Vingt quatre

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La pluie continué de couler sur l'Angleterre, Chiara n'avait pas bougé d'un centimètre tandis que Daniel avait déjà fermé les yeux depuis déjà un moment

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La pluie continué de couler sur l'Angleterre, Chiara n'avait pas bougé d'un centimètre tandis que Daniel avait déjà fermé les yeux depuis déjà un moment. Elle se leva doucement de son lit, chose qu'elle avait l'impression de ne pas avoir fait depuis des jours, puis se dirigea dans la cuisine. Elle observait son téléphone délicatement posé sur le comptoir, puis l'attrapa du bout des doigts. Elle avait beau le nier, elle pensait inlassablement au pilote monégasque, et bien que ses écarts de conduite lui ont causé sa perte, elle avait réellement envie de savoir comment il allait.

Cette fameuse nuit lui avait provoqué des insomnies profondes, elle avait peut-être perdu son enfant ce soir là, mais perdre Charles à ses yeux semblait bien plus inimaginable. Elle ressentait une profonde tristesse envers lui, elle aimait réellement ce garçon, mais elle avait besoin de se sentir en sécurité aux côtés d'un homme.

Elle tapotait nerveusement son téléphone dans la paume de sa main, elle se sentait sans doute prête à lui envoyer un message après ces trois longues semaines de silence. Une lettre, voilà ce à quoi elle pensait, une lettre. Charles lui avait dédié un carnet lors de son hospitalisation, dans lequel il écrivait chacune de ses pensées.

Elle se dirigea dans le bureau de cette gigantesque maison, puis s'installa sur le bureau face à la fenêtre. Elle ouvrit le tiroir, puis attrapa un crayon et un morceau de papier. Elle commençait, puis chiffonna chaque feuilles, recommençant sans arrêt. Elle soupira longuement, puis repris.

"Charles, écrivait-elle, elle soupira puis repris"

"Charles,

Après ces longues semaines de silence, et ces centaines de feuilles déchiraient, je t'écris enfin. Je coule des jours, sous la pluie, dans l'hémisphère nord du globe terrestre espérant trouver le calme et la sérénité dont j'avais besoin, Monaco ne me convenait plus, tout autour de moi me ramène à ce fameux soir, et tout me ramène indéniablement à toi. Ces dernières années à tes côtés m'ont sans doute causé beaucoup de tord, j'ai beaucoup pleuré, mais j'ai surtout beaucoup ri. Ces quelques années à traverser le monde à la découverte de toutes ces cultures m'ont beaucoup appris sur la personne que j'avais réellement envie d'être enfin... Pour te dire la vérité, ce n'est pas toutes ces ethnies et toutes ces frontières qui ont révélés qui était la vraie Chiara, elle s'est réellement révélé avec toi.

Cette Chiara que j'adore par dessus tout, cette Chiara qui aime rire et qui découvre un sens à cette vie monotone qu'elle vivait à Monaco. Cette Chiara pour qui chaque humains avait de la bonté en lui et qui croyait qu'ils étaient incapable de lui faire du mal. Cette  Chiara qui souriait à la vie et avait cette insouciance qui lui collait à la peau. Cette Chiara à qui tu as fait découvrir le monde et cette Chiara à qui tu as fait découvrir la beauté du sport automobile. Cette Chiara à qui tu as montré à quel point le monde pouvait être mauvais, et cette Chiara que tu as accompagné durant des semaines espérant qu'elle redevienne celle qu'elle était avant son coma. Cette Chiara qui te remercie de lui avoir fait découvrir ce qu'était le vrai amour, et cette Chiara qui brule encore d'amour pour toi. Cette Chiara qui fait semblant d'être indifférente quand on prononce ton nom, et cette Chiara qui ne t'en veut pas, ou..qui essaye de ne pas t'en vouloir. Cette Chiara qui aujourd'hui à perdu son enfant, et cette Chiara qui se sent comme vide de sens.

Voilà ce que je ressens, je me sens vide de sens comme si le monde m'avait détaché de cette autre moitié qui me reliée à toi. Je me sens vulnérable sous ses draps blancs, dans cette chambre sombre et froide, cette chambre qui ressemble désastreusement à mes humeurs quotidiennes. J'essaie de me convaincre que j'irai mieux que la veille, peut-être mieux le lendemain mais ce ne sont que des leurres, je suis triste et mon esprit ne quitte pas cette soirée qui pourtant devait être merveilleuse. Cette soirée dont j'avais de grande attentes pour te redonner ce sourire que tu avait perdu depuis des mois.

Je sais que mon silence te pousse sans doute à croire que je ne te porte aucun intérêts, mais pour te dire la vérité, j'ai peur de t'entendre me dire que tu souffre autant que moi. J'ai quitté l'hôpital presque quarante huit heure avant toi, pendant que tu essayé doucement de te remettre de tes blessures. Quitter la ville, et même le pays semblait presque encré en moi, j'avais ce besoin de partir et ne rien dire à personne. J'ai fait mes bagages, et j'ai fais ce bagage invisible qui garde toutes mes souffrances et cette douleur qui berce désespérément mes journées.

Pardon pour ce silence, pardon de n'avoir rien dit en te laissant croire que tu était l'unique responsable de cette souffrance, parce que je sais...je sais que tu souffre autant que moi. J'étais dans ce grand couloir, lorsque tu était dans ta chambre d'hôpital...les médecins sont entrés pour t'annoncé la perte de notre fils et je t'ai entendu hurler. Ce hurlement qui est encré dans mes entrailles pour toujours, ce hurlement de détresse et les larmes qui ont suivis. Ces larmes étouffées dans un coussin, et ces pleurs incessants que tu essayait de calmer espérant que cela disparaisse à travers le tissu. J'étais prête à entrer et te prendre dans mes bras, mais j'ai préféré fuir. Je ne voulais pas être actrice de cette souffrance que tu venais d'ajouté à ton édifice, cette douleurs dont je devais être témoin pour la deuxième fois.

J'aimerai que tu saches que là où je suis, même si l'atmosphère morose et presque lugubre assombrie ces longues journées de pluie, je pense à toi. Avec amour.

Chiara"

Numéro 16 / 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant