DANS CETTE VIE COMME DANS L'AUTRE - TOME I

C'était lui

Lorsque Malia reprit enfin ses esprits, la voiture avait déjà quitté le campus.

Que venait-il de se passer exactement?

Elle regardait défiler le paysage, en reprenant toute sa lucidité, et ces frissons étranges qu'elle ressentait le long de son corps donnant l'impression que c'était à cause d'une paire d'iris perçant plantée éternellement sur elle.

Non, ce n'était pas qu'une impression.

*Alors c'était bien vrai, il est là, en face de moi*

Se dit-elle en se retournant lentement et en plongeant son regard dans le sien et se perdit.

Quelques secondes après, elle secoua vigoureusement la tête en fermant les yeux, lorsqu'elle les ouvrit, ce visage d'ange était toujours en face.

Elle fronça alors les sourcils.

Toujours pas sûre de ce qui se passait, elle pinça alors son bras sans quitter son bel inconnu des yeux, elle revint à elle en sentant la douleur, elle poussa un petit cri et massa doucement son bras.

- Aïe !

*Alors c'est vrai. *

Nicolas qui n'avait raté aucun de ses mouvements bizarres, ne pouvait plus retenir son rire, alors il secoua la tête et fit un rire de gorge qui poussa Malia à fermer les yeux pour le savourer..

- Lass, rassurez-vous je suis bien réel.

Dit Nicolas en attrapant sa main pour y déposer un doux baiser.

- Toi... !

La seule chose que Malia réussit enfin à dire en plus de dix minutes et ce, d'une toute petite voix.

* Cet homme a bien un pouvoir ? Comment est-ce possible qu'elle ne peut toujours pas placer une phrase correctement en sa présence ? *

Lui reprocha sa conscience.

Son cœur était en train de danser la bachata, son souffle devenait saccadé à son contact.

Était-elle heureuse ou surprise de le revoir? Et ces réactions?

Et cette chaleur atroce ?

Elle regarda partout dans la voiture, *non, mais attend, il y a bien la clim qui est en marche, nooooon, mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? *

Nicolas qui vit son expression difficile, abaissa un peu la vitre.

Sans s'en rendre compte, elle souffla fortement. Cette bouffée d'air frais sur son visage la rassura un peu.

À ce moment-là, Nicolas lui demandea:

- Est-ce que ça va ?

*Mon Dieu, s'il n'arrête pas de parler en me regardant ainsi, je vais finir par fondre, En plus il est trop près de moi. *

*Mais tu vas te ressaisir ! Sa conscience lui donna une gifle intérieurement, tu es Malia Marinet, tu n'es pas muette qu'est-ce qu'il va penser de toi ? *

*Dit un mot bon sang ! *

Elle fit de petits exercices de respiration intérieurement pour se calmer.

- Oui ça va, merci..., Nicolas !

*Enfin ! Ce n'est pas trop tôt*

- Je vois que tu connais mon nom ! Pas besoin de faire des présentations alors !

Dit-il en jouant l'innocent.

- Tu n'es pas sérieux, on a fait la une des journaux et à cause de toi, on m'appelle Cendrillon à la fac !