Ink and Paper

Chapitre huit

Le bruit de mes pas retentit dans le dédale d'escaliers qui me séparaient de mon appartement. Essoufflé après avoir monter les marches quatre par quatre, je tourne joyeusement mon trousseau de clé dans la serrure de ma porte d'entrée. Mes converses valsaient dans l'entrée, rejointes par ma veste. Seul mon sac m'accompagna jusqu'à ma chambre. Je me laissa tomber sur le matelas de mon lit. Un grincement me fit comprendre que mon sommier n'appréciait guère cette chute. Pas de casse. ouf. Un bip sonore me sortit de mes pensées. Je vis mon téléphone vibrer dans l'une des poches de mon téléphone. Je l'ai saisi et décrocha.

- Salut April ! Je t'appelle car je suis au pulse bar avec Aria et des amis. Cela te dit de venir nous rejoindre ? Allez, viens ! On ne bosse pas demain en plus... Me dit Charlie avec sûrement une mine de chien battu de l'autre côté du combiné.

- Bon... Donne-moi l'adresse s'il te plait.

J'entendis un "oui" suivit d'un cri de joie. Ni une, ni deux je me change pour une tenue plus adaptée à la situation. Une paire de bottines plates, un pantalon plus cintrée et une blouse plus décontractée. Niveau mise en beauté, je ne me cassa pas la tête. Un rapide coup de brosse sur ma tignasse auburn, un rapide coup d'anti-cerne, mascara, déodorant et baume à lèvre et je fus prête à partir.

Eclipse du trajet

J'arriva devant la devanture du Pulse bar. La façade de la boîte de nuit est large, sombre, habillée d'un néon nominatif bleu. Près de la porte d'entrée se trouve un vigile et deux files d'attente. L'une d'elles est bondée, j'y voit un groupe s'y attrouper une vingtaine de personnes. L'autre vide. Je m'approchai de la file déserte et demanda comment faire pour entrer dans la boîte.

- Bonsoir mademoiselle, il suffit d'avoir son nom sur la liste. Si ce n'est pas le cas, il faut faire la file. Votre nom de famille ? Me demanda un vigile.

- Stilinski, April Stilinski monsieur.

- Vous n'êtes pas sur la liste, vous devez faire la file. Me dit l'homme après avoir feuilleté sa liste.

- Elle est avec moi Francis. Tu peux la faire rentrer. Dit une voix derrière moi. Je me retournai pour voir qui avait adressé la parole et tomba né à né avec un jeune homme d'à peu près mon âge. Blond, grand en taille, il me surplomba de sa hauteur. Sa veste en cuir style motard enveloppa sa carrure et ses larges épaules. Il retira ses lunettes noires, me jeta un coup d'œil et plaça l'une de ses mains dans mon dos, m'invitant à entrer dans le bar. Le vigile qui me barrait le passage se décala sur la gauche, nous laissant le champ libre. Le jeune homme m'incita à me diriger vers le bar. Je cherchais du regard Charlie et les autres sans succès.

? : Tu es seule ce soir ? Me demanda le blond.

Je me tourna vers lui et l'observa de plus près, il venait de s'asseoir sur un des tabourets disponibles et m'en désigna un à côté du sien. Ses cheveux blonds semblables à des rayons dorés, courts, laissant quelques mèches retomber devant ses yeux, encadraient délicatement son visage angélique. Il balaya d'un mouvement de la main sa chevelure. Sa carrure, dessinée par sa veste laisse entrevoir une carrure svelte non pas dénuée de muscle pour autant. Il releva le regard vers moi, attendant une réponse de ma part. Me permettant de mieux analyser son visage sous toutes les coutures. Une vision captivante se joue devant moi, ce jeune homme dont l'aura aurait pu éclipser même les lueurs du soleil. Il m'afficha un sourire des plus contagieux, capable d'illuminer une pièce tout entière, dévoile des dents étincelantes, chaque coin de sa bouche trahissant un personnalité vive. Ses yeux d'un bleu nuit profond, perçants et saisissants, pouvaient retenir mon regard pendant des heures. Il m'en coupa le souffle.