Little Sign ( CORRECTION ! )

Triste ballade à San Diégo

Ces quelques jours devait s'annoncer inoubliable pourtant plus les heures défilent plus ça se transforme en carnage. Les garçons sont dans une cours de récréation, se piétinent, se coupe la parole, faut que l'un d'eux et le dernier mot. Décidément la  se  rompt, et se trouble. Quel week-end ! Soupir intérieurement Kaya.

 
La lassitude est visible. Un sentiment humain que de vouloir faire les choses convenablement quand un groupe comme Oti face à une montée en puissance mais les propos contradictoire l'alcool, la drogue, émousse leur entente de la veille.

Ce qui circule sur eux agace Kaya mais ses amis n'y peuvent rien. Les journaux exploite leur ascension, et  qu'ils font connerie, sur connerie. Parfois son rôle se limite à être la maîtresse d'école, la psychiatre, l'infirmière, la maman. C'est horrible d'envisager qu'elle va supporter ces sursauts d'accalmie, puis, de furie. Est-ce succès qui leur monte à la tête ? La poudre aux yeux va durer combien de temps ? L'aspect que ça reflète est déconcertant mais à cause de ces confrontations Asa est dix fois plus anxieux.

Aux toilettes des loges avant le show la bouteille d'alcool ressemble à une corde qui étrangle son cou jusqu'à qu'il ne puisse plus respirer. Si Devon met les pieds dans le plat c'est un adepte de l'alcool, et des dégâts intérieurs. Est-ce qu'ils n'ont jamais trompé personne ? Imaginer qu'ils s'aiment c'est entériné ?

Ceux ont les autres qui se font des fantasmes, croit que ces musiciens prodigue ne s'écroulera jamais sauf que Kaya comprend de quoi il en retourne. Peut-on empêcher le volcan de vomir sa lave ? Les écouter ça en est effroyable cependant elle ne sera pas leur mère. Ils n'ont cas se regarder dans une glace, et analyser ce qui ne va pas.

La semaine dernière la boule au ventre Asa  l'a appelait avant qu'il n'aille sur scène pour qu'il puisse évoquer ce trac que l'on songe inévitablement facile à écraser quand on est courageux. C'est trompeur. Kaya l'a dit : « Il ne faut pas se fier à l'image que l'on transmet. »

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La route est fluide, les palmiers sur les collines penchent dangereusement, les maisons de grand standing, le pont de fer à la peinture rouillée, la plage n'est pas loin. Dans la Porsche Chevy Nova à la carrosserie orange flamboyante, à bande noire sur le capot avant, et arrière Asa roule à une vitesse raisonnable. La plage bleu clair vire au violet, s'écrase sur une petite digue de pierre, le sable est presque gris, le soleil éclaire son visage crispé, et celui de Kaya. Au loin des immeubles s'élèvent comme des géants, un brouillard s'épaissie à cause de la pollution, lévite au-dessus de la mer. Le vent est frais.

Est-ce une obsession de se comporter comme des crétins ? La synergie du groupe n'est pas aussi forte. Tout est démesurée, chacun prend sa part du gâteau, même si sur les photos montre une facette qui est accessible au public. Sur scène ils passent pour des survoltés, durant les afters ceux sont des gars avec qui ont discute. Pour Oti c'est tout, ou rien. Parfois il y a deux clans : Devon, et les frères.

À la radio il passe Marvin Gaye, sa musique est géniale, rythmé, des artiste intemporel dans la branche d'Elvis Presley, Stevie Wonder, et Tina Turner. Durant une partie du trajet Asa repense à Mitch qui déteste les disputes, continue son rôle indétrônable de bassiste. Bruce s'impose en tant que second chef opérateur pour ne pas laisser faire Devon, et protéger leur nom de famille. Hélas, Devon est aussi coupant qu'un couteau, le reconnaît que rien n'est simple avec lui. Le groupe ne doit pas sombrer.

Partageait la même chambre que son frangin ça a son utilité, une protection qui permet de se consolider même si la corde craque. À cinq heures du matin Asa se retrouve à vomir à dans la cuvette des toilettes de sa chambre d'hôtel, avant de monter sur scène Bruce se tord la cheville, Devon envoie chier les paparazzis, et Mitch reste le nounours adorable.

-Je suis un type tranquille ? Sa main décoiffe ses cheveux brusquement.

-Où tu veux en venir ? Kaya fronce les sourcils.

-Ta présence est réconfortante, on ne devrait pas tout gâcher. C'est indigne de nous.

Sensible à ses propos Kaya embrasse sa joue.