Whiskey

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Leur troisième album aux sonorités metal cartonne. La tournée s'annonce foudroyante. Partout en grande pompe les cotillons,  les filles, les accolades, et les nouvelles résolutions son  jeté à la poubelle. Les garçons se mangent le nez, arrive avec deux heures de retard, s'enferme dans leur loge, et les mésentente profite pour maintenir la flamme sur scène. La pyrotechnie d'Asa phénoménale se cantonne  à des moments au strict minimum mais complexe, insaisissable, lorsque son esprit vagabonde.  

Devant sa batterie, le dos droit, les poignets assouplis, Bruce est l'as du rythme. Mitch le magicien craque ses doigts pour que les cordes de sa basse ronronnent. Au micro  les chœurs sont par moment juste, par moment faux, et Devon en fait des caisses.  Avant que l'album ne sorte les conseils de Kaya ont été accroché à un porte-manteau. Aux oubliettes, inutilisable, comme si les lettres restait morte, sourdes à son appel, et commencera à se questionner sur leur état d'esprit pour finalement se résoudre à cesser d'en écrire.

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Au début de l'enregistrement

Son boulot terminé  directement elle montera dans un jet privé affrété pour elle ainsi se rendre au studio d'enregistrement ou les garçons ont élu domicile.   Au hall d'entrée de l'immeuble, elle ne s'attend pas à ce que l'alcool devienne problématique. Une compagne de douleur. Que trouve les musiciens lorsqu'ils boivent ? La dépendance va les tuer. Elle tente de limiter sa consommation depuis la mort de son père mais pour eux les proportions sont déloyale et incalculable.  

Avant que les portes de l'ascenseur ne se referment un homme se précipite pour les bloquer avec son pied, et la laissera entrer. Son style vestimentaire est un indicateur.  Un bomber en satin noir avec le logo OTI sur le dos. Se présente c'est le nouveau garde du corps. Dans le box ou Ted Temple se tient droit sur ses bottes, le manager fume son cigare, ils  lui souhaitent la bienvenue. Immédiatement Kaya réclame des nouvelles.  L'ingénieur du son à la commande de la table de mixage, monte la basse, descend d'un chouia la guitare, met en avant la batterie, et module la voix. Quand ça ne va  pas Devon balaye tout d'un revers de main.

Le manager se frotte les main tous les quatre ont du pain sur la planche, Oti ne sont pas voué  à se tourner les pouces, et leur existence a changeait du tout au tout. L'énergie qu'ils procurent c'est parce qu'ils ont les doigts dans l'interrupteur, et éclaire tout un pan du quartier.  La décennie 1970 a accomplie un pas de géant pour annoncer la fin des boules à facettes, pantalon patte d'éléphant, colle pelle à tarte, et le disco ne rapporte plus un sous. Cette mort lente va durer trois ans. MTV ébranle le petit écran,  le monde de la musique, et Oti tourne le premier clip avec les moyens du bord. 

Ils ont  grandit, morflé, semble plus vulnérable que jamais, indécis,  prenant de mauvaise décision. Les risques encourus, le poids de leur maison de disque lorsqu'un problème surgit ceux ont les frères,  Devon qui interviennent.  Le manager se mute en papa ourson, se montre plein d'égard mais quand la presse déconne sur leur compte  il décroche le téléphone, et change radicalement de ton avec ceux qui les insultes copieusement.

Un jour Luis a dit : « Avec l'argent, quand ça coince ma fille on achète qui on veut. »

La fumée à leur pied sur une série de cliché que la Warner a produit en 1978 à leur arrivait dans leur locaux est plus que réaliste, elle attaque les poumons. Ceux ont de grand enfant qui ne réalisent pas qu'ils vont dans le mur avec cette drogue. Le succès se mérite.  Oti  est visuel, audible pourtant ce qui se déroule à l'intérieur personne ne veux en entendre parler.

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Début de matinée. 

-Le repos ça existe. On comptes en faire des serpillères ? Le ton est volontairement autoritaire.

-C'est au programme mais ce qui est important c'est la tournée, et pour faire des conneries ils n'ont pas besoin de mon aval.  Le manager rigole.

-C'est amusant. Tu constates qu'il n'y  a que toi qui rigole comme un gamin.  Lève ses mains effleurant ses joues. Et, qui ils appels à la rescousse ? Maintenant  elle l'a coincé.

-Ok! Déglutie, et fume son cigare les yeux abattu comme un Cocker. 

Il a tout intérêt à changer de ton avec elle, sinon ça va barder, n'a pas l'intention ce malotru tordre les garçons parce qu'ils possèdent du talent. Mécréant.  Pense intérieurement Kaya en croisant ses bras, ses ongles long amende vernis de rouge foncé taper sa peau.  Qu'en fait-il de leur appétence pour la boisson ? Il attend quoi ? Que l'un d'entre eux décède. 

Une frappe de front qui ne le surprend pas, et ne souffle rien à son encontre. Cette jeune femme est perspicace, coupante, intrépide, et intuitive puisqu'ils se disputent Oti  se mettra au milieu. Évidemment l'envers du décor elle le connaît,  sait que par moment ça ne tourne pas rond.  Leur addiction personne ne les freine, à croire que l'on adule une vedette quand elle est au sommet, morte, cependant, quand elle est asséché, dépourvue de son âme on la lâche sur le bas-côté de la route comme un vulgaire paquet de merde. L'ingratitude, le nombrilisme, à ces disciples.

-C'est quoi ces bouteilles ?! Horrifié elle tire l'oreille du manager qui se mordille l'intérieure de la joue jusqu'à a  mal.

-Ils en ont besoin. Croit-moi. Le manager cligne de l'œil.

Derrière la vitre les garçons font les clowns, envoie des bisous, hurle son prénom, se chamaillent gentiment, sautent dans tous les sens, font des grimaces, et Kaya passera en revue les bouteilles de Jack Daniel's au sol.  

Little Sign ( CORRECTION ! )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant