Chapitre 2 : Dans l'intimité d'une douche...

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— Putain, c'était quoi ça ?!

Mon frère se passe une main dans ses cheveux bruns si semblables aux miens en s'asseyant sur mon lit.

— Ce... ce n'est peut-être pas ce qu'on croit.

-— Ah ouais ? Tu vois une autre explication ? Parce que si c'est le cas je suis preneur.

Ok. Je n'en ai pas d'autres, d'explications, mais ce à quoi on vient d'assister ? Merde, c'est trop grand pour que j'y mette les mots qui devraient y être mis.

— Ecoute, c'était peut-être une blague, un bizutage ou... ou autre chose, je ne sais pas, moi.

— Merde, j'aurais dû croire en ces rumeurs, il murmure pour lui-même.

Des rumeurs ?

Des rumeurs ??!

Parce qu'il y avait des rumeurs concernant ce lycée et que mon frère était au courant ?!

Bonjour la complicité !

Je pose mon sac à dos à même le sol avant de me placer devant lui, les mains sur les hanches et l'expression fermée, et lorsqu'il lève ses yeux chocolat sur moi, il reconnaît la position que je prends lorsque je m'apprête à lui tirer les vers du nez.

— Attends. Pourquoi ai-je l'impression que tu sais des trucs que j'ignore ? Tu me caches quoi, Noah Zenha ?

Mais mon frère garde le silence en martelant le sol de ma nouvelle chambre de son pied énervé.

Non, tu n'y échapperas pas.

— Noah ?

Il m'accorde son regard à nouveau, semblant hésiter entre s'ouvrir à moi et me priver de la vérité. Mais après 17 ans de vie commune, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il me connait, et il sait que je ne lâcherai pas l'affaire.

— A notre fête d'aurevoir Emma m'a parlé d'un truc... par rapport à Atome...

— Ça devait être un truc bien excitant vu que vous avez fini à poil.

— Elle disait... Attends... Quoi ?!

— Les nouvelles vont vite, frérot. Et à ce qu'il paraît, vous n'avez pas été très discrets. Le faire sur la balançoire, Noah ? Sérieux ? À quel moment tu te dis que c'est une bonne idée, en fait ?

— Bah... il n'y avait personne aux alentours ! Enfin, on croyait.

J'ignore son regard noir et prends place à côté de lui sur le lit.

— Cette histoire de rumeurs ?

Il souffle et se lance.

— Plus précisément, c'était une mise en garde. Pour reprendre ses mots, elle disait quelque chose dans le genre « Atome ? Mais ces gars sont tarés ! N'y va pas sérieux. Trop de trucs de bizarres, là-bas». En même temps, elle avait enfilé plusieurs verres et moi aussi, du coup...

Du coup ça ressemblait plus à une tentative de le garder lui (et sa bite) à Newtown .

Crédibilité zéro, quoi.

Mais là...

Un haut-le-cœur menace de me prendre quand je repense à la fille en gris. Elle semblait tellement... perdue.

— Tu crois que cette fille était une servante de la princesse ? je demande d'une voix craintive.

— Je l'espère.

Il est sérieux ? J'ouvre la bouche pour lui faire remarquer à quel point je suis outrée par son insensibilité mais il m'interrompt en se levant brusquement, son sac à l'épaule.

AtomeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant