'entends la porte se déverrouiller. Un membre de son cartel me regarde d'un air mauvais.

— Encore un coup sur cette porte, tu ne pourras avaler que de la soupe l'américaine!
— Je veux parler à ton jefe! (Chef)
— Une puta ne me donne pas d'ordre!
— Va te faire voir loco! (Fou)

Il m'attrape par le cou et me soulève sur le mur, j'ai du mal à respirer, j'étouffe, j'essaye d'enlever sa prise, mais il est trop fort. Je suis sur le point de m'évanouir.

— Lâche-là!

Joshua se tient dans l'escalier, l'homme de main me relâche, je tombe au sol. Je tousse, j'ai du mal à reprendre mon souffle. Je masse mon cou, Joshua continue de m'observer.
Il me rejoint et m'aide à me relever, je suis surprise. Il me fait entrer dans sa chambre.

— Tu veux t'attirer les foudres de toute ma mon hacienda?
— Non je voulais qu'il te fasse appeler, mais il a refusé.
— Les consignes viennent de moi.

Je le fixe, je ne le lâche pas du regard.

— Putain quand tu me fixes comme ça la colombienne, j'ai envie de te prendre dans toutes les positions.

Je baisse mon regard et rougis légèrement. Il me relève la tête avec ses doigts, mes yeux se posent sur les siens. On se regarde en silence, son visage s'approche dangereusement du mien. Je me sens attirée. Nos nez se frôlent, nos lèvres s'effleurent, l'ambiance est chargée de désir, je retiens mon souffle.
Il finit par s'éloigner de moi, je respire de nouveau.

— Je suis là. Qu'est-ce que tu voulais me dire?
— Je veux sortir d'ici.

Il rit, il est pris d'un fou rire, je le regarde avec curiosité. Il ne s'arrête pas de rire, je perds patience. Je ne comprends pas ce que j'ai bien pu dire de drôle. Puis, son rire s'arrête net.
Il est complètement cinglé, son business lui est trop monté à la tête.

— Que je comprenne bien? Toi, mon otage veut sortir d'ici?
— Oui, c'est ça!

Il repart dans son fou rire, je suis perturbée. Je le regarde rire sans comprendre.

— Tu prends tes rêves pour des réalités, la colombienne!
— Elena.
— Elena, tu n'es pas ici pour faire du tourisme! Ta pute de copine a volé mon fric!
— J'y suis pour rien.
— Ce n'est pas ce qu'elle dit!
— Elle ment!

Il perd patience, son regard change, il est de nouveau ce narcotrafiquant sans état d'âme. Il s'approche de moi , je m'éloigne.

— Tu vois cette chambre? Et ce lit? C'est la dernière chose que tu verras!
— Cabrón! (Connard)

Il sourit d'un air malsain, ses yeux marron clair se dilatent, il fronce le front.

Il s'approche dangereusement de moi, je fuis vers la salle de bain et m'enferme. Il roue la porte de coup, je ne lui ouvre pas. J'essaye de trouver une issue, mais il y en a aucune, je vais devoir ressortir et assumer mes mots.
Je déverrouille la porte, je m'avance lentement, il n'est plus là. Il est ressorti, je suis soulagée.
Je rejoins le lit et je m'accorde une sieste pour essayer de faire passer le temps.
Je suis réveillée par des coups sur la porte.
Une femme de chambre entre et me tend une tenue et du maquillage, je dois me préparer, consigne du Jefe (chef). Elle ressort aussi vite qu'elle est entrée.