Chapitre 32 : Dans le secret d'une chambre...

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Froides.

Ses lèvres sont froides contre les miennes et c'est bien le seul détail qui détonne de tout ce que j'avais imaginé sur elles. C'est aussi ce détail qui me sert à justifier la puissante vague de frissons qui tend mon corps contre le sien. De doux picotements réveillent chaleureusement chaque centimètre de mon épiderme et je sens l'adrénaline fouetter mon sang.

Oui, ce n'est que la différence de température qui me fait me sentir chèvre alors que je n'ai fait que poser ma bouche sur la sienne dans un chaste baiser.

Constatant son immobilisme, je me rétracte doucement, le feu aux joues.

Mon Dieu, mais qu'est-ce qui m'a pris ? Je pensais... que lui aussi...

Putain, je suis conne ! Il est malade et tu ne trouves rien de mieux à faire que de te jetter sur lui comme une sangsue, Jeanne ?! Génial !

Vraiment. Génial.

Décidément, je ne prends que des décisions de merde, ce soir. À commencer par cette idée de le réchauffer avec mon corps. Avec toute cette... électricité, pas étonnant que j'ai mal interprété les choses ! Et maintenant il me regarde les sourcils froncés comme si... comme s'il ne savait pas quoi faire de moi ! Ok, autant nous libérer tous les deux de cette situation embarrassante.

Toujours bouleversée par mon aplomb, je prends appuis sur le lit pour me décoller de lui.

— Dé... désolée pour tout ça. Je croyais que... je pensais...

Mais les mots meurent dans ma bouche lorsque d'une prise ferme sur mes cheveux, il me ramène à lui. À nouveau, nos visages ne sont séparés que de quelques misérables centimètres que j'ai encore envie d'envoyer paître. Mais cette fois, c'est lui qui le fait. Avec une douceur que je lui soupçonnais pas, il soude nos lèvres et un son indécent manque de franchir les miennes lorsque l'humidité de sa langue vient chatouiller ma bouche dans une caresse lente et brûlante.

Bon sang, je sens mon intimité se liquéfier lorsque sa main libre parcours mon corps. Caressante le long de mon dos, impatiente dans le creux de mes reins, pressante et si insistante sur la courbe de mes fesses que je sens son érection contre l'intérieur de ma cuisse. Merde. Et sa bouche qui séduit la mienne en symbiose parfaite avec ses gestes... ses lèvres happent les miennes avec une lenteur torturante et sa langue titille l'entrée de ma bouche pour mieux s'échapper lorsque le fiévreux désir d'approfondir ce baiser me fouette le sang.

— J'essaie d'être sage, Jeanne. Vraiment. Mais, ça ? C'était beaucoup trop agréable pour que je me tienne tranquille. Tu le sais, non ?

Il me fait goûter à nouveau un baiser taquin et je plisse les yeux de frustration.

Agréable, il a dit ? Le mot est faible.

Une énième fois, j'entrouve mes lèvres dans une invitation désespérée et sa langue caresse enfin la mienne une microseconde avant de se retirer.

Larry...

Mon ton est suppliant mais je m'en rends à peine compte. Je ne veux plus réfléchir car cela risquerait d'exploser la bulle dans laquelle nous baignons et c'est la dernière chose dont j'ai envie. Mon corps est soumis à une fièvre que je n'ai jamais connu et mon ventre n'est plus que le siège d'une myriade de papillons virevoltant dans tous les sens. J'ai envie de... de quelque chose. Je ne sais pas exactement quoi mais tout mon être le réclame ardemment alors que je butine les lèvres de mon Noyau dont les mains se perdent sur la douceur de mes jambes, laissant dans leur sillage une traînée de feu. Mes doigts glissent dans ses mèches brunes pour l'attirer davantage mais il se dérobe encore une fois, nichant sa tête dans mon cou pour le couvrir de baisers provocateurs. Il se joue de moi. Hors de contrôle, je me tortille au-dessus de lui et il grogne contre la peau sensible sous mon oreille avant d'empoigner fermement mes fesses, me pressant un peu plus contre son sexe.

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