39- Retour à Imladris

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Thorin et sa compagnie suivirent Gandalf sur un sentier étroit ; Bilbon était émerveillé, plus il approchait de la cité, plus il avait l'impression de vivre dans un rêve éveillé. Thrarín, Abigaëlle et Hannar se sentaient heureux eux aussi, comme s'ils revenaient dans leur seconde maison. La jeune fille se demanda si elle reverrait Arwen, la fille du Seigneur Elrond, elle avait hâte de la revoir ; la dame elfe était devenue comme une mère à ses yeux.

Après avoir traversé un pont en pierres, la compagnie rentra dans l'enceinte de la cité ; le magicien donna la consigne d'attendre au pied d'un grand escalier jusqu'à ce qu'ils soient accueillis par Elrond. Thorin s'inclina sans protester, puis quelques instants plus tard, un elfe apparemment averti de leur présence vint à leur rencontre ; tout en descendant l'escalier, il posa sa main sur son cœur et salua le magicien.

"Mithrandir !"

Gandalf se tourna vers l'elfe qui l'interpellait et le reconnût aussitôt.

"Ah ! Lindir !"

"Nous vous savions dans la vallée." Dit Lindir dans sa elfique.

"Je dois parler au Seigneur Elrond." Dit Gandalf

"Le seigneur Elrond  n'est pas ici." Répondit Lindir.

Gandalf sembla un peu déçue , mais tout à coup, un son de cor retentit et un cortège de soldats elfes entra dans l'enceinte de la cité. Le trio d'amis eurent le sourire aux lèvres, ils étaient parfaitement détendus ; les autres membres de la compagnie restèrent sur leurs gardes, attendant l'ordre de Thorin. A la surprise de tous, ce dernier s'efforçait de rester calme ; Dwalïn au contraire essaya de le faire réagir.

"Thorin, ne faut-il pas rester sur nos gardes ? Ce sont des elfes ! Tu les détestes !"

"C'est le roi Thranduil de la forêt noire que je déteste, Dwalïn. Observe l'attitude de notre guide, il se sent presque comme chez lui, nous devons lui faire confiance, il ne nous aurait jamais emmené dans un piège. En plus, je suis redevable au Seigneur elfe, l'aurais-tu oublié ?"

Dwalïn soupira, mais n'ajouta rien d'autre ; néanmoins, il comprenait de moins en moins son chef. De son point de vue, Thorin était redevable envers l'elfe uniquement parce que ces deux imbéciles de Thrarín et Hannar avaient fait la faute de se lier d'amitié avec les gens de cette cité et pire encore, avec cette humaine qui leur fut imposée dans la compagnie. Toutefois, le grand nain costaud refusa de s'avouer à lui-même par fierté qu'il trouvait Abigaëlle très courageuse.

Les cavaliers elfes tournèrent autour des nains pendant un moment sous le regard nerveux de Gloïn, Dwalïn ou Bifur qui ne pouvaient s'empêcher de faire transparaître leur hostilité ; Fili et Kili de leur côté, attendaient un ordre de leur oncle pour savoir ce qu'ils devaient faire, eux aussi étaient déroutés par le comportement de leur parent.

A la fin du cortège se trouvait le Seigneur Elrond, un sourire se dessina sur ses lèvres dès qu'il aperçut son ami le magicien.

"Gandalf !"

"Seigneur Elrond ! Mon ami ! Où étiez-vous ?" Demanda Gandalf en langue elfique une fois de plus, le maître d'Imladris lui répondit dans la même langue.

"Nous chassions des orques venus du Sud, nous en avons tué au col caché."

Le seigneur elfe vint faire une accolade à son ami avant d'ajouter.

"C'est étrange que des orques s'approchent si près de nos frontières, quelque chose ou quelqu'un les a attiré par ici."

"Ah ! Il se peut que ce soit nous." Dit Gandalf en jetant un regard vers la compagnie.

LE HOBBIT "MON ESPOIR" (en pause indéterminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant