~•°•PDV de Jeanne•°•~
— Souris !
Un flash m'aveugle pendant 5 bonnes secondes avant que je n'arrive enfin à fusiller Noah du regard. Il m'adresse un sourire aussi grand que le mont Everest avant d'apprécier son cliché.
— Hum, une autre.
— Tu n'en as pas assez ?! je pleure presque.
— Euh non... elles ne sont pas assez moches.
Je lève les yeux au ciel en lui adressant un doigt d'honneur alors qu'il braque de nouveau l'objectif sur moi.
— Bordel, MJ, tu devrais me payer pour avoir accepté de partager cette belle gueule avec toi.
— Attends, j'ai un appel, là.
Je fais semblant de décrocher mon phone alors qu'on grimpe les marches du lycée.
— Hum... Oui ? Vous êtes sûr, hein ! Dans ce cas je lui dis.
Je baisse le phone et adresse mon regard le plus sérieux à mon frère jumeau.
— C'était la génétique. Elle me charge de te dire que tu n'as pas vraiment eu le choix.
Il pouffe de rire avant de m'ébouriffer les cheveux, son appareil photo pendant à son cou, et je bois le son de rire comme une conne. Noah est un passionné. Un passionné des belles choses. Il aime la musique, les jolies maisons, les œuvres d'art, et la photographie. En fait, il adore la photographie et il a bien raison. Il est très doué, autant qu'il l'est avec tout ces trucs informatiques. Et ça faisait un moment qu'on avait passé du temps ensemble. Alors lorsqu'il m'a kidnappée à l'aube de ce matin pour une scéance intensive de shooting, je n'ai pas su dire non malgré le fait que mon esprit n'était vraiment pas à ça.
Mon esprit est resté bloqué dans la soirée d'hier, dans la chambre de Tommy, avec Larry contre moi. Mon esprit est resté figé dans le regard qu'il m'a lancé après notre acte, un regard qu'il ne m'avait jamais lancé avant et mon cœur s'est manifesté comme il ne l'a jamais fait avant. Et lorsqu'après avoir nettoyé notre ''bazard'', il m'a tendrement embrassée avant d'ouvrir la porte, une voix dans ma tête m'a soufflé exactement ces mots : Tu es foutue, Marie-Jeanne Zenha.
Et je n'ai pas osé contredire.
Évidemment, Ericka n'était plus dans le couloir à notre sortie et un aiguillon de culpabilité m'a transpercée un vague instant en redescendant de mon nuage. Je n'avais vraiment pas prévu tout... ça. Je suis encore mortifiée par la découverte de cette version de moi. Cette version que mon désir et ma possessivité envers Larry a créé le temps de quelques minutes. Alors, lorsque arrivés à notre dortoir il m'a demandé ce que nous étions, un simple hochement de tête de ma part a suffit.
Peu importe le nom qu'on attribue à ça, on s'appartient et ça ne sert à rien de se voiler la face plus longtemps.
Reste à savoir comment annoncer cela à Noah. Mon frère qui, sans exagérer, espère sûrement que je finirai ma vie dans un couvent sans jamais avoir su à quoi ressemblait un pénis en 3d.
— Purée, c'est quoi tout ce monde ?
Noah a du mal à ouvrir la grande porte tellement la foule d'élève pressée contre celle-ci est énorme. Même à travers les vitres, on peut sentir l'excitation qui frétille dans le hall, prête à faire exploser la salle. Nous profitons d'un élève qui arrive à ouvrir la porte de l'intérieur pour sortir et pénétrons la marre humaine, et là, c'est le déversements d'informations. Des murmures, des cris choqués, des rires étouffés, ça ne s'arrête pas. Un groupe particulièrement bavard se tient derrière nous et des fragments de leur conversation ne manque pas de chuter dans mes oreilles.
VOUS LISEZ
Atome
RomansaUn jeu. Trois équipes. Quinze participants. Des secrets à déterrer, des sentiments à réprimer, une passion à étouffer et un avenir à gagner. Le risque n'a jamais été aussi dangereux... ni aussi tentant. °•°•°•°•° Derrière les hauts murs entourant l...