Cadeau

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Au premier étage de la maison des Rowe, dans l'ancien bureau de son père rénové par un ami d'enfance de ses parents travaillant dans le bâtiment,  l'odeur de la peinture est encore présente dans l'air. Sur la platine la chanson Gardenias de Los Tecolines est un feu d'artifice émotionnel. Cet atelier a le visage de l'intime, d'un renouveau. La  décoration contient des babioles personnel garder de l'enfance, cadeaux offert par les frères, poupée Péruvienne, une photo d'Oti sur le mur côté fenêtre que le photographe a envoyé la semaine dernière. 

La lumière douce amer de la lampe de chevet à tête de perroquet sur un meuble repeint en jaune d'œuf à plusieurs tiroirs poignet tête de mort. Les stores vénitiens moutarde décoré de grosses fleurs sauvages peinte par Kaya. De la vitre ouverte l'herbe humide fraichement tondu a des visiteurs : les criquets.  Les pneus des voitures vibrent sur l'asphalte qui se fissure. Un chat miaule repoussant un mâle trop empressé de la féconder. Des jeunes discutent assit sur le capot avant d'une Chrysler. 

Sa toile se dresse sur un chevalet. Le  dos le plus droit possible, son avant-bras à peine plié sa main agite le bout de son pinceau pour arranger le portrait de sa mère. La lettre d'Asa sur ses jambes cachées par sa longue robe violette évasée  à motif crâne mexicain cousue sur l'ourlet le tissu est lourd.  Il n'a pas parlé de sa blessure.  Patiemment elle affine le nez, les sourcils sont plus fournie que les siens finement épilé pour agrandir le regard vif de sa mère. Sous son chemisier rouge à manche bouffante col Lavallière des gouttes dégoulinent sur sa colonne vertébrale, et entre ses seins mais ne défait pas le nœud. 

Affronte la chaleur.  Ce matin elle a tenue à ce que sa toilette soit parfaite.  Ses boucles d'oreilles doigts en acier émettent des bruits métalliques quand son cou se tourne pour savoir s'il reste encore sur une étagère de la peinture dans ses tubes. Lorsqu'elle mélange des couleurs sur sa palette en bois à troue pour passer le pouce ses dents de devant mordille sa lèvre inférieure. 

Le décor représente une forêt tropicale dense, humide, un ciel chargeait d'étoile et de planètes. Son père  assit sur Jupiter tenant un cœur humain sur la paume de sa main. Autour du cou de sa mère elle remanie le collier à pendentif cadenas pour que l'on comprenne qu'aucun homme ne lui succédera. 

Le talon de son escarpin tape le tapis chocolat à dessin triangulaire que sa mère s'est précipiter d'acheter la semaine dernière en revenant des courses. Après s'être étiré le cou,  replacer sa jupe, masser son cou du gout des doigts pour se remettre à peindre sans se rendre compte de l'heure, et encore moins de sa mère  au téléphone avec une amie d'enfance. Une voiture se gare.  Sait d'office qu'il ne s'agit pas d'Asa connaît sa démarche. Un déhanché souple. Celle des hommes possédant une jambe valide la fascine. 

Devon est fluide, Bruce, et Mitch encré au sol. Ce jeune homme qui frappe à leur porte c'est le fils de son médecin d'une vingtaine d'années. La tête haute, elle remet son pinceau dans un bocal d'eau sale qu'elle s'empressera de nettoyer après, remonte un peu le bas de sa robe pour descendre les marches d'escaliers, son énorme collier en or à pendentif croix certif de Ruby tape entre ses seins, regrette d'avoir sauté la dernière marche, sa jambe boite dangereusement, et déverrouille les verrous de la porte d'entrée.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? Son accent mexicain décontenance les hommes.

-Mon père, vous a prescrit ce nouveau médicament. Tend l'ordonnance.

-C'est tout ?! Ses cils battent comme les ailes d'un papillon. 

-Ce médicament est plus puissant que le précédent. N'en prenait qu'un, si toutefois ça ne convient pas, mon père vous en prescrira un autre. 

À force la molécule n'agit plus, son métabolisme c'est habitué. La fois d'avant elle utilisait des seringues jetables pour que le produit se diffuse rapidement dans son organisme.  Intimidé il dira qu'elle lise attentivement la notice, et lui souhaite une bonne soirée. Au milieu des marches Kaya s'assied en poussant un soupir d'exaspération, n'aurait jamais cru se transformer en armoire à pharmacie. 

Sa main se plaque  sur son visage, s'apprête à déchirer l'ordonnance mais sa mère la récupère, agite son index pour la prévenir que ça ne se fait pas, et si ça ne lui convient pas  son médecin le changera.  Luis n'aurait pas aimé que sa fille soit dépendante de ces médicaments nocifs pour sa santé. Pour la seconde fois on tape à la porte.  Aurait-il oublié quelque chose ? À sa grande surprise ce n'est pas lui mais un homme trapu, de petite taille, les cheveux roux bouclé, la peau  blanche,  portant un blouson de satin noir écrit Oti au dos.

-C'est une surprise. Confirme t'il. Je part te la chercher. Le chauffeur lui tend précieusement. La voici. Tel un magicien il retire la serviette qui était sur la cage de la perruche au plumage jaune pour pas qu'elle ne s'effraie de son trajet.

-Elle est si belle ! Sourit, et détail attentivement l'oiseau. C'est d'eux ?!

-Oui. Ils voulaient te faire un cadeau. 

-C'est trop.  Immédiatement elle sort le volatile de sa cage, pour que ses pattes reste sur son index possédant d'une bague en argent croix. L'animal ne bouge pas, attentif à ce décor coloré, sa maitresse qui approche ses lèvres violine pour embrasser son plumage, et bon bec.

Little Sign ( CORRECTION ! )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant