Chapitre 30 : Là où j'étais censée être

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** Salut salut ! Comment allez-vous ?
Petite annonce en début de chapitre pour vous faire savoir que Atome a gagné la deuxième place du concours Sommerstorie !! 🎉 Je suis hyper contente et je vous remercie d'être de plus en plus nombreux à me suivre dans cette aventure.

Je vous aime fort ! ❤️

Aller, bonne lecture ! 😘😘 **

D'abord il y eut son sauvetage.

«On l'a trouvé !»

Tous les corps qui se mouvaient autour de moi me donnaient le tournis, mais j'arrivais sans peine à voir son teint blafard, ses doigts presque bleus. Tommy et Lucas avaient du mal à tirer le grand corps inerte de l'étang, et pour cause, il était inconscient.

Inerte.

Comme trop engourdis, et sans même m'en apercevoir, mes pas lourds me menèrent à la passerelle où on l'avait étendu. Il faisait déjà nuit noire et avec la végétation abondante, il aurait été difficile de capter un rayon de lumière, mais le cours d'eau appelait la lune qui nous bénissait de sa clarté.

«Il respire !»

Et je mis à respirer aussi. Du moins, c'est l'impression que j'ai eu.

Ensuite, il y eut le massage cardiaque.

«Aller, mec. Fais pas ta pute»

Tommy appuyait à un rythme régulier sur la poitrine de Lawrence.

Je tentai de me rapprocher encore plus mais il était bien protégé de ses amis. Ceux-là qui étaient là avant que je ne débarque. Il y avait Ericka, accroupie près de lui, Tommy qui essayait de lui faire recracher l'eau, Jameson, Gabriel, Arthur, Camille, Francesca... Toute sa glorieuse bande à laquelle je ne faisais pas partie. Alors je restai en périphérie de ce petit monde. Carl m'entoura de ses bras par derrière et posa son menton sur mon épaule, sa joue chaude contre la mienne. Je fus terriblement reconnaissante de ce contact. Il semblait me dire que moi aussi, j'avais le droit d'être inquiète pour Larry en même qu'il me disait que moi aussi j'avais ma bande à moi. Une petite famille.

Perdue dans les affres de mes peurs, ce fut Carl qui m'indiqua que notre Noyau revenait à lui. Putain, j'aurais pu lui sauter dessus.

Il toussa rudement, rendant toute l'eau qu'il avait pu emmagasiner dans son corps. Des soupires de soulagement s'élevèrent dans l'assemblée et son meilleur ami lui donna une tape sur le front.

— Tu ne pouvais pas te contenter de perdre ? Abruti.

Le regard voilé de Larry voyagea sur les visages autour de lui avant de rencontrer le mien, plus loin et plus discret. Stupidement, je lui fis un signe de la main et malgré la situation, un sourire goguenard illumina faiblement les traits de son visage.

— Je suis un champion, bébé.

Merde, même sa voix n'était plus qu'un murmure.

Ses amis l'aidèrent à se mettre debout et l'emportèrent vers le dortoir, nous laissant Maddie, Carl, Lucas et moi sur la passerelle. Nous observions le groupe s'éloigner, soutenant leur pote. Ils étaient comme appuyé les uns sur les autres ; comme les briques d'un mur. Et même si je ne faisais partie de la troupe, je consenti à reconnaître qu'ils étaient beau à voir.

— Ouais. C'est un putain de champion, notre Noyau, lâcha Carl contre moi.

Un rire nerveux couru dans ma gorge.

Un sacré idiot, oui.





À présent, mes pas martèlent inlassablement le plancher de ma chambre, des images de la scène jouant la Macarena dans ma tête. Il semblait si pâle. Putain, et s'il avait chopé quelque chose ? Comme... une bronchite ? Une pneumonie ?

AtomeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant