Amsterdam

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Dans la loge, 19 heures

La table basse déborde de canette Schlitz que les garçons consomme assidument depuis leur période Sunset Strip, de bouteille Jack Daniel's, Coca, bol de M&M's conique, sachet de bonbon acidulée  à moitié vide et des paquets de cigarette à la languette rabattue à l'avant.  Les serviettes éponge sur les canapés à l'assise cuir défoncée, l'air est hautement chargé par la sueur corporelle qui se mélange à celle de l'haleine fétide, des pieds, et des aisselles. 

Guidé par l'envie de gratter les cordes de la guitare, Kaya la  plaque sur sa poitrine sans soutien-gorge, a besoin d'adoucir  ses plaies à vif depuis la mort de son père. Le deuil se poursuit à petit pas. Au cimetière les pétales des fleurs commence à se faner, sa mère compte les remplacer.  L'émotion qui frémi du bout de ses doigts s'interprète par une chanson de Los Panchos au titre Besame Moucho qu'aimer Luis. Une déclaration d'amour à sa mère.

Munie de ses baguettes Bruce  l'accompagne sur le pad noire caoutchouteux posé sur un flight-case, le torse bombé Devon chante les bras levés au plafond, le manager recrache la fumée âcre de son cigare, Mitch  sous le charme par la muse verse une larme. L'avant-bras d'Asa flotte autour de sa nuque mais le bout de son nez caresse sa joue fardé d'un fard corail.  À la fin du morceau on l' applaudit, siffle, hurle,  mentionne son prénom et Devon les incite à ce que les applaudissements soit plus fort.

-Merci  à tous. Elle remet la guitare dans son étui.

Attendrie la joue d'Asa est sur son épaule cachée par le tissu noire à manche bouffante richement brodé par des fleurs  tropicaux. 

Ce concert va soulever les poils de ses avant-bras, pulser les battements de son cœur jusqu'à la limite du supportable pour apaiser cette hémorragie et satisfaire sont besoin irrépressible de murmurer les paroles de leurs chansons qu'elle connaît par cœur. Cette émotion se transmet aussi par les frères ils ont  à Amsterdam le pays natal de leur père.

Bien avant au milieu de la journée les Hawken lui ont fait visiter avec passion les lieux.  Sa main sur l'avant-bras de Bruce l'autre sur celle d'Asa ils ont avançaient à une cadence normal pour ne pas solliciter sa jambe. 

Par contre si son patron  la rappel  elle n'est toujours pas décidée à retournée à Los Angeles, de toute façon  le deuil durera, et avec sa mère elles devront faire comme si. Il faudra trouver une solution.

Tel un enfant dans un magasin de jouets Bruce a montré un bâtiment aves son index, Asa a prit une bonne bouffée d'air dans ses poumons.  Loin d'être des touristes Oti sont tombés née à nez sur les filles qui les ont reconnues. Une signature après l'autre, une discussion de convenance Kaya en a profité pour s'acheter des tulipes. Oti sont au St paradise at Jaap Edenhal. L'année dernière ils y étaient et la nostalgie était la même.

Le monde dans cette loge grossit comme le ventre d'une femme enceinte, ne le supportant plus Kaya marche dans le couloir encombré par les flights-cases Oti peint à la bombe blanche.  Dans son sac elle déniche une pièce de monnaie, appel sa mère de la cabine téléphonique  vissée au mur. Une main sur l'oreille la conversation est difficile, les voix alentours se perdent dans un écho surdimensionné, et promet de la rappeler. En coulisse l'impatience se perçoit autant que dans la salle. La voix rugissante du gars au micro qui les annonce pour que le show démarre. 

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Sur scène

Entre solo de basse, batterie, guitare, chant survolté chacun y met du sien.  Tous les soirs la ferveur est brute, transpire à grosse goutte, se donne pour la bonne cause. 

La tournée Oti II s'annonce comme une promenade de santé, ce n'est pas une contrainte mais un gagne-pain conséquent pour leur prochain album qui annoncera la décennie 1980.  Il faut grimper en haut de la colline, ne pas perdre son sang-froid, et pardessus tout éviter la chute.

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Après

Dans le bus backstage Kaya  dessine avec ses crayons gras sur une des feuilles volantes de son carnet.  Dépeint sa tristesse mêlé à la joie, la colère, et s'en met plein les doigts tandis que ses jambes sont étendues sur celle de Bruce en train de dormir.  Finalement elle s'excuse auprès de son patron  de mettre autant de temps à revenir, songe à démissionner pour ne surtout pas le priver d'une chance qu'une autre prenne son poste. Avec les jours il va la rappeler une idée a germé dans son esprit, celui de continuer ce job à Pasadena : « Je connais quelqu'un qui pourra vous embaucher.
Elle a accepté.

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Les jours suivants

Lors d'une partie de basket elle  filme les garçons, se baigne dans la piscine d'un hôtel, achète des souvenirs dans les boutiques,  fait front à un univers masculin puisque ce qui s'en dégage est pousser jusqu'au sex-appeal extrême sur les photos. Évidemment elle n'est pas dupe ces filles que les gardes du corps font entrer tard la nuit, tôt le matin dans leur suite ce n'est pas pour discuter, et il y en a énormément.

Par moment la muse Kaya joue de la guitare acoustique dans la chambre de Devon faisant venir des acteurs, musiciens, et en maître de cérémonie il l'accompagne au chant.  Elle  appel sa mère donne de ses nouvelles, va au restaurant, et en boîte de nuit elle drague de beau musicien mais la douleur est toujours là. 

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Désolé pour le manque d'éléments en ce qui concerne leur promenade à Amsterdam.

Merci, et profiter de cette lecture.

Little Sign ( CORRECTION ! )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant