Défi 2 : Territoire | Le début de ma fin

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!!!!Message important à la fin!!!

~PDV de Larry~

— Mauvaise idée, je glisse prudemment.

Elle aspire bruyamment sur sa paille avant de pousser un soupire de satisfaction exagéré. M'ignorant royalement, elle mord dans un brownie qu'elle accompagne d'une nouvelle gorgée de son smoothie.

Sale gosse.

Je mine n'avoir rien vu avant de détourner les yeux sur Maddie, installée aux abords de la fontaine Maria, centre du jardin. Et maintenant que j'y pense, centre de tout le domaine par la même.

Comme la majorité des participants laissés sur la touche lors de ce défi, Carl, Lucas et elle glanent sur la pelouse circulaire en attendant le lancement de l'épreuve ; et comme la majorité des autres participants, leur rôle se résumera à expédier le foulard ennemi en fumée.

— J'ai besoin que vous soyez prêts à la seconde même où on franchira la ligne.

Elle claque un chewing-gum avant de lancer un "cap" pas très convaincant.

— Je suis sérieux, Maddie. Ça peut se jouer à ça.

— T'inquiètes. Carl s'en occupe, me rassure-t-elle en hochant vigoureusement la tête.

Je jette un regard un peu plus loin pour apercevoir ledit Carl plus occupé à essayer de tremper ses pieds dans la fontaine, son éternel sourire un peu niais aux lèvres.

— Bah excuse-moi, mais pour le coup je reste assez inquiet.

— Il gère, je t'assure. Avec Lucas ils ont tout prévu.

— Ou alors, tu préfères le laisser en dehors de ça aussi ? intervient une voix boudeuse tout près de moi.

Roulant des yeux, je me retourne à nouveau face à Marie-Jeanne, son smoothie toujours à la main.

— Ça va durer encore longtemps, ta petite rengaine ?

— Je ne sais pas, ça dépend de toi.

Je me penche pour faire face à son regard réprobateur. Elle me bouscule de ses yeux marron qui me crient tout ce qu'elle s'est retenue de me jeter hier, trop embrassée par notre combat de coq pour l'ouvrir. Mais ce matin, c'est une autre chanson, et ça, je l'ai su dès qu'elle s'est pointée avec un t-shirt trois fois plus grand qu'elle et son fichu smoothie à la main, tout dans son attitude respirant le défi. Tout dans son attitude me hurlant : tu vois ? Je porte ce que je veux, je bois ce que je veux.

Sois en certaine ma petite voyeuse, j'ai compris le message : Je ne t'appartiens pas, elle me dit.

Mais sois en certaine également, ce que tu penses ne change absolument rien à la donne.

Elle tire une nouvelle fois sur sa paille dans un geste puéril et foutrement agaçant. Je sais ce qu'elle attend et ça, ma jolie, c'est pas prêt d'arriver.

— Tu peux toujours courir, princesse.

— Les choses risquent d'être très difficiles pour toi, dans ce cas.

Je contemple sa silhouette en retenant un sourire railleur, me demandant ce qu'une chose aussi féminine pourrait bien me faire.

— Tu vas t'excuser et retirer ce que tu as dit, jette-t-elle enfin.

— Tu. Peux. Toujours. Courir, je hache pour la faire chier.

Et ça porte ses fruits. Son regard se mu en une expression menaçante que je trouve franchement mignonne.

AtomeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant