48.Ma jolie

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Je me réveille brusquement, la sueur sur tout mon corps me fait prendre conscience que mon cauchemar a duré longtemps.

Il est plus qu'un cauchemar, c'est une réalité qui me hantera longtemps, ce traumatisme que j'espère ne jamais voir subir à d'autres enfants d'orphelinat.

Ça marque un enfant dès l'âge de 8 ans, mais c'est la pire des choses qui puisse arriver à un enfant, être confronté à des choix sans pouvoir dire un mot, car c'est un enfant sans parents, sans famille, donc personne n'est là pour le sauver ou lui donner de bons conseils.

J'observe autour de moi et je me sens perdu dans cette maison, plus encore dans cet endroit sombre où seuls des tapis pour se battre sont présents.

Je suffoque malgré ce rêve, mon état est tel que je ne remarque même pas que Taylor et Raylay sont chacun à mes côtés, l'air inquiet les entoure.

J'essaie de reprendre mes esprits, je ne pourrais probablement pas leur expliquer ce qui submerge souvent mon esprit dès que je me retrouve dans un endroit qui me rappelle mes conditions d'enfant.

Raylay : Qu'est-ce qui se passe ? On t'a entendu crier, c'était inquiétant. Tu veux en parler ?

Non, je ne peux pas parler de ça, du moins pas maintenant.

Je ne suis plus là-bas, mais comme un traumatisme profondément ancré et les punitions que j'ai subies si jamais je disais quelque chose à ce sujet me stoppaient net.

Je ne dois rien dire.

Moi : Je ne peux pas...

Taylor me regarde silencieusement, semblant m'analyser. C'est déroutant de le voir s'inquiéter pour moi, et cela devient encore plus inquiétant lorsque je perçois un certain intérêt de la part du Mexicain.

Ils n'ont pas besoin de connaître mon passé, je ne veux pas qu'ils se sentent coupables ou autre.

Je n'aurais jamais cru que ce que j'apprenais et subissais me servirait un jour, étant donné qu'à présent un homme veut ma peau.

Raylay : D'accord, je comprends. Viens ici, repose-toi. Si tu as peur de fermer les yeux, ne t'inquiète pas, je suis là pour toi, Gissy.

Il rapproche ma tête de son épaule et caresse mes cheveux doucement, cela me rassure d'avoir une personne qui m'est chère à mes côtés, il est ma famille, il me comprendra toujours même si je ne lui ai pas raconté ce qui s'est passé, j'en suis sûr.

Taylor montre son mécontentement de toutes sortes, je le regarde interloqué.

Taylor : Nous sommes là, corrige-t-il.

Nous ? Quelle belle avancée de sa part.

Ils nous considèrent enfin, ou ont-ils simplement pitié de me voir dans cet état ?

Il se place correctement à ma gauche, je suis entre eux, son dos appuyé contre le mur, il regarde le plafond, l'air songeur.

Pendant que mon frère me dit de jolies choses tout en me caressant les cheveux, le Mexicain ne daigne plus parler.

Il est vrai que c'est assez perturbant de le voir aussi pensif.

Raylay : Une fois arrivés à bon port, nous irons voir des courses de voitures, ça te dit ?

Moi : Oui.

Il a le don de changer de sujet pour que j'oublie ça, et il sait parfaitement que me proposer cette activité me plaira.

Raylay : La dernière fois que nous avons passé du temps ensemble, nous avons rencontré Taylor au ring, une journée traumatisante.

Il le dit sur un ton taquin, bien que Taylor aurait normalement apprécié s'énerver, mais il semblait ailleurs, perdu dans ses pensées.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 12 ⏰

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