Au bercail

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Dès que le repas en famille se termine, les frères au jardin passe du temps avec leur père. Leur complicité se lit dans leur geste, le visage. Sporadiquement ils entament des conversations divers mais se disent qu'il vaut mieux laisser de côté ce qui fâche quand ils ont chez eux, entourée de leur mère, Lucia et Kaya. La famille, les amis c'est la stabilité, le cocon. Encore épuisé de leur retour, la tournée, pieds nus Asa rejoint Kaya sur le fauteuil lisant un magazine de rock ou ils ont en photo en première page. 

L'avant-bras sur son épaule dénudé, sa main pendouille dans le vide au-dessus du sein de Kaya et son cou se penche pour lire l'article. Le photographe a pris une belle photo de son frère debout sur le tabouret derrière la batterie. Leur père revenu à table avec Bruce, il sirote un verre de bière, la mousse reste au-dessus de sa lèvre, coincé sur sa moustache, et sa langue l'essuie.

-Tu nous a manqué. Il embrasse sa joue. Et toi ? S'exclame Asa son pied posé en dessous de son genou.

L'instant ou Kaya est devenue une racine sur lequel communiquer les frères ne l'ont pas déraciné. Ils l'ont garder pour eux. Tel un talisman. Par la suite les garçons ont déployés leurs ailes, franchir ce ciel, décrocher leur étoile, malheureusement elle est souillée par les trois lettres A,D,E.

Alcool, drogue, égo.

Des souvenirs de leur enfance Asa garde une fleur séché collé sur une page d'un carnet de cours, des photos prise par Luis lorsqu'ils se déguiser pour un carnaval. Une boucle d'oreille en plastique rouge sang certif d'un serpent. Un bijou raffiné, de toute beauté, qui lui a piqué pendant qu'elle se démaquillé au bord de son lit dans sa chambre un été de 1977. Les paroles tranchante de Kaya permettent de se recentrer sur ce qui ne va pas mais perturbé par tout ce qu'il se déroule depuis la sortie de Women Asa a besoin de réconfort.

-Moi aussi. C'est évident. Sa main tapote sa hanche, pince sa joue avec ses ongles, et il rigole.

Tous les jours les frères remercie leur père de les avoir encourageait à ne rien lâcher même si le faire boire de l'alcool à douze ans après une blessure causé par un chien, n'a pas été la solution miraculeuse, ça a réveillé un mal terrifiant qu'il fallait laisser dormir, et non nourrir. Son amour pour ce père est d'une grande tendresse. Par moment au milieu de la nuit quand il est dans une des chambres d'hôtel son oreilles croit percevoir sa voix rocailleuse modifié par la cigarette.

Dans ses lettres elle balance son opinion acéré, cru, violent sur les gens qu'elle ne peut pas encadrer, sur ce qu'il se passe derrière Oti, et ceux qui en tire les bénéfices. C'est essentiel que les frères ne soient pas naïf, ne perdent pas ce fil que Kaya a jeté à la mer. Le sable l'a enseveli pour que personne ne le déterre. 

Tous les quatre sont des personnalités fragiles, à couteau tiré, se trimballant de lourd sacs de pierre, qui saigne les mains, et usent les muscles de leur dos. On les questionne sur comment c'était à San Francisco. Ils ont arrivé à l'hôtel au milieu de la journée sans un nuage à l'horizon dans le ciel azur. Une carte postal. Sur la chaise Bruce mordille sa phalange, et jette un œil en biais vers son frère qui ne racontera pas la suite. Le message est passé.

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Les garçons se sont précipitaient de récupérer leur sacs dans le coffre arrière de la voiture, se griller une cigarette mais la patience de Devon n'a jamais été son allié. Au hall de l'hôtel il a demandé à quelqu'un d'aller les chercher sinon ça allait partir en sucette. Ils allaient être à la bourre ont les a attendu à la radio.


-Vous devriez aller plus vite ! Son pouce montrera Devon qui jacasser derrière la vitre des portes de l'hôtel.

-Il ne va pas commencer à nous les briser ! La patience de Bruce fut mise à rude épreuve.

Aucun n'a dormit convenablement, friable, sous l'emprise de la drogue. Un jour sur deux Devon est charmant, polie, se soucie de leur sort. La seconde d'après c'est un tyrannique. La drogue change sa perception de la réalité. Contrarié Asa a balancé ses sacs au logo OTI au milieu du hall, s'apprêtant à le cogner mais Mitch le fera reculer et conseillera à son ami de ne pas prêter attention. En retour Bruce passera devant Devon sans dire un mot.

Asa c'est un cavalier seul, son envie de travailler avec d'autre artiste le démange même si il en a eu la possibilité en sous-terrain, le contrat stipule qu'il ne peux pas faire ce qu'il souhaite. Cette ambition menace l'écosystème du groupe qui ne veut pas en entendre parler. Les concerts vont repartir de plus belle mais cette vision aussi douce que le printemps s'estompe, avec Oti rien n'est établi à l'avance.

Little Sign ( CORRECTION ! )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant