Oook.
Alors dans cette école il y a les riches. Il y a les très riches.
Et il y a Tommy Thorn.
— C'est quoi cette baraque ?
Maddie s'étrangle sur sa phrase en retirant ses lunettes de soleil. Mais déjà, qui porte des lunettes de soleil à 10h du soir ?
Je pose un pas prudent à sa suite, sincèrement effrayée à l'idée de briser un truc qui doit coûter plus cher que ma paire de jambes. Lorsque Léna nous a invité à passer la soirée de son anniversaire avec elle, j'avoue que je pensais plus à une scéance pop-corn-ciné dans son dortoir, certainement pas à me retrouver propulsée dans ce décor royal.
Maddie tourne sur elle-même et siffle d'admiration devant le séjour immense aux tons sombres et dorés. Je crois halluciner en voyant une cuisine tout ce qu'il y a de plus high-tech, et dont le marbre poli est si rutilant que je ne doute pas que la pièce n'a presque jamais servi. L'espace cuisine est ouvert sur le vaste salon au tapis persans d'un blanc immaculé, seul couleur claire du décor. Les sofas ne forment qu'un bloc entourant la table basse en verre et l'écran géant d'un trois/quart de cercle. Mais ce qui me met les étoiles dans les yeux sont les luminaires longeant l'intégralité du plafond : les lampes sont semblables à de petites gouttes de pluie accrochées au toit par des tiges de longueur aléatoire. Leur lumière orangée apporte une ambiance encore plus luxueuse à l'endroit et leur reflet sur les baies vitrées font immanquablement remarquer la terrasse où se profile un petit agencement de meubles.
— Moi aussi, je veux un prince, bougeonne Maddie.
Léna rigole en fermant la porte derrière nous avant de nous proposer à boire. Et c'est pas le choix qui manque, je ne peux m'empêcher de penser en voyant le bar plein.
— Ça sera de la vodka pour moi, répond Maddie en se jetant sur le canapé.
Elle hoche la tête et se déplace dans la pièce avec le naturel de la fille habituée aux lieux. Dieu, elle ne porte que des chaussettes et le grand pull de Tommy qui lui arrive à mi-cuisse, bien sûr qu'elle est habituée aux lieux.
— Et toi, Jeanne ?
J'hésite un moment en songeant à la dernière fois que j'ai tenté de cacher mon mal-être par rapport aux addictifs. C'était à la soirée des électrons, une semaine plutôt. Lorsque j'ai essayé de rester de marbre devant la déchéance de Riane et que Larry l'a remarqué. Je ne suis pas stupide au point de ne pas avoir compris que c'était de cela qu'il souhaitait me parler, mais les choses s'étant passées comme elles se sont passées, nous n'avons jamais eu cette discussion.
C'est surtout parce que ça fait une semaine que tu l'évites comme la peste.
Je fais taire ma conscience en m'installant dans le salon.
— Soda. S'il y en a, je décide finalement.
Un petit ricanement me parvient mais j'en fais abstraction en scrollant sur mon phone, minant n'avoir rien remarqué. Entre Maddie et moi rien ne s'est arrangé, loin s'en faut ! Elle est toujours collée à son mec et me prend toujours pour la haineuse qui tente de saboter son bonheur. Je reconnais que les choses auraient pu s'arranger à la soirée si, dévastée par la colère causée par un certain Cation, je n'avais pas... en quelque sorte... mis Gabriel en garde contre toute tentative de manipuler mon amie. Initiative que ladite amie a évidemment mal pris en me disant, je cite : de me mêler de mon trou du cul au lieu de fourrer mon nez dans ce qui ne me regarde pas.
Tellement charmant !
Je défile mon insta en me demandant ce qui m'empêche de dire à notre Noyau qu'elle part totalement en roue libre. Mais la réponse s'impose elle-même à mon esprit lorsque je vois les messages de Larry..., tous laissés sans réponse.
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Atome
عاطفيةUn jeu. Trois équipes. Quinze participants. Des secrets à déterrer, des sentiments à réprimer, une passion à étouffer et un avenir à gagner. Le risque n'a jamais été aussi dangereux... ni aussi tentant. °•°•°•°•° Derrière les hauts murs entourant l...