Chapitre 20

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Je reste immobile face à lui, ne sachant pas quoi faire.

Isaac ?, me secoua Aaron.

Je reprends mes esprits difficilement, je regarde autour de moi sans jamais poser les yeux sur Sohann.

Je... tu peux aller dans le salon deux minutes ?, demandai-je à Aaron.

Il accepte sans rien dire et en traversant la chambre, je m'aperçois qu'il regarde le brun de haut en bas tandis que ce dernier ne le lâche pas des yeux.

Je me racle la gorge pour attirer son attention, il se retourne vers moi et avance de quelques pas pour pouvoir claquer la porte.

Écoute, je-

Arrête ton projet avec lui, me coupa-t-il en s'approchant, prends-moi comme modèle.

Quo...quoi ?, bégayai-je de surprise, te prendre comme modèle ? Tu te rends compte de ce que tu es en train de me dire ?, m'énervai-je.

Je te l'ai proposé un nombre incalculable de fois, continuai-je, tu as toujours refusé et là, tu viens me dire quoi faire et en supplément me faire des crises comme si tu en étais jaloux ?

Je ne suis pas jaloux, mais possessif, Isa, souffla-t-il en attrapant ma main, ça m'agace de savoir qu'il passe du temps avec ce qui est à moi.

Parce que je t'appartiens maintenant ?, rigolai-je nerveusement, depuis quand ?

Maintenant.

Il me tire par le col de mon sweat et nous fait reculer brusquement jusqu'à mon bureau en faisant tomber plusieurs objets qui se trouvaient dessus pour ensuite écraser ses lèvres sur les miennes.

Pris de court par son geste, je manque assez vite de souffle.

A-attend Sohann, le poussai-je pour laisser rentrer l'air dans mes poumons.

Ses mains qui sont toujours accrochées à mon col, glissent aux extrémités de ma tête, il ne me lâche pas une seconde du regard pendant que le mien ne fait que jongler entre ses iris noirs et ses lèvres.

Je n'ai jamais pris conscience de la noirceur de ses yeux et de la longueur de ses cils jusqu'à maintenant.

Son parfum boisé aux notes ambrées et musquées qui viennent titiller mes narines me fait perdre la tête.

Nos pieds butent l'un contre l'autre. Je place ma main sur sa nuque afin de rompre l'espace qui nous sépare pour plaquer à mon tour mes lèvres sur les siennes.

Nous nous y prenons violemment comme si c'était une chose que nous voulions depuis plusieurs mois.

Je me sens gonfler sous mon pantalon et le fait de sentir son bassin frotter à multiples reprises à cet endroit me fait gémir.

Mes joues chauffent à l'idée de savoir qu'il a dû sentir mon érection sous mon pantalon. 

La pression qu'il exerce sur mes hanches me fait lui tirer l'arrière de ses cheveux. Il me soulève pour me poser sur le bureau et assène ma mâchoire de baisers avant de descendre et de lécher toute la longueur de ma jugulaire. Je bascule ma tête pour lui rendre l'accès plus facile.

Bordel !

Mon souffle s'alourdit de plus en plus, je ferme les yeux et passe mes mains sous son pull. Son corps frissonne à mon contact, ce qui me fait doucement sourire. Je me tends en sentant sa main caresser le long de ma cuisse, il sourit à son tour en percevant le désir qu'il venait de faire naître en moi.

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