Chapitre 15 : Toutes tes premières fois...

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- Larry.

- Pardon ?

Maddie soupire en engloutissant la cerise de sa vodka, le regard gourmand posé sur les membres de l'Élite qui sont à l'honneur, aujourd'hui plus que les autres jours.

- Larry est incontestablement le plus sexy des trois.

Je lève les yeux au ciel, avant de hausser la voix pour supplanter celle de Maroon five que crachent les enceintes.

- Désolée, mais je ne vois pas en quoi cela nous sera utile lors des épreuves.

Ça y est. Nous rentrons en plein dans les défis de la Récolte.

Notre retour, une semaine plus tôt, s'est fait en grande pompe. Le jeu n'est plus une légende mais une excitante réalité et tout le lycée en semble ravi. Il suffit de voir la fête qu'ils nous ont organisée pour l'occasion.

En pénétrant la chambre de Ericka pour la première fois ce soir, j'ai vu, en même temps que le luxe immodéré, le gouffre qui séparait l'Élite de la basse classe. Et ce gouffre est immense, vous pouvez me croire. La suite décorée avec tout le goût dû à la royauté, est assez vaste pour accueillir aisément tous les terminalistes et même certains premières.

Je dirige mon regard dans le même sens que Maddie pour observer le trio affalé dans le confortable canapé faisant office de coin VIP. Assise sur les genoux de Lawrence, Ericka n'arrête pas de s'assurer que son chignon brouillon maintient comme faire se peut sa chevelure disurte.

- Putain, tu ne l'as pas ratée, la princesse, ricane Carl à côté de Maddie.

- Merci ! J'ai toujours eu un don indéniable pour la coiffure.

Carl rigole de plus belle avant de l'embrasser sur la joue.

- Toi, je t'adore.

J'en connais un qui a trop bu.

Un coup d'œil jeté à Lucas à ma droite suffit à lui transmettre le message.

- Hey, rend le moi ! geint Carl à qui Lucas vient de confisquer son verre.

- Compte pas sur moi pour trimballer un mec ivre jusqu'à notre dortoir.

Et pour cause, le dortoir des Anions est quasiment à l'autre bout du domaine.

- T'es pas cool.

- Boude pas, chéri, le console Maddie.

Et là-dessus, elle gobe une seconde cerise.

- Prends ça, susurre-t-elle à un Carl devenu tout rouge.

Il n'en perd cependant pas ses moyens et soude ses lèvres entrouvertes à celles de la brune qui y fait glisser sa langue en même temps que la cerise. Elle se retire ensuite pour dévisager en même temps que nous ce spectacle ahurissant.

Carl est pour une fois, complètement sans voix.

Il ouvre et referme la bouche à plusieurs reprises sans qu'aucun son ne sorte. En gros, il est devenu un poisson rouge. Autant par la couleur que par le cerveau ramolli. Et lorsqu'il fini par l'ouvrir à nouveau (c'est Carl quoi, son mutisme ne peut pas durer dix minutes) c'est pour sortir la chose la moins spirituelle qui soit.

- Euh... Je crois que je bande.

Cette fois nous éclatons tous de rire pour de bon. Lui se contente de poser sa tête sur l'épaule de Maddie en lui clamant son amour.

Ouais, il est totalement bourré.

- Pour revenir à ce qu'on disait, ouais, le sexisme de Larry nous sera bien plus qu'utile.

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