— J'arrive pas à y croire !
Refroidis par l'inattendue révélation, nous avons quitté notre cachette au profit de la salle désormais vide. Je m'adosse à un casier et avise la haute silhouette de Larry dressée devant moi.
Enfin, refroidie... Je n'en suis plus si sûre lorsque mon intimité se manifeste d'une façon tout à fait inappropriée alors que mon regard tombe sur l'énorme bosse qui déforme le boxer de Larry. Je déglutis en essayant de détourner les yeux. En vain.
C'est la première fois de ma vie que le spectacle de la virilité s'offre aussi crûment à moi. Pour moi. Et je suis foutrement surprise d'en être si... fascinée.
C'est fou qu'après tout ce temps, ce ne soit que maintenant que je me rends compte de l'aura de puissance qu'il dégage. Ou serait-ce les hormones ? Phéromones ou je ne sais quoi d'autre ? N'empêche que je me sens à l'heure actuelle prisonnière de sa convoitise. La sensation est étrange. Je me sens proie et pourtant si... forte. Comme si un pouvoir immense était détenu entre mes mains.
— Jeanne, grince-t-il. Continue de me regarder comme ça et ces murs seront à nouveau remplis de gémissements.
Mon cœur tressaute mais pas de malaise. Je croise ses iris chauds deux secondes avant de succomber à nouveau à la tentation. Il semble si dur. En fait... Il est si dur. Je n'oublie pas que je l'ai senti il y a tout juste un instant. Et c'est moi qui lui fait cet effet.
Oui, j'ai l'impression de détenir un pouvoir.
Il fait un pas en avant et gronde à nouveau mon prénom dans un avertissement. Je remonte lentement le long de son torse pour rencontrer son regard mais je n'arrive pas à sceller nos yeux car les siens donnent l'impression de dévorer mon corps. Quand exactement ai-je entrepris de m'humidifier les lèvres ? Je ne le sais pas vraiment, mais la seconde qui suit l'acte, il fixe ma bouche avec une ardeur que je n'ai jamais perçue dans son regard. Pas même lorsqu'il faisait l'amour à Maddie. Je me souviens alors de ce qu'on a failli faire dans ce placard.
Il avance encore un peu et je ne bouge pas.
Je me souviens de ce que j'ai failli faire, en fait.
Encore un pas et je retiens mon souffle.
Et je le regrette.
Il est tout près moi et je lis ses intentions dans ses yeux.
Je le regrette. N'est-ce pas ? Mais je regrette quoi, exactement ? Mon cerveau qui est revenu en ON me dit que je regrette de l'avoir entrepris mais mon corps qui refuse de battre en retraite m'indique que je meure de ne pas être allée jusqu'au bout.
Mon cœur lui, est trop occupé à essayer de battre convenablement alors que Larry cherche une approbation dans mon regard avant de se pencher un peu. Et encore un peu. Mais avant même de ressentir son souffle sur ma peau je me dégage et m'éloigne à une distance respectable.
Le cerveau. Toujours écouter le cerveau.
Si Larry est agacé, rien ne le trahit mise à part ses mâchoires et son sourire désormais crispés.
Il serre les dents.
— Pen ! Nous devons parler de Pen.
— Bien sûr, articule-t-il.
Il ouvre son sac de sport posé sur l'un des bancs et en tire deux t-shirt et un jean. Il enfile le jean et le haut blanc en s'approchant de moi, le t-shirt noir en main.
— Si tu tiens tant à discuter, des vêtements s'imposent.
Totalement d'accord avec lui, je tends la main pour me saisir du vêtement mais il l'éloigne de moi.
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Atome
RomansaUn jeu. Trois équipes. Quinze participants. Des secrets à déterrer, des sentiments à réprimer, une passion à étouffer et un avenir à gagner. Le risque n'a jamais été aussi dangereux... ni aussi tentant. °•°•°•°•° Derrière les hauts murs entourant l...