The secretly

28. Cleopatra

***

Kelys descend les escaliers puis s'approche de moi, ayant remarqué mon état déplorable, il a décidé de rester avec moi.

Quand il reçoit un appel, j'entends vaguement quelques paroles.

Kelys: Allo ?... Qu'est-ce qu'il y a ?... Gissy ?!
Il arque spontanément un sourcil, ce qui me fait également arquer un sourcil.

Qu'est ce qu'elle a , Gissy ?

On la surveillait durant une bonne partie du temps, elle était à nous. Elle l'est encore.

Elle était au lycée, on la surveillait quand elle rentrait partout, tout le temps, quitte à ne pas dormir juste pour vérifier qu'elle dorme enfin.

Elle n'était pas seule, on était là, loin mais tout de même là. Elle ignore beaucoup de choses, Raylay a décidé de ne pas lui dire tout ça.

On lui appartenait.
On lui appartient toujours.

Nous sommes absolument déterminés à la protéger. Elle est la sœur de Raylay, mais elle est bien plus que cela. En ce moment précis, il est de notre devoir de rendre l'appareil à Raylay, et c'est exactement ce que nous faisons.

Il y a peu de temps, je lui ai demandé de venir ici chez Raylay , simplement pour m'assurer qu'elle allait bien. Plus tôt dans l'après-midi, j'ai reçu une menace de ce mystérieux "T" qui disait :

« Soyez vigilants envers ce qui vous entoure, en particulier envers cette petite rebelle. Un bain de sang approche, car le temps presse, tic tac tic tac.

Signé, votre cher "T". »

En entrant dans la cuisine, je l'ai vue posée sur l'îlot. Les choses étaient beaucoup trop calmes, il est donc évident que les menaces vont se concrétiser.

Il était prévisible, étant donné mes compétences en cuisine, que je sache utiliser un four. Sinon, nous serions perdus avec Raylay et Anto qui ne savent même pas l'allumer quoique ce soit .

Kelys raccroche, prend d'une vitesse ahurissante, met son casque et sort sans explication. Cela me perturbe encore plus que quelque chose est arrivé à Gissy.

Sa précipitation me perturbe d'une façon telle que je mets mes mains sur ma tête pour me calmer. Je me sens mal, je dois voir mon psy.

Je n'ai pas eu recours à lui depuis un mois, depuis qu'on a rencontré sa sœur officiellement. Je compose son numéro et l'appelle pour lui prévenir que je viens.

Il fait tard, mais il me recevra quand même. Je le connais très bien pour savoir qu'il ne refusera pas.

Je prends aussi mon casque de moto et je sors, en veillant à fermer la porte derrière moi. La vitesse me procure du bien.

Le moteur gronde, faisant vibrer la moto. Je prends la nationale pour être tranquille et accélérer. Il habite un peu loin, mais avec cette vitesse, j'y serai en une bonne vingtaine de minutes.

La route est vide, il commence à faire froid en cette période d'automne. Le paysage défile rapidement.

Quelle sensation agréable cette moto.

La nuit est déjà tombée, le silence règne mais est interrompu par le vrombissement de ma moto qui me fait frissonner.

Mes pensées se tournent vers cette petite personne, Gissy. Est-ce qu'elle le prendrait mal si elle savait qu'on la surveille depuis un bon moment ? Est-ce qu'elle souhaite notre présence ? Est-ce qu'elle va bien ? Raylay nous parle d'elle, mais ne révèle jamais leur passé commun ni comment elle se sent. Je sais qu'au campus, il ne cesse de penser à elle. C'est sa motivation.