Convalescence

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Mardi, 10 heures

Il faut qu'elle se repose l'opération a été longue, éprouvante. L'incompétence du précédent chirurgien a donné des sueurs froides à l'anesthésiste, et les deux infirmières. Dans son cabinet du centre ville il a étudié les anciennes radios, deviné qu'une autre intervention devra être entamé, se sera  celle qui finira sa reconstruction.

La marche est primordiale mais elle  s'aide de sa canne pour que son corps fluet puisse se diriger vers la vitre,  tirer les rideaux aspirer ces rayons du soleil, et  attaquée au marteau-piqueur le prochain palier de sa boule de feu intérieure qui va revenir pour flamber jusqu'à qu'elle l'expectore.  Un jour elle fera probablement la paix avec ses démons.

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Studio photo. 

Vers midi les frères Hawken feront une sélection poussive avec le photographe à la place de Kaya mais celle qu'elle aurait souhaitée. Leur index tape franchement l'heureuse élue, s'en garde quelques unes, et préviennent Lucia qu'ils vont passet mais leur dresse une liste : des fleurs, pastilles pour la gorge, et des oranges sanguines.

-Pas de soucie, à tout à l'heure !  S'exclame Asa.

Durant ses séances de peinture Kaya fume, boit du jus de fruit pressé mais sa mère ne supporte plus cette odeur,  se parfume d'une brume senteur vanille, et violette.

D'une cabine téléphonique, l'épaule sur la vitre éraflée, son index bouche son oreille libre Asa prévient sa femme (encore en train de tourner une scène pour son film) qu'ils vont chez les Thompson, et ne soit pas prise au dépourvue sur son retard. Au volant de sa porche 911 SC 204 Bruce s'impatiente, regarde par les rétroviseurs extérieurs ce qu'il se passe des filles réclament un autographe à son frangin sur leur premier album. 

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Hôpital. 

-Vous voilà ! Chantonne Lucia  vers les frères parfumés, rasé de frais, les bras chargeaient de provisions pour les en délester, malaxer leur joue maternellement.

Se dirige jusqu'au lit avec Bruce mais le caoutchouc noir de sa canne Kaya frappe son mollet, voulant savoir ce que contient l'enveloppe à moitié fermée n'aimant pas qu'on la prenne par surprise. Les mains dans les poches de son pantalon rouge à pince  Asa explique : « Ceux ont tes photos. »

Bruce signifie que ceux ne sont pas les bonnes, cela, elles ont pour eux. L'air de rien Asa arrange les fleurs dans le vase en céramique, pose les pastilles à la sève de pin, siffle gaiment un air qu'il a chantait après sa sortie de l'hôpital : « El Condor Pasa If I Could » de Simon and Garfunkel.

Sa première écoute a eu lieu à trois heures du matin, en haut des marches du premier étage de la maison dans son pyjama Kaya a tendu l'oreille. Au salon son père buvait de l'alcool, faisait des cris proche d'onomatopée, fumer des cigares à se noircir les poumons, et a ouvert la porte faisant le tour de la maison dans un habit traditionnel Inca réveillant les voisins.

Patiente en général sa mère ne se plaignait pas, la folie allait passer, et a ce sourire espiègle.  Cette fuite Kaya l'a attendue avec impatience, et croyant revenir celle qu'elle a été. Tout ne sera qu'incertitude, colère, ébullition.

C'était le matin, il faisait chaud, dans le couloir les murs peint en vert passé étaient craquelé, Alex se faisait de l'air avec un vieux magazine, des infirmiers en blouse défilait avec sous les aisselles un dossier épais, et un de ses amis essuya son front avec son avant-bras.

Sa mère, et son père étaient pressé de quitter les locaux. L'entrée d'Asa se fera en douceur sa chemise noire froissée empesté la cigarette, mal mise dans son jean, ses cheveux ondulaient par l'humidité, et son cou brillé par la transpiration. Content il a devancé l'infirmier pour la soulevait du lit, l'assoir sur le fauteuil à roulette. Plus tard Lucia racontera qu'elle ne sera pas que Mexicaine, et Espagnol, ça serait trop simple. Aura dans son sang un mélange aussi hétéroclite que possible, à la fois Américaine du côté de son père, et Péruvienne de sa mère. 

-On se devait d'intervenir. Tu nous as soutenus. C'est à nous. Répond Bruce.

-Merci, d'avoir anticipé. C'est si mignon.

Tous les deux s'attendaient à ce qu'elle s'obstine à tout contrôler. La maîtrise c'est son domaine.

-Fais nous confiance, ont ne va pas te décevoir. Attentivement Asa serre sa main. 

-Je n'en doute pas une seconde. Pourtant par moment des flash confus reviennent d'un monde parallèle, Kaya n'aime pas les occulter. Cet accident les a avalé, et les fragmente tel une excroissance.

Little Sign ( CORRECTION ! )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant