Chapitre 36

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— L'américaine est de retour au bercail.
— En chair et en os.
Il rit en tirant sur sa cigarette.

— Je vois que tu n'as pas changé.
— Non, surtout quand vous soudoyez mes proches pour me récupérer!

Il s'approche de moi.

— Tu parles de ce merdeux de Steve? Je n'ai pas eu à le soudoyer , il t'a livré à moi.
— Vous mentez!
— On avait un intérêt commun vous voir morte!
— Sale ordure!

On entend du boucan, on tourne la tête vers l'origine d'où provient le bruit. Un des hommes d'Eduardo vient lui murmurer quelques mots dans son oreille. Je suis la conversation de près, mais je n'entends pas grand-chose, l'homme de main se retire. Eduardo reporte son attention sur moi.

— Votre ami est là!
— Quel ami?

Steve entre dans la pièce, il me regarde fugacement, ce traître. J'ai envie de lui arracher le cœur. Je le connais depuis l'université. Comment a-t-il pu me trahir? Je l'ignore, je ne veux pas lui accorder de l'importance.

— Tu m'as menti !
— Je ne vois pas de quoi tu parles Steve!
— Ne fais pas l'ingénu! Ton article est truffé d'erreurs et la moitié est illisible.
— Ah tu parles de ce petit souci?
— Donne-le-moi!
— Va te faire foutre bien comme il faut! Sale lâche.

Il écarquille les yeux, il ne m'avait jamais entendu parler comme ça. Mais je ne veux plus lui accorder cette importance!
Eduardo suit cette scène avec un intérêt, il me teste.

— Vous savez quoi Eduardo, faites-la souffrir à petit feu.

Eduardo se redresse, l'air malsain, il jauge Steve, puis s'approche de lui.

— Je déteste qu'on me dise comment me comporter avec mes putas.

Il sort son arme et l'abat froidement Steve. Je sursaute et détourne le regard, je n'éprouve aucune tristesse. Il m'a livré au pire criminel qui puisse exister.

— Bien l'américaine, tu dois avoir besoin de te reposer!

Il fait signe à ses hommes, ils me sortent de la pièce et me traînent jusqu'à une pièce au premier étage. Je m'attends au pire, je sens que je risque de perdre mon sang-froid à tout moment. On pénètre dans une pièce sombre, je balaye la pièce des yeux, des objets de torture décorent les murs. Au milieu de la pièce, un lit avec des bandages. Oh seigneur, c'est pire que ce que je croyais, il est complètement cinglé. Les hommes me ramènent au centre de la pièce, me forcent à m'allonger, et me sanglent les mains et pieds. Ils referment la porte, je suis abattue, je suis dans sa salle de torture. Cette fois s'en est finie de moi. Je repense au mauvais choix que j'ai pu faire qui m'a emmené dans ce sinistre lieu.

La porte se verrouille sur Edouardo seul, il défait sa cravate et la jette au sol. Je tremble, je n'arrive pas à garder mon aplomb, je crains le pire. Il s'approche du lit central, mon cœur menace de sortir de ma poitrine. Je ferme les yeux, je sens sa main me caresser la jambe, remonter jusqu'à l'entrecuisse. Je tremble de plus belle. Sa main sur moi me rebute, il la remonte jusqu'à ma poitrine, ma respiration s'entrecoupe.

— Je comprends mieux ce qu'il te trouve!

J'ouvre les yeux, je ne saisis pas bien ce qu'il me raconte.

— De quoi parlez-vous?

Il arrache mon t-shirt, il caresse mes seins, ça me soulève le coeur. J'ai la nausée, j'essaye de penser à autre chose, mais rien à faire, sa main sur moi me révulse. Je repense à Joshua, si je pense à lui je souffrirai moins. Il coupe la jointure du soutien-gorge. Oh mon dieu pas ça, je sanglote.

— Tout va bien se passer Elé.

Je le regarde fugacement, il affiche un sourire sadique. Pense à Joshua, ne pense à rien d'autre. Je pense à ses lèvres sur les miennes.
Oh seigneur, je sens sa langue lèche mes tétons, je sens la bile me monter à la gorge. Je respire fort.
Pense à Joshua, ne pense à rien d'autre.
Il descend jusqu'à mon ventre, je suis envahie de spasmes de dégoût.

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