Adventure Cartel

Chapitre 27

Coucou
Je publie 3 chapitres!
1/3
♥️♥️♥️
——————

Début d'après-midi, on est autorisé à regagner nos cellules. On prépare à manger avec un petit réchaud.
On discute de l'incident, elles ne vont pas nous laisser tranquilles, on est dans leur collimateur. Maggy a peur des représailles, j'essaye de la rassurer même si intérieurement, je suis effrayée.  Nous sommes en train de manger quand la porte s'ouvre brusquement sur un des gardes. Mon cœur s'accélère, je pense au pire. Ils ont découvert qu' on s'est battu avec les membres du gang.  Je me relève, je vais me dénoncer, Maggy n'a rien avoir dans cette histoire.  Il me reluque avec un air mauvais.

— L'américaine, vous avez de la visite.

Je me tourne vers Maggy, qui émet un râle de soulagement. Je me reconcentre sur le garde et son annonce. Je suis surprise, je n'ai pas prévu de revoir l'avocat. Je m'approche de lui et le suis en dehors de la cellule. On déambule dans des couloirs insalubres, sombres. On atterrit devant une porte fermée, il sort son trousseau de clefs et l'ouvre. Je pénètre dans ce qui semble être un parloir. La porte s'ouvre sur  Diego, je souffle, le garde  nous laisse. Je saute dans les bras de Diego, je suis tellement contente de le revoir. Il n'a pas idée, je n'y croyais plus.

— La colombienne.
Je m'assois en face de lui.

— Diego, il faut me faire sortir de là.
D'un air paniquée. Il se redresse.

— C'est prévu. Il faut que tu tiennes un jour de plus.
— Je ne peux pas. La cheffe d'un gang m'a dans le collimateur
— Un jour à tenir!
— Non, non Diego tu ne comprends pas!
— Si je le vois à ton visage, elles ne t'ont pas loupé.
— Je me suis tout aussi bien défendue.
Il sourit face à ma détermination.

— On va devoir agir plutôt que prévu. Bien ce soir, ta porte sera laissée ouverte, un garde va te cacher dans un chariot de draps sales, il te fera sortir par la blanchisserie.
— J'emmène ma co-détenue.
— Wow, non, non guapa, pas d'autre imprévu.
— Elle est en danger ici. Elle m'a défendu.

Il réfléchit, se relève, fait quelques pas dans l'espace réduit et repose ses yeux sur moi.

— Si ça foire, tu es responsable!
— D'accord.
— Prie la sainte Maria!

Il quitte le parloir, je retourne à ma cellule, quand je pénètre dans la pièce, Maggy est en sang, elle a été passée à tabac. Je me rue sur elle pour l'aider à se relever, elle est mal au point.

— Elles sont passées pour toi.
— Pourquoi se sont-elles attaquées à toi?
— Je les ai insultés de salope en chaleur.
Je pouffe de rire, elle sourit et se crispe de douleur.

— On s'en va ce soir.
— Quoi?
— Tu m'as bien entendu.
— Comment as-tu fait?
— J'ai mes contacts.

On passe le reste de la soirée, enfermée à interpréter le moindre bruit suspect, les membres du gang ne sont pas revenus. C'est l'heure de la fermeture des portes automatiques, les portes se verrouillent, on se regarde. La nôtre aurait dû rester ouverte, je suis prise de panique. Au bout de vingt minutes d'attentes interminables, notre porte se déverrouille.
On l'ouvre avec empressement, je ne souhaite pas rester ici une minute de plus.