Adventure Cartel

Chapitre 33

Je le suis des yeux, il s'approche jusqu'au lit et me relève. Je sais à ce moment ce qu'il attend de moi, son regard est brûlant, il m'irradie de la tête au pied. On s'embrasse avec passion, il incline la tête et me couvre de baiser dans le cou. Il revient vers ma bouche, nos langues s'entrelacent, se cherchent, j'ai le souffle court.  Il me porte, le baiser est de plus en plus empressé. Il me pose sur le lit, m'enlève mes vêtements à la hâte, il se positionne au-dessus de moi et me lèche les seins, les mordille, je gémis. Mon corps réagit à ses caresses, je frissonne. Il descend ses baisers jusqu'à l'entrecuisse, je jette la tête en arrière, je sens sa langue sur mon intimité, sa langue déclenche un puissant orgasme , je resserre les draps de lits. Il remonte jusqu'à mon visage et se jette sur mes lèvres.  J'entoure mes pieds autour de sa taille, je sens son membre dur sur mon intimité, il me positionne les mains derrière la tête fermement.

— Tu es toute mouillée la colombienne.

Il me pénètre entièrement, je sens son membre me remplir, il effectue de légers mouvements, en analysant les réactions. Il redresse légèrement mon bassin, ses va-et-vient augmentent en intensité, des sensations de plaisir m'envahissent. Il se retire, je ne comprends pas.  Il saisit mes deux pieds les relève, empoigne mes chevilles et les écarte en formant un v. Il s'agenouille et entre moi, je crie de surprise, il sourit.  Il effectue des mouvements puissants, il augmente la cadence, je jouis instantanément, mes pieds tremblent. Il maintient les chevilles fermement, il continue ses mouvements et s'effondre sur moi.

— Ça valait d'attendre pour te baiser.
Essoufflé.

— Ravie de l'apprendre.
Il rit.

Il se débarrasse du préservatif et revient dans le lit, je m'enroule dans le drap, il s'allonge à côté de moi et me ramène à lui. Je m'endors peu de temps après.

Au réveil, je suis seule dans le lit, je rejoins la salle de bain, me douche et me prépare pour la journée à venir. Je sors dans la chambre, Diego me regarde avec un sourire gênant. Joshua entre dans la pièce, il ne me regarde pas. Son changement de comportement est déconcertant. On a partagé une nuit ensemble, je pensais que ça représentait quelque chose, je suis déçue. Je rejoins la cuisine, je me serre un café en regardant par la fenêtre.
Diego entre dans la cuisine.

— Alors, tu es avec le patron?
— Quoi? Mais non.
— Ce n'est pas ce que j'ai entendu cette nuit.
Je rougis.

— On est des adultes consentants. Partager un moment intime ne veut pas dire qu'on souhaite plus.
— Donc tu as couché avec lui juste pour assouvir un désir.
— C'est à peu près ça.

Vu sa  réaction, il ne me croit pas. Je ne sais pas ce que ce moment représente. Depuis ma rupture, je n'ai pas pensé rencontrer quelqu'un d'autre. Pour le moment, je ne souhaite pas compliquer les choses. Je dois d'abord me sortir de ce pétrin.

Début d'après-midi, on sort de la planque, on rejoint le lieu de rendez-vous avec Steve.  On s'arrête devant le bar, Joshua surveille les allers et venus. Il souhaite ne pas prendre de risque. Au bout de dix minutes, je vois Steve entrer dans le café. Je sors accompagnée de Joshua et Diego. Steve est assis dans un coin isolé à l'abri des regards indiscrets.

Il saute dans mes bras, resserre sa prise, je m'effondre dans ses bras, une chaleur réconfortante se diffuse en moi. On s'assoit, Josh et Diego restent à bonne distance, ils analysent l'environnement.

— Steve, il faut que je sorte de là.
— Je fais tout pour mais Eduardo a le bras long.
— Ça n'aurait jamais dû se passer comme ça.
— Tu es tombée sur une mauvaise personne.
— Je fais quoi?
— Donne-la-moi!
— Quoi?
— Je vais la mettre en lieu sûr.
— Non, je ne préfère pas.
— Tu n'as pas confiance en moi?
— Ce n'est pas fini.
— Ce n'est pas grave, tu compléteras plus tard.
— Je n'ai pas fini.

Il semble agacé, c'est bien la première fois qu'il me met la pression. Des années qu'on se côtoie, je ne l'ai jamais vu perdre patience.

— Quand tu auras fini, tu m'enverras sur cette adresse.

Il me tend une carte puis il sort une pochette.

— Dedans, il y a ton passeport, ton permis de conduire, de l'argent et un téléphone sécurisé.
— Comment as-tu tout ça?
— Tes parents ont déclaré leur perte.
— Comment vont-ils?
— Bien, mais il s'inquiète pour toi.
— Rassure-les. Dis-leur que je les aime.

Il se lève et quitte le café. A peine a-t-il franchi la porte, qu'on reçoit des tirs de balles. Joshua se jette sur moi et nous jette à terre. Il sort son arme, et tire dans le tas. Je me traîne jusqu'à la porte de sortie de secours. Je me relève, une voiture dérape devant moi, je suis prise au piège.