Abandon

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3 heures du matin au 1245 Allen Avenue

Au premier étage de la maison la chambre de Kaya baigne dans le noir,  seul le son des grillons, grenouilles qui croassent retentie de sa fenêtre ouverte. Au sol des feuilles de papier à esquisse abandonnée, verre de Coca, un Rebozo sur le fauteuil encombré par des crayons gras, son chat roulé en boule. De l'autre côté de son mur  vers la chambre de sa mère des lampadaires sur la route éclaire faiblement les  vitres, et les pelouses. Une fille et un garçons s'embrassent sur le porche, un chat se faufile sous une Ford garée en face des Rowe. Le carillon d'une bicyclette retentie, un jeune rentre chez lui.  

Le lit  les  draps  sont froissé  défaits, le coussin plié en deux  sous sa  nuque,  elle constate qu'il n'y a pas qu'elle qu'est foutue les lattes du ventilateur fatigué tournent à  un régime lassant. La chaleur accumulé par la journée tombe toujours du plafond.  Avachi sur le dos, les bras le long de son corps, son pore d'habitude sec transpire comme un âne mort dans cette  nuisette en coton.  Assise au bord de son lit,  ses pieds vernis de rouge se balance dans le vide, marche sur la pointe comme une danseuse classique, soulève délicatement le bas de sa nuisette découvrir ses chevilles, tourne, lève ses bras,  et  s'assoit sur le rebord de la fenêtre contemplant les nuages. 

Un orage tambourine au loin,  quelques  gouttes de pluie tombe, puis la pluie s'abat sur les tuiles de la toiture avec fracas. Tel  un aimant attiré par ce ciel découpé en morceau par les éclairs elle descend les marches d'escaliers.  Son père a droit aux larmes des dieux.  Sur la pelouse de son jardin   la piscine qui n'a pas été bâchée l'orteil de son pied droit tapotent les fleurs sauvages qui ont poussées à l'angle des murs de la maison. Sa chevelure est écrasé par le flot de goutte assassine froide, mouillant son visage, et au lieu de rentrer elle reste immobile. 

La fraicheur remonte le long de sa colonne vertébrale, déchire sa cicatrice en queue de serpent d'un rose vif rappelant que l'opération à foirée et a échappé à la mort.  Après l'accident Lucia racontera à sa tante par téléphone que son père a frappait le conducteur confus, ivre, ne tenant plus debout  tandis qu'elle était sur le bitume baignant dans son sang mais il a fallut l'intervention des voisins, et des policiers  pour qu'il ne le tue pas. La chirurgie, l'anesthésie l'a plongé dans Alice au pays des merveilles sous le shoot. La pièce était soit petite soit immense.  S'il y a une chose à retenir de cet accident c'est qu'elle ne doit pas remonter trop loin en arrière.   

-Que fais-tu ?! Lucia est abasourdie par  sa fille, et part chercher ses lunettes de vue qui ont sur la table du salon.

-Je prends un bain. Celle de la douche n'a pas agit.

-Rentre de suite, tu vas attraper froid  !  Lucia n'ose même pas mettre un pied dehors tellement la température a chutée. 

Sa fille est prise d'une fièvre incontrôlable qui frôle avec les quarante degrés provoqué par cette situation insoutenable de vivre sans son père, y compris avec ce sentiment d'épouvante qui empare son esprit ne parvenant pas à se vider sauf quand elle est enivrée par l'alcool. La pluie a complétement mouillé le tissu de sa nuisette que ça dévoile sa nudité, dérangée par cette vision qu'un voisin l'observe derrière sa fenêtre Lucia prend son courage à deux mains  pousse sa fille à l'intérieur de la maison.

-Pardon.  Essuie ses larmes de ses mains tremblante.

-Ma fille on va survivre. Effondré de ne pouvoir agir plus efficacement. 

Couverte avec un peignoir chaud,  Lucia apporte un thé, sèche ses cheveux mais une Jeep Renegade munie de sa bâche solide se gare n'importe comment sur le trottoir, arrache la pelouse  des Rowe les pneus de devant sont positionné en travers.  Un jeune homme pressé descend en jean  taille haute, tee-shirt rouge sans manche, et des Adidas. Devant la porte peinte en verte par Luis l'été 1974 son poing martèle un rythme qui surprend Lucia, et  Kaya sirotant son thé.  

-Asa ! Fronce ses sourcils, prise de court elle n'ose pas lui demander comment ça se fait qu'il est là. 

-Bonsoir !  D'humeur joyeuse, causé par l'alcool qu'il boit à grosse quantité, Asa embrasse le front de Lucia. 

Ce soir  ils  étaient dans une boîte de strip-tease au Sunset Strip, à boire, fumer des cigarettes, parler de la suite des événements qui les attendent puisqu'ils doivent retourner au studio pour leur troisième album. Sur l'estrade Devon à danser avec une  danseuse, Mitch était avec leur manager, et les frères  accoudé au comptoir.  Quand ils ont rentrés se mêlant aux phares des autres voitures créant des guirlandes, posté sur des bâtiments des affiches de Diana Ross, Cher, Stevie Wonder dans leurs habits de lumière, et les néons des bars douteux transperça la nuit. Lorsqu'Oti était au Gazzari's en 1974, au Whisky A Go Go le 31 décembre 1977 les plateformes shoes d'Asa, son pantalon rose en satin, les mouvements lascif de Devon sur scène, la sueur qui dégouliner de la peau de Bruce à la batterie, la basse enfiévré de Michael c'était quelque chose.

Bruce court sur l'allée  trempé, agrippe l'épaule de  Lucia pour retourner à l'intérieur de la maison. La pluie ne c'est pas arrêtée. Son frère accroupi au pied du canapé constate que son amie a de la  fièvre qui ne redescend pas, même couverte  ses muscles sont secouée de tremblement. Comprenant qu'elle est trempé jusqu'au os, il la porte en poids jusqu'au premier étage, et l'allonge sur le lit. Contrariée par sa jambe,  Kaya se masse, respire progressivement. Loin d'être étonné par leur visite à une heure pareil, d'une voix éteinte Lucia demande comment ils vont, Bruce et Asa lève leur pouce en chœur, et se concentre sur leur amie. Bruce met le thermomètre dans sa bouche, le chiffre n'est pas élevée, Asa la sèche, sa mère apporte du thé. 

Tous les  quatre ont des caractères diamétralement opposé.  Doux, forte tête,  déterminé, et joyeux que ça ne fait pas que des feux d'artifices.  Qu'est-ce qu'il se passe à cette femme à poigne qui remet à sa place les garçons impétueux ?  Le deuil est passé par là. La chikita* de leur enfance a cessée de l'être, comme tout en chacun ils ont un démon à détruire mais dire que Luis  lui a promit de ne pas mourir jeune, et attendre la vieillesse. Personne ne connait son futur. L'enterrement c'est sa mère, sa grand-mère, la famille de son père qui l'on organisé tandis qu'elle était dans le brouillard tout du long. 

-Vous allez rester ? Lucia s'enveloppe d'un peignoir fin.

-Pourquoi pas. Bruce n'a pas la force de remonter dans la Jeep  conduire avec ce mal de crâne.

-Je vais préparer la chambre du fond.  En mule à semelle  compensée elle part changer les draps.

 Dans ce drap Kaya n'a plus chaud grelotte, se cale sur le flanc droit en tenant fermement la main d'Asa embrassant sa tempe, et Bruce les paupières close sur le fauteuil s'endort.  

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La petite-fille.*

Little Sign ( CORRECTION ! )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant