Little Sign ( CORRECTION ! )

Dérapage

1980, 5 heures du matin.

Profondément endormie à plat ventre sur le lit deux places d'une chambre d'hôtel à San Antonio richement décorée d'une tapisserie à large raie marron à rebord et de toile similaire à celle de Salvador Dali. Le téléphone rouge sur la table de nuit à tiroir sonne Kaya sursaute, pousse un cri cherche à comprendre ce qu'il se passe.

Qui ose l'appeler ? Activement elle se frotte les yeux mais à oublié de se démaquiller des traits noirs tâche sa peau, s'en offusque et se nettoiera plus tard. Après avoir décroché la voix à l'autre bout du fil c'est celle du manager annonçant qu'il y a eu un accident de voiture. Qui est incriminé ? Précipitamment elle quitte le lit. Ils ont tellement à trois milles à l'heure que la pression est trop forte.

La solitude, la détresse d'Asa est intense, si au départ il lui fallait deux shots de vodka pour monter sur scène aujourd'hui l'écart est catastrophique il faut la bouteille. Dans une vie est-ce qu'il y a automatiquement un avant et un après ? Un air glacial venu de nulle part caresse son dos, se retourne, comprend qu'il s'agit d'un signe mais ne sait pas lequel. Depuis qu'elle a reprit le boulot une routine rassurante c'est installé et dégénère quand elle retourne avec ses amis.

L'accident de voiture concerne Asa mais déduit que Mitch n'était pas au volant de cette Porsche 911, et n'était pas avec eux. Qu'Asa, son sempiternel besoin de rouler à deux cent à l'heure, et frôler la limite. Les nouvelles ne sont pas graves, sa blessure à l'avant-bras va guérir, on lui a posé un plâtre. Une chance inouïe, par contre la voiture est encastrée dans un endroit qu'il ne vaudrait mieux pas qu'elle sache. Une question demeure, attend quelques secondes, puis se lance : « Il était où Bruce ?! » Ils ne se séparent jamais, font les quatre cent coups ensemble mais le manager ajoute qu'il était là.

-Ben voyons ! Ce frère qui vénère le guitariste aux doigts de fée.

-Plus de peur que de mal, Asa a été rapidement prit en charge. Le manager lui conseil de rester dans sa chambre

-Et, puis quoi encore. Tu viens me chercher !

Kaya tient absolument à se rendre auprès d'Asa s'il faut en pyjama. Le manager la rassure c'est un gars solide s'en remettra. Demain ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir, repartira sur les routes, et rencontreront leur fans pour une série de dédicace.

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Dans le hall froid de l'hôpital, ces murs vert, néon au plafond, des patients attendent en salle d'attente Kaya laisse le manager discuter avec une infirmière qui passer par là expliquer qu'Asa vient de s'en aller. Ce qui ne les surprend pas. Dès nerfs elle va s'arracher les cheveux.
De nouveau dans la Ford Mustang à la carrosserie grise métallisée, Kaya pique une cigarette au manager qui reprend la route à sens inverse, fend la nuit,  ce ciel étoilé, surveiller par la lune cramoisie.

Asa joue avec le feu ?  Son corps supporte les coups, ne se soucie pas qu'avec le temps ça ressortira différemment. L'attitude de son ami ne lui plait pas, ça mérite une explication, son sang ne fait qu'un tour, bouillonne comme l'huile sur le feu dans une poêle, et se retient de crier.

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De retour à l'hôtel elle alpague serveur pour savoir si par hasard il n'a pas croisé Asa Hawken. La réponse ne se fera pas prié : « Il est dans sa chambre mademoiselle. » Devant sa porte Kaya ne se donne pas la peine de taper à l'autre bout du couloir Bruce complètement sonné se gratte le front contenant un sparadrap, son blouson en cuir  sur l'épaule, sa croix en or qui bute sur sa peau halé, et en la voyant il ne sait pas quoi dire.

Mécaniquement il cherche ses mots pour qu'elle ne monte pas dans les tours, déglutie, et résigné l'entraîne dans sa chambre fournir une explication. Mort de fatigue allongé sur le lit Bruce raconte qu'ils s'en allait de chez un ami musicien habitant dans les parages. Ivre, la vitesse à son zénith, les paroles confuses de son frère, sa haine pour Devon est monté en grade. Le temps de réaliser que son pied appuyé toujours plus sur la pédale, l'obstacle c'est diaboliquement approché mais  lorsque Asa l'a vu il était trop tard. A reçut un coup sur le front, son frère a eu l'avant-bras amoché. les larmes de Bruce font de la peine à Kaya, qui bascule son corps vers le sien, et tapote son crâne.

-Pardon. Son nez renifle.

-Respire, tu suffoques. Demain je parlerai à ton frère. Repose-toi. Elle caresse ses cheveux.

Dans sa chambre impossible d'arrêter de penser, il fait jour, chaud, la ville est éveillée et Kaya comprend que la pente qu'Asa a choisi va le détruire.  Sa main s'enfonce dans le matelas, pousse un hurlement étouffé, se rend compte qu'elle n'a plus sommeil part sous la douche se laver.