Séance photos

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Oti

L'essence consommée ces dernières semaines sur les routes des Etats unis les plus isolés, sauvages, aliénés ont diminué les billets enroulé par une élastique et la somme a explosée. Les nombreux arrêts dans un snack paumé au milieu d'une route poussiéreuse sa station essence défraîchie dans un patelin.  À la belle étoile le snack pour se restaurer d'un hamburger, et salade. Les lumières blafardes des lampadaires, grillons enfouis dans les buissons, un orage gronde. Les bouteilles de bières, prostituées, visionnage de film porno, et explosifs qui retentissent sur un parking desert.

Qu'ils se rassurent tant qu'il y a le manager qui les protège, les consoles quand Asa pleure par le fait qu'on ne prête pas attention à sa voix, le bout de ses doigts lissant sa moustache, son cigare au coin des lèvres tout est sous contrôle.

Les jauges doivent se remplir dans un poste à essence le plus proche pour ne pas tomber en panne. Le convoi disposent de deux Chrysler, deux bus backstage, trois camions pour le materiel. Le photographe a immortalisé ce moment sur un parking d'une usine désaffectée avec trois cheminée à l'arrêt. Les jambes croisées, la chevelure au vent, Kaya sur le coffre avant d'une des Chrysler à la carrosserie noire rutilante lève sa main. Les chauffeurs derrière les portières, le staff, et les garçons accroupis devant en maître de cérémonie.

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Kaya

Le milieu de la première semaine, un temps maussade, frais, au volant de sa voiture aux vitres baissées, Kaya ira à la rencontre de son nouveau patron, et dans un carton ces affaires qui va habiller son futur bureau.

-Je suis ravie de vous connaître. On m'a dit du bien de vous.

-Moi aussi. Elle serre sa main. Je suis quelqu'un qui aime son travail.

-Tant mieux. On va s'entendre.

Un poil plus âgé que l'ancien, classe, professionnel, toujours souriant racontant des anecdotes. Elle a fait connaissance de tout ceux qui bossent avec le patron, prit ses quartiers dans son bureau à vitre sans store, et annoncé à sa mère en venant à la maison qu'elle travaille du lundi au samedi aux même horaires dans une agence immobilière à Pasadena.

-Je suis fière de toi. Pince son nez petit, étroit avec son index et le majeur.

-Demain, je commence à huit heures. Pendant un moment elle ne pourra pas être avec Oti, son boulot est une priorité en même temps ce n'est pas sa faute, ni une catastrophe entre eux ça sent le roussi.

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Jeudi, 16 heures

Au milieu de la journée elle se rend dans la demeure parental de Devon par une chaleur à couper le souffle et toute envie de marcher. La fatigue est pesante les températures en est le fautif. Des voix se répartissent, se brutalises en un écho informe. Une dispute plane dans l'air. Au bord de la piscine, le soleil sur les cheveux, le photographe qui attend quatre belle silhouette se confronte.

-Tu veux être au centre du monde. Cet égo est pesant. Merde, on est un groupe ! Bruce exprime son désaccord.

-Ce shooting est nase ! Asa se contient de le cogner. J'en ai assez, me tire.

-Non, on va au bout ! Mitch ne tient pas à ce qu'il n'y est que lui sur les photos.

Au bord des larmes Asa s'arrête de marcher pour allumer une cigarette, rependre son souffle et se contrôler pour qu'il n'y ait aucune bagarre à ajouter à leur palmarès.

Kaya ne compte plus combien de fois elle les a croisé en train de se battre, se plaindre, se retrouver devant la dure réalité pour percer dans la musique. Patient, ils se sont rendus au Gazarri's et ont été e groupe local à ne pas manquer. Au total ils feront quatre vingt quinze concerts. L'histoire durera trois ans.

Avec ces disputes Bruce a eu des éruptions cutanée, et une poussée de fièvre qu'il a fallut l'hospitaliser. Les tensions apparaissent, disparaissent, une cellule possible souche à pénétrer leur corps pour les infester jusqu'à qu'une métastase gonfle, et que l'on envisage le traitement. Oti ne se détend qu'avec l'alcool, la drogue dure, les filles et sont haut perché. Avec le recul ces photos ne colle pas avec leur image sexe drogue et rock n roll. Sur l'un des clichés pris dans la matinée Asa boude.

Leur premier album les garçons ont eu un trac de tous les diables dans ce studio d'enregistrement, se regardant l'un après les autre comprenant que c'était maintenant qu'il fallait se révéler, apporter la bande son d'une jeunesse pour s'introniser avec cet album qui surpassera leur attente à la portée de ceux qui se reconnaîtront dans le hard rock. Dès sa sortie en février 1978 ils ont dépassé le cap des débutants. Cet album a été conçu pour tout décoiffer sur son passage.

-Tu es déçus ? Kaya plonge dans cette mer imaginaire agitée qu'est le ciel.

-J'en ras la casquette...Asa cesse de parler, sourit, et embrasse son amie.

-Vous allez continuer comme ça encore longtemps ? Le vent l'enlace.

-Si j'avais la réponse. Voute son dos la misère du monde est dessus.

-Dis-moi, son index désigne les trois colériques. Quand est-ce qu'un terrain d'entente sera signé ?

Fatigué Asa raconte tout comme ça elle a les cartes en main. La technique de Devon c'est oublier qu'ils ont un groupe soudé par la musique ? Il se tire une balle dans le pied. S'il voulait être seul, avoir des projets, qu'est-ce qui l'empêche ? C'est de bas étage mais quoi qu'il advienne la séance continue sans les frères et Mitch qui se déleste d'un poids enchaînant leur chevilles.

Trop heureux Asa réclame un câlin à Kaya, avec ce qu'il c'est passait il a mérité, par-dessus son épaule elle découvre la tenue de David qui en soit n'est pas moche pantalon de cuir, ce n'est pas le problème ceux ont les accessoires qui détonnent, des chaînes qui retient ses poignets au grillage,  et le côté sado maso. Oti est perdant ne parvenant à rien de valide avec Devon.

Ces conflits décapite leur image d' hédoniste assumé et pure. Les fans ne se rendent compte de rien. Avec les années la presse, les multitudes de biographie en feront des gorges chaudes.

Little Sign ( CORRECTION ! )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant