DANS CETTE VIE COMME DANS L'AUTRE - TOME I

Elle est pleine de surprises.

- Non papa tu ne peux pas me faire ça à moi, s'il te plaît !

- C'est décidé Malia, je ne changerai pas d'avis!

Henry expliquait à sa fille avec une pointe de désolation.

- Non papa, tu ne vas pas me l'imposer comme ça!

Malia se laissa tomber sur le canapé presqu'en pleurant.

- Maman, s'il te plaît dit quelque chose, tu sais que je déteste ça !

Suppliant sa mère alors que Carène la regardait tristement sans rien pouvoir lui dire, Malia sentit ses yeux embués

- Ils vont arriver dans pas longtemps chérie, ne m'en veux pas s'il te plaît, ce sera juste temporaire !

Ajouta Henry en espérant que sa fille puisse le comprendre.

*En tout cas jusqu'à ce qu'on retrouve qui en veut à ta vie.*

Pensa Henry intérieurement.

- Je déteste cette vie-là, je ne la voulais pas! S'écria Malia : tu ne veux toujours rien me dire, tu ne fais pas non plus le même choix pour Claire, t'es injuste papa!

- Claire retourne bientôt aux États-Unis auprès de ton frère!

Henry s'assit et essaya de la cajoler mais Malia le repoussa froidement :

- Non, tu es injuste, je ne veux pas de cette vie que tu m'impose.

Espérant faire comprendre l'urgence de l'affaire à sa fille, Henry n'avait pas eu d'autre choix que de gronder sévèrement :

- Assez jeune fille! je suis ton père, je peux savoir ce qui est injuste ou pas pour toi, et ça, ce n'est que pour ton bien Malia!

- En m'imposant deux de tes gorilles et bousculer ma vie du jour au lendemain, c'est ça qui est pour mon bien papa?

Une petite larme coula sur sa joue, cela fendit le cœur d'Henry qui tourna la tête sur le côté. Il ne pouvait vraiment pas lui donner une raison.

À ce moment là, on entendit une personne se racler la gorge discrètement, Malia regarda l'entrée et vit deux hommes, ils étaient très grands et imposants, vu leurs tenues et leurs styles...

*Alors c'est pour de vrai!*

Elle regardela son père et deux larmes coulèrent sur ses joues à nouveau.

- Malia voici Bastien Monteau (Bastien avança d'un pas) et Ken Brutus (Ken fit le même geste), ils ne te quitteront pas des yeux pendant quelques temps.

Henry était désolé mais n'avait pas le choix.
Bastien comprit alors que ce regard signifiait

*Prenez bien soin de ma fille s'il vous plaît !*

Bastien hocha juste de la tête légèrement.

Malia les scruta, renifla doucement et puis elle fit un petit rire ironique, puis se leva et partit en courant dans sa chambre.

Henry soupira longuement et regarda le dos de sa fille avec un sentiment compliqué et ensuite il jeta un coup d'œil sur la main de Carène qui enveloppait la sienne

En haut, Malia plongea dans son lit avec une grande tristesse.

*Ils ne te quitteront pas des yeux pendant quelques temps*

Elle prit son oreiller pour s'y consoler.

*Quelques temps?*

* Ma vie est foutue pour quelques temps alors.*

*Soit disant pour mon bien, qui voudrait me faire du mal, je n'ai emmerdé personne moi!*

Elle entendit frapper à sa porte :