Mélancolie

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Après l' éprouvant enterrement retour à la maison 

Les pieds en compote Kaya ne quitte pas sa chambre,  prend son temps pour détailler ce qu'elle a quittée deux ans plus tôt. Sur le  mur à côté de la fenêtre dans un cadre sa première peinture.  Son crâne, un oisillon se tenant dessus et un croissant de lune reflète sur la vitre de la fenêtre d'une chambre à coucher.  Déjà elle faisait attention au décor. Son bureau en bois n'est pas très grand mais  surgit le visage de Luis dans son costume, ses cheveux noir,  sa main tenant la taille fine de sa mère si gracile, et fumant une cigarette. C'était le jour de leur mariage.  La table de chevet les frères Hawken à douze et dix ans à  la plage de Malibu dans les années 50's, ainsi qu'au jardin de leur  maison à Las Lunas en 1973 et en 1970 le  jour de Noël en fin d'après-midi.  Le regard persan Kaya est au milieu. 

Les gouaches, pinceaux, carnet de croquis sont couché dans la bibliothèque, la toile La Colonne Brisée de Frida Kahlo entre les livres de science-fiction,  magazines de rock aux angles écornés prêt à s'écrouler sur le parquet.  Le chat est curieux. Au bord du lit jambe croisées,  verre de tequila vide, la cigarette coincée ente l'index, le majeur aux bagues imposantes  en or Kaya  pleure une rivière de larme salé. Le disque de Los Tecolines tourne sur la platine, sa chanson  Dejame Quererte rappel ses parents dansant dessus au salon. Sa robe blanche cintre son  petit buste, ses seins, la ceinture  à boucle croix autour de sa taille fine comme sa mère,  ses mules à talons à grosse fleur en plastique sur la bride  extraie de sa valise. Chez les Rowe le deuil se déroule en blanc comme Marie Stuart.  L'ambiance sourde est fichue une migraine raidie sa nuque, n'arrive pas à être dans l'instant présent. 

Ce n'est pas sa mort que l'on doit discuter c'est ce qu'il a été de son vivant, la contribution apporté à cette société dont les mœurs son dérangeante, un immigré partie de rien pour parvenir à ouvrir son restaurant, bar, petite librairie au centre ville. Mourir ne l'impressionne pas  à dix huit ans une voiture lui est rentrée dedans laissant une empreinte sur sa cuisse. Des cachets elle les  avale par temps de pluie lorsque l'arthrose se réveil, déchire ses chaires, et se rapproche du choc que ça a été.   Inquiète par son absence  Lucia se joint à sa détresse mais intérieurement espère qu'elle va redescendre manger quelque chose.   

-C'est inconvenant de me retrouver devant des expressions du visage compatissants. Maman, il n'est pas mort, pas pour moi. Tape sa poitrine. 

Les mots qu'ils sortent lorsqu'il évoque Luis, un homme bon, généreux, grande-gueule, l'a fait quand même sourire.  Les voisins veulent les aider sa mère modeste n'y tient pas.  Est-ce le deuil, la  migraine, l'alcool qui  l'emporte ? Luis  ne savait pas ce que voulait dire Oti un nom trouvé par les frères Hawken dont les trois syllabes n'ont jamais été expliqué, et ne vont pas le faire. Le mascara laisse des traînées noir sur ses joues pourpre, arrange sa couronne de fleur Baccaras sur ses cheveux lâchées. 

-Ce qu'il se passe est un cauchemar. Lucia essuie ses larmes au coin de l'œil. 

De l'extérieur des portières claques précipitamment Lucia quitte la chambre de sa fille, se dirige vers la cuisine et pousse le voilage. La famille  Hawken est sur l'allée.  Avec un sopalin elle essuie ses  dernières larmes, court les accueillir à bras ouverts.  

Après la pluie le soleil est généreux ce qui a le don d'énerver Kaya.  Les  invités au jardin ont des regards maussade, bouche qui mâchonne  les mini-sandwichs, et murmure des phrases entre deux sanglots Kaya retrouve le moral au son de la mélodie de Los Tecolines.  Desesperadamente son père l'adorer. Les bras levés par sa danse elle tente de conjurer le sort mais donne l'impression de ne plus toucher le sol être un oiseau. Une main masculine aux longs doigts bronzé, ongle coupé limé, portant une bague en argent à pierre brune est sur son épaule et la reconnaitrai entre mille. Kaya se jette dans les bras musclé d'Asa. Toujours au hall d'entrée  Bruce, leurs parents sont  auprès de Lucia effondrée.  

-Je vais, et toi ? Ses doigts ébouriffent sa chevelure sauvage en boucle qu'il a soigneusement effilée.   

-Kaya, ça ne marche pas avec moi. Asa dépose un bisou amical sur le coin de ses lèvres. Cette familiarité ils l'ont eu à l'enfance, s'aiment comme un frère, et une sœur.

De son ami elle apprend qu'ils ont en tournées, leur second disque se vend même si le premier a fait un carton. Une dynamique. Ils ont un nouveau manager le précédent a causé des ennuies par le biais d'une vidéo coquine qu'ils se sont empressé de récupérer, et réparer les dégâts à leur manière : ils  ont tout cassés chez lui.  

-Pour te changer les idées j'appréciera que tu viennes à un de nos concerts, si toutefois  tu as le moral, après un deuil c'est pénible de se reconstruire.  Se verse un verre de Mojito.

-Ben....Se retourne et voit Mitch.  

Comme un boulet de canon son corps robuste  saute le canapé, la prend dans se bras, tend une rose rouge, et Devon la soulève du sol, embrasse fermement ses deux joues, la regarde pendant quelques secondes.

-Je suis heureux de te revoir, évidemment ça aurait été plus logique dans d'autres circonstances. Sérieusement Devon ajoute, toutes nos condoléances.

Pour qu'elle soit détendue sur ce canapé qu'elle n'aime plus (Luis s'allongeait pour s'endormir devant la télévision après le repas,) Devon chante une chanson acapella encourageant Mitch à le rejoindre, Asa aura la guitare acoustique de Kaya donné par sa mère, et Bruce tape des mains.

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21 heures 

Une  bonne partie des invités s'en sont allaient mais les parents des frères Hawken  soutiennent Lucia dans cette épreuve, y compris ceux de Devon, et Mitch. En bout de table  à la nappe jaune fade sa salade ne passe pas dans son estomac des aigreurs remonte le long de son tube digestif,  pique une cigarette dans le paquet à moitié vide d'Asa rangée dans la poche extérieur de son perfecto  posé sur le fauteuil, et  Kaya fait mine de ne rien entendre des blagues de Devon censé d'étendre l'atmosphère. Le deuil est pesant tel un poids retenue par des chaînes.  

Le tintement des verres sur le bord des assiettes  compose une musique cristalline,   apaisante, les bougies allumées sur la table basse les flammes vacilles,  la fenêtre  du salon sont ouverte, ainsi que la baie-vitrée, et une brise chaude a pris le dessus.  La silhouette fantomatique de Kaya fait le tour du fauteuil à l'assise défoncée qu'elle imagine en feu,  envoie les coussins en l'air,  retire ses mules, et enfile un Rebozo à frange tricoté par sa mère. 

-Mi amado*, je t'emmène à Texxas Jam, notre concert aura lieu le 9, on passe après Boston, et Heart. La voix douce d'Asa, son avant-bras appuyé sur le dossier de la chaise, sa volonté à soulageait sa peine la pousse à acceptée.

Après tout un voyage dans le pays des vivants Bruce pense  que ça sera l'idéal.   La mort de Luis laisse tout le monde sur le cul, personne ne s'y attendait, il a dit qu'il la retarderai mais ce n'es pas un magicien.  Du bout de son doigt Devon  tapote  son nez a une intuition,  ça lui fera le plus grand bien d'écouter leur musique.   Kaya a toujours été partisane d'Oti.  Entre deux bouchés de maïs coupé en rondelle, Mitch essuie sa bouche avec une serviette, et prononce  : « Tu vas adorer. »

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Mon adorée.*

Lorsque une petite étoile apparaît, elle précise qu'il y a une traduction au bas de la page.

Little Sign ( CORRECTION ! )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant