Chapitre 37

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On continue?
La suite...
♥️♥️♥️
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La porte s'ouvre, je relâche tout, mes sanglots se transforment en cri d'horreur.  Il se retourne vers la porte qui vient de s'ouvrir. Je garde les yeux fermés, il quitte la pièce, je décharge toute la peur, le dégoût que je viens d'éprouver. Mes larmes ne se calment pas, je fais une crise d'hystérie, je m'évanouis. Quand je me réveille, je ne suis plus dans la salle de torture, je suis allongée dans un lit. Je repense à la scène, une nouvelle crise se déclenche, je crie.  La porte s'ouvre sur Diego. J'ai du mal à le croire, je crois percevoir une hallucination. Je détourne le regard et je sanglote.

— Elena qu'est-ce qu'il t'a fait?

Je ne suis pas folle, c'est bien lui qui est là, je reporte mes yeux sur lui.  Non, c'est hallucination.

— Tu es une hallucination.
— Elé c'est moi!
— Non, non, je suis chez Eduardo.

Je crie d'hystérie, ll me saisie par les épaules et me secoue.

— Reprends-toi Elé!
— Je suis désolée d'être sortie en douce! Tellement désolée.
— Je sais Elé. Je suis au courant pour Steve.
— Tue-moi si je représente un tant soit peu pour toi!
— Quoi non Elé, tu vas t'en sortir.

— Non, il va encore poser ses mains rebutantes sur moi. Je ne pourrais revivre ça, voire pire. S'il te plaît, fais-le! Sinon, j'en finirai seule avec ma vie.

— Reprends-toi! Où est l'américaine avec une force à toute épreuve.
— Je l'ai perdu dans cette pièce répugnante.

Il se relève, il fait quelques pas dans la chambre, puis ressort sans un mot. Je me retourne et ferme les yeux. J'essaye d'oublier ces images, ces sensations, mais je n'y arrive pas. Je me relève et me traîne jusqu'à la salle de bain. Je lâche l'eau, je reste de longues minutes sous le jet sans réagir. Je suis comme lobotomisée. Je pense au pire, j'ai des idées noires. J'accumule depuis des semaines horreurs sur horreurs. J'ai perdu beaucoup depuis que j'ai posé mes pieds au Mexique.

Ça frappe à la porte de la salle de bain, une nouvelle crise de panique m'envahit, je suis essoufflée, mon cœur bat la chamade. De puissants tremblements me font perdre l'équilibre, je tombe au sol.

Les coups se font plus insistants. Je me relève et j'enroule une serviette de bain. J'ouvre tremblante la salle de bain. C'est un de ses hommes, je me laisse emmener comme un vulgaire sac. J'ai perdu toute envie de vivre. Je ne prends plus la peine de m'habiller. On descend au rez-de-chaussée. Je passe devant un miroir, je jette un œil, mes yeux sont injectés de sang, je ne suis pas belle à regarder. On s'arrête devant une porte, il l'ouvre sur Edouardo qui parle au téléphone. On me pousse à m'asseoir sur un des fauteuils, j'obtempère, je ne me débats plus, je suis livrée à moi-même. Eduardo raccroche.

— Ce soir, tu m'accompagnes!

Je reste silencieuse, je ne réagis plus.  Je me sens cassée, brisée.

— Tu m'as entendu l'américaine?

Je hoche positivement la tête, aucun son ne sort de ma bouche.  Il fait signe aux hommes de me  ramener à ma chambre. Je ramène mes genoux à ma poitrine, les larmes coulent sans que je puisse les retenir. Je suis en état de choc.

La porte s'ouvre sur un homme qui m'apporte un plateau et une tenue.  Je regarde le plateau, je me lève et le jette contre le mur. Je retourne sur le lit et reprends ma position initiale.  Un des hommes m'informe que je suis attendue dans une vingtaine de minutes.  Je me lève et me dirige vers la salle de bain , j'enfile une robe très glamour. Elle met parfaitement ma silhouette en valeur. Je me débarbouille le visage, j'essaye de me rendre présentable avec du maquillage que l'on m'a fourni. J'enfile les talons et je me dirige vers la porte. Elle s'ouvre sur un de ses hommes, je le suis vers la salle principale. Eduardo est vêtu d'un costume, rien de comparable à Joshua. Il dégage de la peur, de la répulsion. Joshua était à tomber, il dégageait un tel charisme.  On se dirige vers une de ses voitures, je regarde par la fenêtre, le regard dans le vide.

— Tu n'es plus aussi attrayante! Tu es trop fragile Elena.
Il rit.

Je repose mes yeux sur le paysage qui défile. La voiture s'arrête devant un grand domaine. Je descends, il s'agrippe à moi, j'ai un mouvement de recul, j'aimerais fuir loin de lui. Il me force à accrocher son bras, on s'avance vers l'intérieur. J'entends de la musique et un grand brouhaha, une réception.  Quelque chose se rallume en moi, l'espoir. Je balaye la pièce du regard, il y a plusieurs sorties.  Eduardo me ramène vers un groupe d'hommes qui discutent.

— Gouverneur, quel plaisir!
— Eduardo plaisir partagé.

Je suis horrifiée.

Adventure CartelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant