Perdue dans l'espace

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 Pasadena, 15 heures 

Cet après-midi dans son Rebozo, le talon de ses escarpins sa cadence irrégulières sur le bitume, silhouette gracile dépasse l'ombre des arbres qui  l'enveloppe passivement. Une voiture de police patrouille, des jeunes court sur le trottoir, et un homme en costume monte dans sa Porche.  Avant son opération à la hanche elle est détentrice d'une canne pour qu'elle cesse de forcer.  À hauteur de sa maison les rideaux de la cuisine se soulèvent délicatement, la fenêtre ouverte sa mère secoue un torchon, des particules de poussière danse tandis qu'elle découvre avec dégoût que le deuil ça ne s'évacue pas comme elle le voudrait. 

Au milieu de l'allée Kaya se fige son  hallucination stimule le sang dans ses veines, Luis tend ses bras vers elle enfant revenant de l'école, les cheveux noir dépourvue de gel pour les plaquer en arrière, et ses bisous parfumés sur ses joues.

-Tu es là. Sa mère ouvre en grand la porte, et caresse ses cheveux. 

Du jardin des éclats de voix retentissent, elle essaye de les décrypter mais Lucia part à la cuisine chercher un verre d'eau gazeuse, son front est trempé, et sa fille a besoin de se désaltérer.  Sur le tabouret à trois pieds Kaya retire de ses épaules son Rebozo blanc à frange rouge masse sa hanche douloureuse mais par enchantement le verre  glisse sur la table.  Dehors les voix retentissent à la même intensité et Kaya voudrait savoir si une fête se prépare. 

-Tu as invités du monde ?  C'est curieux de ne pas être au courant.

-Ce n'est pas moi qui a eu cette idée. Lucia lance un regard furtif à sa fille.  

C'est qui alors ? Étonnant.  Son coude sur la table, son poing appuyé sur sa joue Kaya a chaud d'avoir marché sans avoir pris la moindre pause pour adoucir sa hanche. L'opération va lui permettre de mieux se déplacer,  la douleur va diminuer, et délaissera sa canne.  Les noms des invités n'ont pas été mentionné par sa mère, cependant elle voudrait qu'elle aille leur dire bonjour ça leur ferait plaisir. Du couloir apparaît un visage familier le  manager d'Oti  un verre de bourbon avec glaçon,  du bout des doigts il lisse sa moustache, et étreint son épaule. Son épouse, Val se réjouit de savoir que Kaya est enfin arrivée.   Les deux femmes se prennent dans les bras, et se murmure des phrases amicaux.

-Elle est là ! Alex traverse le couloir.

Adroitement Kaya soulève le pan de sa robe jaune Enagua au décolleté bateau, son lourd collier fantaisie  pendentif panthère encercle voluptueusement son cou. La démarche incertaine  elle se dirige vers  Alex d'une élégance dans ce costume blanc, sa chemise entrouverte cacao la conduit jusqu'au invités hurlant en osmose : « La voilà ! La voilà ! » 

Devon lève ses bras,  siffle, Mitch, sa petite-amie montre du doigt Asa dans son costume marron, cravate noire sur sa chemise blanche, ses lunettes de soleil, et un verre de bière.

-Tout ça c'est pour toi ! Explique Devon.

Ils ont tout acheté, installés en secret, demandée la permission à Lucia de privatiser le jardin.

-Merci, à tous ! Kaya se garde de montrer sa souffrance corporelle avec un sourire radieux.

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Au cours de  la journée.

Kaya se renseigne auprès de Val sur un banc contre la façade si elle était au courant pour ce cadeau, évidemment elle était complice mais il fallait tenir jusqu'à aujourd'hui.  Val y est parvenue,  et la remercie ça la touche beaucoup mais assommée par la douceur du temps Kaya croit que son père la pousse sur la balançoire. Son médecin discute avec sa mère sous un arbre ou un banc a été déplacé pour  expliquer  que cette opération sera bénéfique puisque  sa santé se dégrade. Les dents du manager mastiquent les petits fours commandé  par un traiteur sous le parasol avec son épouse, David sirote sa boisson, les frères sont de leur côtés dans ce jardin délaissé depuis la mort de son père. 

-Tu as mangé ? Bienveillante Val se penche vers Kaya.

-Un peu.  Son estomac se referme comme la coquille d'une huître à l'idée de devoir finir le plat.

Frustré Asa ne peux pas l'invité à danser comme autrefois sa hanche la cloue sur ce banc. Cette fête en son honneur est censé être joyeuse, pourtant  elle est à des kilomètres à la ronde dans l'espace sans oxygène, faisant bonne figure lorsque Devon  lui parle. Délibérément Kaya décide d'être la spectatrice non l'actrice des événements qui se déroulent. Des effluves d'images du passé prouve que Kaya enfant était celle qui grimper aux arbres, faisait du cheval sans scelle tandis qu'à l'arrière Asa s'harnacher à sa taille et éclata de rire.  Chercher des fourmis avec ses mains en les plongeant dans la terre incitant Bruce à l'imiter.   

À l'adolescence elle frappait l'eau de la mer avec un bâton en bois taillé par son père au couteau comme pour appeler les dieux. Une déesse. Sur le sable en maillot les frères ne disait rien.  Un jour en classe elle plaça du savon devant la porte d'un professeur pour qu'il glisse, et fasse rire ses camarades. Une demoiselle farceuse qui avec le temps, cet accident a littéralement modifié son mode de penser,  de vie pour accéder au respect même si il faudra s'acharner et liquider des amis qui ne l'on jamais été. Du profit. Seul quelques copines, et les frères sont restés.

-Bonjour. Le médecin tend sa main à Asa après a bu son verre de vodka sans glaçon.

-Bonjour. Se gratte le nez. Je voudrais vous parlez sur  l'opération en cours, et je ne veux pas que Kaya sache.

-Pas des soucie. Met ses lunettes de vue qu'était dans la poche interne de son blazer.

Asa se tourne, d'un geste de la main incite Val à rester avec Kaya le temps que durera cette conversation.

Little Sign ( CORRECTION ! )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant