Chapitre vingt-huit

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- Kavinsky... Lisais-je à haute voix.

- Kaminsky. Ça se prononce Kaminsky. Me dit Arthur.

- Tu connais cet endroit ? Demandais-je

Il ne me répondit pas tout de suite. Il me sourit avant de passer les portes du bâtiment. De grandes portes en bois, des moulures et des luminaires victoriens habillaient la façade du glacier. L'endroit comptait quelques tables en extérieur et une salle accueillante et plus fournie à l'intérieur. Je suivis de près Arthur qui s'était déjà approché du comptoir. Derrière ce dernier y travaillait un homme d'une cinquantaine d'années. Le crâne dégarni, le ventre bedonnant, c'est avec un immense sourire que celui qui semblait être le gérant nous fait face.

- Bonjour ! Que puis-je faire pour... L'homme s'arrêta de parler en regardant Arthur. Son sourire s'agrandit.

- Arthur ! Mais quelle surprise ! Jessica, viens vite ! Le petit est là ! Dit l'homme en tournant son regard en direction des cuisines.

Aussitot, une femme d'une trentaine d'années aux cheveux blond vénitiens accoura rapidement derrière le comptoir, observa les clients attentants leurs commandes auprès du quinqagénaire et vit Arthur. Dés qu'elle le remarqua, la jeune femme contourna l'îlo et sauta sur le blondinet à mes cotés. Une vague d'émotion eut l'air envahir Arthur, Jessica et le glacier. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait et je lançai donc un regard intrigué à Arthur.

- April, je te présente Bertram et sa fille Jessica. Monsieur Kaminsky, voici April, l'une de mes collègues du studio. Nous présenta Arthur.

L'homme appeler Bertram me serra la main tandis que Jessica me fit la bise. Je ne pu m'empêcher de sourire face à l'euphorie générale engendrée par la présence d'Arthur et de ses retrouvailles. Mon collègue m'invita à aller prendre une place, m'indiquant un coin banquette non loin. J'allai m'installer. La table où j'étais était placée dans un coin, l'endroit était intimiste sans pour autant être mis à l'écart. La table était éclairée par un spot juste au dessus, le papier peint bleu et le mur de brique brune donnait une ambiance vintage à la salle. J'avais l'impression qu'en entrant dans ce bâtiment, j'avais remonter le temps jusqu'au année soixante. Rapidement, Arthur suivit Jessica arriver à ma table. Il s'assit à côté de moi, sur la banquette quant à Jessica, elle sortit un calepin et nous adressa un sourire sincère.

- Alors... Puis-je prendre votre commande ?

Arthur hocha la tête et me tenda le menu qui était posé sur la table en bois quelques instants plus tôt. Nos mains se frôlent mais mes yeux sont toujours posés sur le menu en papier plastifié.

- Vous faites de la glace à la vanille ? Demandais-je.

- Oui et nous avons même de la pâte à cookie si tu souhaite en ajouter.

- Comme la glace Ben & Jerry's ?

- Exact mais ici toutes nos glaces sont faites maison. Dit Jessica, fière de la qualité de ses glaces.

Un énorme sourire apparu sur mon visage

- Alors je vais prendre une glace vanille et pâte à cookie s'il vous plaît.

- Tutoie moi s'il te plaît. Et toi, Arthur ? Comme d'habitude ?

Arthur hocha encore de la tête, à croire qu'il se savait plus parler pensais-je. Jessica tourna les talons et partit en direction du comptoir. Après avoir finie d'observer les yeux, je ne pu m'epecher detre curieuse et ce vilain défaut sorti enfin de sa cachette.

- Alors... Tu viens souvent ici ?

Arthur releva la tête et me fixa, étonné que je lui fasse la conversation. Il doit être étonné vu comment j'étais énervée contre lui tout à l'heure. Je le suis encore mais je ne peux pas bouder dans mon coin et agir comme une enfant.

- Hummm... Je venais souvent avant et ça fait un bout de temps que je ne suis plus entrer ici...

- Pourquoi ?

- Je ne sais pas trop. Je dirais que j'ai vécu beaucoup de souvenirs.

- Des bons ?

Il prit une grande inspiration comme s'il n'était pas à l'aise de parler de ça. Il se racla la gorge avant de me répondre.

- Oui et aussi de moins bon... Avant... Avant je venais tous les mercredi après-midi manger une glace ici avec ma mère. On avait même pris une photo ici. Je ne sais pas si elle est toujours encadrée ici. Dit-il en passant nerveusement une main dans ses cheveux.

D'un coup d'œil, il vit la fameuse photo de lui et sa mère, d'un signe de tête il me dit comprendre que le cliché était derrière moi. Je me retourna donc et vit une photo ou figurais un petit garçon d'une dizaine d'année et une femme dans la trentaine, les veveux blond chatain. Je me lève, pour mieux regarder la photo. La ressemblance entre lui et sa maman était claire, personne ne pouvait nier leurs liens de parenté.

-Whoa... La ressemblance avec ta maman est présente.

- Tu n'as pas vu mon père alors ? On se ressemble à deux gouttes d'eau !

Jessica arriva avec nos commande et repartis aussitôt avec un sourire jusqu'aux oreilles. Arthur avait pris une glace au rhum raisin et un milkshake à la vanille. Je souris aussitôt.

- Qu'est-ce-qui te fait sourire comme ça ?

- Rien du tout... Dis-je en tentant de cacher mon rictus moqueur mais j'étais cramé et je sentais qu'Arthur ne lâcherai pas l'affaire.

- Tu te fends la poire et tu crois vraiment que je vais te croire ? Aller... Lache le morceau qu'on rigole à deux.

- Et bien... Pour commencer, tu as des goûts vieux. Personne de notre âge ne mange de glace rhum raisin et ensuite...

- Ensuite ? Dit-il en riant.

- Ensuite, c'est bête mais avec une amie d'enfance, on avait l'habitude de se dire que lorsque nous sortirons avec un homme, il faudrait un signe pour savoir que c'est le bon.

- Et c'était quoi ton signe ? Demanda Arthur, en passant l'une de ses mains dans sa tignasse blonde foncée.

Je me mis à sourire tant j'avais choisi un signe ridicule et plus qu'inutile...

- J'avais décidé je saurais que la personne en face de moi est l'homme de mes rêves s'il aimait la vanille.

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