DANS CETTE VIE COMME DANS L'AUTRE - TOME I

Ça vient de commencer.

Le corps de Sylvana restait introuvable même après plusieurs jours de recherche.

Personne ne pouvait garantir qu'elle avait survécu à sa chute.

Ces parents souffraient et ne trouvaient guère consolation, leur fille avait un drôle de caractère, elle avait ses problèmes, mais elle avait bon cœur, avaient-ils déclaré.

Ils refusaient donc d'accepter cet horrible personnage que leur décrivait la police.

- Ma fille avait une santé fragile, elle était capricieuse je ne le nie pas, mais c'était un ange, vous l'avez accusé d'horribles choses jusqu'à ce qu'elle ait pris la fuite et maintenant, elle n'est plus plus de ce monde, et dire qu'elle était seule tout ce temps, je donnerai tout pour la revoir une dernière fois, ma fille était un ange pour moi.

Avait clamé madame Lewis les larmes aux yeux.

- J'ai beaucoup négligé ma fille, j'étais toujours occupé, je me contentais simplement de répondre à ses moindres caprices, je suis en partie coupable si elle était amenée à faire de mauvais choix. Je me reproche de ne pas avoir passé plus de temps avec elle, elle était si fragile, je me le reprocherai toute ma vie d'ailleurs, si seulement elle pouvait savoir combien je suis désolé, maintenant, elle n'est plus là pour le savoir, pour savoir combien je l'aime.

Avaient été les paroles pleines de regrets du père de Sylvana.

Pourquoi et comment les juger?

Sylvana était peut être cruelle mais c'était leur petite fille, quel parent n'aimerait pas son unique enfant aussi horrible qu'il pourrait être?

***

Depuis le jour où Nicolas avait appris la grossesse de Malia, cette dernière était devenue plus fragile qu'un œuf à ses yeux, pour toute la famille également d'ailleurs.

Henry et Noah étaient aux anges, Carène et Ana allaient enfin devenir grand-mères.

Depuis le jour où Malia était sortie de l'hôpital, c'était devenu une manie pour Nicolas de dormir la tête posée sur le ventre de Malia.

Nicolas ne demandait rien, dès son retour du travail, il se lavait, mangeait et allait se fondre presque avec sa femme.

Il passait son temps à discuter avec le bébé, et quand venait l'heure de dormir, il déposait sa tête légèrement et paisiblement, il s'endormait.

Même si au moment où elle avait ses maudites crampes, que Nicolas détestait, car il était obligé de mettre sa tête sur l'oreiller, toutefois, sa main restait quand même sur le ventre de Malia.

Même lorsque le ventre de Malia avait grossit, il ne changeait pas certaines habitudes. Même les éternuements de Malia étaient à surveiller.

Noah voulait engager plus de servantes seulement pour prendre soin de Malia, toutefois cette dernière s'était révoltée lorsqu'elle voyait qu'elle ne pouvait même pas faire sa toilette toute seule.

- Je suis enceinte, pas handicapée cher beau-papa.

Elle l'avait dit comme ça à Noah quand ce dernier voulait savoir pourquoi elle avait renvoyé les domestiques.

Quand Henry, Ana et sa mère étaient venus mettre leur grain de sel, Malia avait déclaré.

- Lala me suffit papa! Si vous persistez à vouloir me traiter si fragilement, je quitte l'île!

Pour une raisom encore inconnue, elle permettait  seulement à Nicolas de faire tout ce qu'il voulait, elle aimait bien lorsqu'il s'endormait sur son ventre ou lorsqu'il la gâtait en répondant à ses moindres caprices.