34. Comme il ferait tout pour toi ..

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Je me réveille doucement, une délicieuse odeur de chocolat chaud parvient à mes narines, accompagnée d'une couette qui recouvre mon corps et qui n'était pas là avant que je m'endorme.

Les rideaux sont ouverts, créant une atmosphère opaque. Sur le mur beige est écrit "bonne guérison" et il fait face à moi.

Je m'étire en baillant, tandis que Samy est toujours allongé sur ce lit d'hôpital avec Kelys à ses côtés, en train de discuter de je ne sais quoi.

Après avoir remarqué que je suis de nouveau parmi eux, il me tend une tasse de chocolat chaud qu'il avait préparée auparavant. Je me précipite pour le boire, le froid de ce rêve m'a donné envie de me réchauffer instantanément.

Je me souviens de ce rêve, Rodrigo, l'oncle de Taylor. Comment ai-je pu l'oublier ? Bon, il est normal que je l'oublie, j'étais petite, mais j'aurais au moins pu me souvenir de sa cicatrice.

Une fois mon verre terminé, je le pose sur la commode à ma droite, près de son lit, puis je me lève en sortant mon téléphone de ma poche. J'ai dormi pendant une bonne heure, il faut dire qu'en ce moment j'ai du mal à bien dormir.

Entre les cauchemars et ce sol qui me fatigue, j'aurais bien besoin d'un lit bien douillet, comme dans mon appartement qui me manque tant.

Mais bon, ce n'est pas vraiment ce qui m'inquiète. C'est plutôt le fait que Rodrigo ne m'ait pas mentionné, que je le connaissais, qu'il m'avait sauvé et que mon père lui avait dit qu'il lui rendrait la pareille. Je tiens compte des petits détails, car chacun est important pour me donner une bonne idée des choses.

Sans attendre, je sors de la chambre pour appeler ce fichu enfoiré d'El Patron afin de pouvoir parler en tête-à-tête avec Rodrigo, mais celui-ci ne répond pas.

Encore

Je fais demi-tour, des mots me reviennent. Taylor avait dit que Kelys était le favori de Rodrigo, donc si je veux lui parler, je n'ai qu'à lui demander.

J'entre dans la pièce, l'odeur du chocolat a disparu. La fenêtre ouverte me rafraîchit. D'un pas déterminé, je me place devant Kelys qui est maintenant debout près de cette fenêtre, en train de contempler l'extérieur.

Samy m'observe minutieusement, mais je ne lui prête pas attention pour l'instant . Maintenant face au motard, je racle ma gorge pour qu'il se retourne et m'écoute attentivement.

Il faut que je parle à Rodrigo, même si cela peut sembler inutile. S'il peut répondre à mes petites questions, ce serait déjà un grand pas pour moi.

Le motard se retourne, m'inspecte de la tête aux pieds. Il est vrai que je ne discute pas vraiment avec lui, surtout depuis que mes pensées sombres m'ont pris au dépourvu.

Je n'ai pas éclairci davantage cet événement et je ne pense pas que cela l'intéresse autant que ça. Je suis un détail insignifiant pour toujours.

Je dégage mes boucles qui me cachent la vue, il suit mon geste des mains, puis d'un signe de tête, il me demande de parler. Quant à lui, croise ses bras tandis que moi je laisse mes bras pendre le long de mon corps.

Moi :  Je - ...Pourrais-tu contacter Rodrigo ? J'ai besoin de lui parler. C'est urgent.

Je n'ai pas à expliquer pourquoi je veux lui parler je finirais par expliquer ça si j'estime que y'a besoin de savoir .
Il arque un sourcil, interpellé par ma demande.

Kelys : Bien, je ne sais pas pourquoi tu veux lui parler, mais je l'appelle tout de suite, dit-il en empruntant le chemin que j'avais pris précédemment.

Je m'assieds sur le lit de Samy, observant la vue en face de moi offerte par cette fenêtre donnant sur le jardin de l'hôpital où des personnes s'y promènent, certains accompagnés d'infirmières et d'autres seuls.

The secretlyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant