Chapitre 14

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Coucou
La suite de notre warrior Elena!
♥️♥️♥️
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On me traîne jusqu'à la maison, on se dirige vers les sous-sols. Il ouvre une porte et me jette au sol. Je me redresse, une odeur de puanteur envahit mon atmosphère, c'est irrespirable. L'homme rit et referme la porte. Je me redresse et regarde autour de moi, du sang séché  sur tous les murs de la pièce, j'étouffe un cri d'horreur avec ma main. Je vomis, mes nausées ne s'estompent pas. Je me réfugie dans un coin épargné par les giclers de sang. Je ramène mes genoux à ma poitrine et je sanglote. L'odeur est insoutenable, combien de personnes ont perdu la vie à cause de ce sadique. Mes sanglots reprennent de plus belle, une nausée me prend aux tripes. Je crie, je n'arrive pas à garder mon calme, mes cris s'estompent, ma gorge est sèche, je m'étale sur ce sol dégoûtant, mes yeux se ferment.

Je me réveille par le bruit de la porte qui s'ouvre, c'est Diego. Je me redresse, je suis soulagée de le voir.

— Ma jolie, tu as foutu un merdier! Je ne l'ai jamais vu comme ça.
— Je ne me soumettrai pas.
— Il va te briser, tu ne sais pas qui il est!
— Je n'en ai fichtrement rien à foutre!
— Maintenant, je comprends mieux l'intérêt qu'il te porte. 

Je le vois fouiller dans sa poche, il en sort une bouteille d'eau, il me la tend. Je la saisis et je la vide d'un trait.

— On dirait bien que tu avais soif.
— Merci Diego.
— Ils vont venir te chercher dans pas le temps.
— Merveilleux!
— Je n'ai jamais vu une américaine avec autant de cran!

Je souris timidement. Il sort de la pièce avant l'arrivée des hommes d'Eduardo. Une heure plus tard, la porte s'ouvre , je rejoins la sortie, on me pousse jusqu'à la terrasse. Eduardo est assis, la main sur le sein d'une jeune fille, elle semble effrayée. Je repose mes yeux sur ce pervers répugnant.

— A qui appartiens-tu puta?
— Pas à toi, hijo de puta! ( fils de pute)

Son visage change, il fait signe à un de ses hommes, qui s'exécute.
Il revient quelques minutes plus tard avec mama, je suis horrifiée. Elle fait le signe de la croix, je tombe au sol.

— Tu ne sais toujours pas?
— Si je t'appartiens.
— Trop tard puta!

Un des hommes tire dans le crâne de mama qui s'effondre, je crie.
Je me jette sur l'homme qui l'a abattu froidement, je lui arrache ses lunettes de soleil, il  me donne un coup de poing, je suis projetée au sol.
Mes cris ne cessent pas,  je suis incapable de me taire, un des hommes me traîne jusqu'à ma chambre et m'enferme.

Je reste prostrée dans un coin, je ne pense plus  à rien, je perds la tête. On me pose à manger, je n'y touche pas, j'attends qu'on me libère.
La soirée se passe sans encombre, je suis soulagée qu'on me laisse en paix. La porte finit par s'ouvrir tard dans la nuit. C'est Diego, il est effondré, je me rue sur lui et le prends dans mes bras. Il relâche toute l'horreur qu'il vient de vivre.

— C'est ma faute Diego, si j'avais été plus docile.
— C'est la faute d'Eldiablo, il m'a enlevé ma mère. Il le paiera,  j'en fais le serment.
— Ne te met pas en danger. Il faut qu'on sorte d'ici!
— Dans deux jours, à sept heures tu sautes par la fenêtre.
— C'est trop haut.
— Tu ne risques rien, fais-moi confiance!
— D'accord. C'était une brave femme.
— La meilleure mère que quelqu'un puisse espérer.
— On fera ce qu'il faut pour l'honorer.

Il sort de ma chambre. Le reste de la nuit, je ne dors pas, je veille sur chaque bruit de la maison. Je repense à ma famille que j'ai quittée en n'en faisant qu'à ma tête.
La porte s'ouvre dans la nuit, je fais semblant de dormir. Je repense à l'exécution de mama et je sanglote. Je me sens coupable, tout est ma faute. Plusieurs personnes ont perdu la vie à cause de moi. Les remords m'envahissent, je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.

Adventure CartelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant