Le destin

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Juillet 1978

Comment sait-on que l'on va parvenir à décrocher son étoile malgré les embûches ? Quelle fièvre  pique des musiciens pour tenir férocement ? Était-elle assez costaud pour ne pas s'enflammer ? Trouver sa source sur scène ?  La démarche devait s'inscrire dans l'histoire, suivre les pas de ces monstre sacrées qui font la pluie, le beau temps des radios ainsi que des disquaires.

Oti ne devait  ressembler à leur semblable mais se démarquer c'était un boulot à plein temps taillé sur mesure pour Devon, évidemment ces frimousses l'ont comprit. Avec le temps ça sera un honneur de se retrouver avec ces musiciens adulé du grand public durant leur adolescence.  Lors des fêtes, poser devant un photographe, tenir l'épaule, et discuter un verre à la main. 

La grenade ne se dégoupille que si on a  la bonne. La cours des grands a des redoutable concurrents  mais Oti sera une saga en plusieurs parties qui aura un impact sur des générations  futurs. Les groupes comme UFO, Kiss faisait de la résistance dans ce décor qui se modifier en permanence sous leur yeux impuissant.  Leur musique tourné en rond, a à leur actif sept à huit albums qui on rencontré du succès et l'arrivée d'Oti à tout bousculer.

Enregistré en dix huit jours aux studios Sunset Sound à Hollywood par le producteur Ted Temple. Il magnifie l'essence de la fin des années 70's, concentre la hargne de la jeunesse, sa décadence. Les garçons la fureur au corps n'ont plus le temps de repartir en arrière. Dans cet espace-temps qui les engluent au démarrage ils diront oui à tout, ne pouvait se permettre de se plaindre. On ne moufter pas. Profiter c'est le mantra de Devon jusqu'à que ses jambes le lâche.  

Tant de question tourne en boucle, la migraine s'installe pour bloquer les réflexions matinale et s'éventrer la nuit.  En général Asa  s'entraîne avec sa Charvel blanche à bande noire, les garçons dans une boîte de nuit à se mettre chiffon, les cheveux qui poussent en dedans et à un bar ils assisteront à un concert d'un bluesman.

Le lendemain à trois heures du matin au volant de la Mustang 302 Inside  noire  les essuie-glaces nettoie la pluie qui tombe avec perte et fracas parce que l'orage est à l'ouvrage.   Sa main sur le volant marron cranté Bruce fonce sur la route malgré  une chaussée glissante. Cette soirée ils l'ont passé dans un restaurant du centre ville d'un état miteux des Etats-Unis entre frères.  Ils s'étaient préparaient à ce que ça dure une bonne partie de la nuit, entre repas léger, discussions animé, verres d'alcools. De retour dans la galaxie actuel  Asa les jambes écartées, sa tête sur le côté comprend que  revoir Kaya est une solution, à moins qu'il lui écrive une lettre. 

-Tu pourrais être joyeux.  D'habitude tu l'es.   Ses dents frénétiquement mastiquent un chewing-gum à la menthe forte son coude sur le bord de la portière, la vitre descendue.

-Je suis ailleurs.  Brusquement Asa se frotte  le front, sa peau rougit,  laisse sa main basculer dans le vide, et sa chevalière en or scintille comme une étoile.  

-Je constate, voilà tout.  Son nez se fronce.  On ne va pas se disputer pour si peu. 

Ne voulant pas entrer dans les détails  qui n'en finirait plus, ni aborder l'absence de Kaya tendu Asa zieute sans conviction le ciel. L'acquisition  de la clé du succès tombe à pic, elle matérialise les idéaux d'un jeune de la vingtaine. Conduisent de belle voiture, rencontrent des actrices, chanteuses,  serrent des mains à des pionnier de la chanson américaine.

-Ont  y est arrivé.  C'est ce qu'on voulait ! Sans retenue Bruce grille un second feu rouge. T'es où depuis tout à l'heure ? Dans la lune.

-Bien sûr que je suis content pour nous !  Nerveusement Asa ouvre la boîte à gant, en ressort un paquet de cigarette neuf, et retire le film plastique. Qu'est-ce que tu viens me pomper avec ça.  Sa cigarette calée entre ses lèvres. Tu veux payer une prune ? Son index désigne le feu, et la flamme de son Zippo brûle le bout du filtre.

-Je voudrais que l'on soit sur la même longueur d'onde, et que l'on se soutienne.  Hoche les épaules comme si subitement ses oreilles étaient sourdes à toute réprimande de son frère.

Voulant profiter au maximum de ces plaisirs futiles mais utiles que procure la vie. 

-C'est le cas.  Asa tapote la joue de Bruce.

Little Sign ( CORRECTION ! )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant