1.le centre

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je vous conseille fortement d'attendre la fin de la réecriture pour lire. à vous de choisir .   

bonne lecture ! 

love.J



Quand j'ai vu le reflet de ma mère dans l'obscurité, j'ai compris que certaines pertes ne s'effacent jamais, mais s'agrandissent dans le vide.

Il y a des douleurs qui se cachent sous la peau, des secrets que même les larmes n'osent révéler.

Les larmes avaient séché sur mes joues, mais la douleur, elle, restait ancrée en moi, sourde et oppressante.

 Je m'étais laissée glisser dans les ténèbres du sommeil, fuyant le visage de ma mère, ce corps inerte qui hantait mes pensées.

Le sommeil était ma seule échappatoire, je préférais dormir plutôt que d'affronter la dure réalité de la vie.

L'idée que je pouvais échapper, ne serait-ce que temporairement, à tous les tourments et les défis qui m'attendaient était un baume apaisant pour mon âme.

Le simple fait de savoir que je pouvais ne plus penser à tous ça pendant un certain temps était si réconfortant.

La douceur de l'obscurité qui enveloppait mon esprit était comme une étreinte chaleureuse, me susurrant de laisser derrière moi les soucis et les peines qui m'avaient autant tourmentée.

Parfois, alors que je flottais entre veille et sommeil, une idée s'insinuait en moi,  : pourquoi devrais-je me réveiller ? 

Pourquoi ne pas simplement laisser le sommeil m'envelopper pour l'éternité, échappant ainsi à jamais à la réalité ?

Tellement que ça me donnais presque envie de rester endormie pour toujours.

C'était une tentation dangereuse, mais  séduisante. 

L'idée d'un sommeil sans fin, où les soucis et les peines ne pourraient jamais plus me toucher, semblait presque irrésistible. 

Un sommeil éternel...

Mais même cette illusion ne pouvait durer.

Doucement, la frontière entre rêve et réalité s'estompa, me ramenant à la surface. 

Les brumes de mon sommeil se disipèrent, et  l'étau qui recouvrais mon coeur se ressera instantanemment.

Quand j'ouvris les yeux, j'étais à l'arrière d'une voiture. Une femme au volant fredonnait une chanson, ses longs cheveux bruns ondulant sur ses épaules.

Je l'observais en silence, feignant encore de dormir.

 Elle avait ce genre de beauté que je jalousais : fine, élancée, avec des formes là où il fallait et des cuisses qui ne se touchent pas.

Elle sourit soudain, ses yeux noisette rencontrant les miens dans le rétroviseur.

- Je te vois, Esmya.

Ce n'est qu'à cet instant que je réalisai que j'étais dans la voiture d'une inconnue.

 Mon corps, vide de toute émotion, ne réagit pas jusqu'à ce que l'adrénaline se mette à courir dans mes veines.

instinc de survie surement.

C'est seulement à se moment là que je me rendit compte que j'étais dans la voiture d'une inconnue.

Brisée [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant